Les nombreuses difficultés du régime financier inflationniste du Zimbabwe ont accru l’intérêt des citoyens pour la cryptomonnaie qui est de plus en plus utilisée. Un plan audacieux avec la devise numérique DAI est sur le point d’être déployé pour sortir les Zimbabwéens de leur prison économique.
Les Zimbabwéens se tournent vers la crypto
En raison de la mise en place par le gouvernement zimbabwéen d’une législation financièrement plus contraignante sur les citoyens, les Zimbabwéens ont été très nombreux à utiliser le Bitcoin (BTC) au cours de l’année écoulée. LocalBitcoins a connu un succès monstre après la mise en vigueur de l’interdiction des transactions en devises étrangères qui a pour but de renforcer le système économique défaillant. Par conséquent, l’intérêt pour le BTC dans cette partie du monde a été démultiplié, démontrant au passage à quel point Jack Dorsey, le patron de Twitter pourrait avoir raison, en considérant que l’avenir de Bitcoin s’écrirait en Afrique.
Sur le marché noir, le dollar américain est au cœur des négociations, même si cela dénote d’une très forte dépendance vis-à-vis de la liquidité. En outre, les moyens de paiement numériques ne sont malheureusement pas accessibles à tous. Pour les règlements numériques, les Zimbabwéens avaient recours à des services de retrait en espèce sur mobile. En octobre, une interdiction a aussi visé ses services, avant d’être annulée sous la pression populaire.
Malheureusement, la hausse de l’inflation frappe de plein fouet les transactions en monnaie locale. Face à cela, le Bitcoin ne semble pas, pour le moment, être la solution idéale au regard de sa volatilité.
Dai, la solution aux défis économiques du Zimbabwe
Un développeur de passerelle fiat-to-crypto décentralisée, Team Toast, militant farouche contre l’oppression économique, a procédé à la présentation d’un plan pour tout le pays. Il s’agit d’un « Blueprint for an Economic Jailbreak », publié sous le titre « Livre Blanc ZimDai ».
Le plan prône l’utilisation du stablecoin Dai et de ses principaux outils, DAIHard et Bis, pour relever de nombreux défis. Entre autres, il y a la formation des utilisateurs et de la facilitation de l’utilisation, les difficultés de financement, la connectivité Web inégale sous le contrôle de l’État et l’opposition au gouvernement.
De façon plus concrète, le plan prévoit qu’un réseau d’agents ZimDai soit recruté. Il pourrait s’agir de personnes capables d’utiliser les services de cryptomonnaie Dai en toute transparence et de s’en servir pour apporter des services de type bancaire à la population.
Un panel de services liés à la crypto
Au nombre des services qui seraient proposés, on compte les transferts interurbains, les envois de fonds à l’étranger avec le Dai international en espèce, la formation à la configuration et à l’utilisation du stablecoin Dai ou encore l’accès aux comptes bancaires d’Afrique du Sud. Une commission sera probablement facturée par les agents pour ces différents services. Les utilisateurs de la devise pourront ainsi éviter les frais exorbitants facturés par les banques et institutions financières du pays.
Il est aussi envisagé une potentielle vente de jetons afin de lever des fonds auprès des utilisateurs de la cryptomonnaie. Les fonds serviront au déploiement du plan et au recrutement des agents.
Il y a donc encore beaucoup de travail à faire.