Relancer le tourisme et le secteur aérien à tout prix même au détriment de la protection des données personnelles ? Faut-il vraiment applaudir les innovations en matière d’identité numérique ? Ce conglomérat Chinois et cette plateforme blockchain s’associent pour développer une solution de reconnaissance digitale censée faciliter les déplacements à l’international.
Des visages bientôt sur blockchain
Le recours aux outils d’identification numérique avance à grands pas avec des possibilités d’utilisation dans de nombreux domaines.
Le conglomérat chinois Tencent Holdings collabore avec la société blockchain ShareRing pour lancer un système de reconnaissance digitale, afin de faciliter les déplacements internationaux.
Selon le quotidien South China Morning Post, ShareRing associe une technologie de registres distribués avec les services cloud de stockage en ligne de Tencent pour la création d’une plateforme de gestion de l’identité numérique basée sur la blockchain.
ShareRin, utilisera l’OCR pour améliorer le processus de saisie des données des voyageurs.
La technologie de reconnaissance faciale de Tencent sera également intégrée pour perfectionner l’application de gestion auto-souveraine de l’identité numérique développée par ShareRing.
L’application devrait protéger les données des utilisateurs contre une manipulation par des tiers, y compris ShareRing et Tencent.
Elle est actuellement utilisée pour les réservations de vols, d’hôtels ou encore de voitures de location.
La relance du tourisme passe par la blockchain
Les 2 sociétés ont déclaré dans un communiqué conjoint, vouloir appuyer les pays d’Asie du Sud Est lors de l’ouverture de leurs frontières aux touristes, pour se remettre des impacts négatifs de la pandémie sur le secteur.
S&P Global Ratings prévoit une baisse du trafic aérien mondial de l’ordre de 60 à 70%.
ShareRing et Tencent ont indiqué que de nombreuses agences gouvernementales membres de l’Association of Southeast Asian Nations avaient manifesté leur intérêt pour la plateforme.
La Chine ou les sociétés chinoises dans la course à l’identité numérique : rien d’étonnant quand on connaît le système de flicage des citoyens dans le pays – non, ce n’est pas pour le plaisir de donner une leçon de démocratie. La crypto-yuan qui pourrait sortir très prochainement, devrait déjà permettre au gouvernement chinois de tracer toutes les transactions financières. La blockchain au service de la démocratie : tout outil même conçu avec les meilleures intentions du monde, peut être détourné de son but initial. La covid-19 a donné de bons prétextes aux gouvernements de mettre sur pieds des projets de tracking, faisant fi des droits à l’anonymat, de la protection de la vie privée. Car au nom de l’intérêt général … Ca va, on connaît la chanson !