La technologie pour contrer le monopole des Big Tech : le département de la Justice américaine rejoint un programme visant à moderniser ses pratiques en utilisant les technologies émergentes dans la lutte anti-trust.
C’est la rentrée !
Le 19 janvier 2021, le département de la Justice informe dans un communiqué de sa participation à une initiative de l’Université de Stanford, le Computational Antitrust project, sur la mise en place d’outils technologiques plus innovants dans le cadre de la la lutte contre les monopoles.
Le même jour, dans son discours de départ au Center on Science & Technology Policy de l’université de Duke, le leader de la lutte anti-trust du département de la Justice, Makan Delrahim, a exhorté la division anti-trust à mettre à jour ses capacités technologiques, en exploitant notamment le potentiel de la blockchain.
Avant son départ, Delrahim a pris des mesures pour faire revenir le département de la Justice sur le banc des écoles.
Le département a offert aux avocats et à son personnel la possibilité de suivre des cours sur la blockchain, l’intelligence artificielle et le machine learning au Sloan School du MIT – l’actuel dirigeant de la SEC fraichement nommé par Joe Biden, Gary Gensler, y dispensait d’ailleurs des cours sur la blockchain.
Ces annonces interviennent dans un contexte où les milieux universitaires et les autorités de régulation au niveau mondial s’intéressent à l’utilisation des nouvelles technologies dans la lutte anti-trust.
Des pratiques anti-trust à la pointe de la technologie
Le département de la Justice rejoint ainsi les 46 autres pays et la Commission fédérale du commerce des Etats-Unis dans le Computational Antitrust project de l’université de Stanford.
Ce projet annoncé le 18 janvier 2021, vise à faire collaborer les universitaires issus de différents domaines – droit, informatiques, économie, etc. – avec des développeurs, des régulateurs, et des législateurs.
Le professeur fondateur du projet, Thibault Schrepel, a publié le même jour les objectifs des recherches qu’il envisage de mener : utiliser la blockchain, l’intelligence artificielle et les ordinateurs quantiques pour mieux comprendre et saisir la complexité du monde.
Schrepel a indiqué à Cointelegraph que les 48 participants au Computational Antitrust project devront envoyer un papier détaillant toutes les actions qu’elles auront prises pour moderniser leurs pratiques en utilisant les outils informatiques.
Ce projet visant à utiliser des technologies émergentes prometteuses mais pour le moment complexes, donnera-t-il des résultats palpables sur le court terme ? Il ne manquerait plus que les autorités de régulation utilisent la blockchain pour appliquer des mesures restrictives efficaces contre Bitcoin (BTC) et ses cadets.