Mark Zuckerberg, CEO et fondateur de Facebook, va devoir faire face aux questions de la Chambre Américaine aujourd’hui pour tenter de défendre Libra, la cryptomonnaie centralisée de Facebook annoncée en juin dernier.
Il témoignera devant le Comité des services financiers de la Chambre des représentants, affirmant que Libra profitera aux personnes en situation précaires et sans compte en banque et que les États-Unis devraient permettre son lancement.
Pour Zuckerberg, le principal problème est que ce comité pourrait être bien plus intéressé par Facebook que par Libra. En effet, dans des remarques préparées publiées mardi, Zuckerberg a reconnu cette méfiance à l’égard de Facebook en écrivant : “Je suis sûr que les gens souhaiteraient que ce soit quelqu’un d’autre que Facebook qui propose cette idée”.
La confiance ne règne pas entre les politiciens et le géant des réseaux sociaux, entre autre à cause de son rôle dans l’élection du président actuel Donald Trump.
Néanmoins, Zuckerberg devrait soutenir que Libra pourrait aider à fournir des services financiers à 1,7 milliard de personnes sans compte en banque dans le monde entier, permettant des transferts de fonds internationaux rapides et peu coûteux. Il s’opposera encore davantage à l’idée que Libra puisse remplacer les banques centrales ou perturber la politique monétaire globale existante.
Cela fait seulement quatre mois que Libra a été dévoilée pour la première fois. En juin, Facebook a annoncé sa vision d’une cryptomonnaie capable de transférer de façon transparente par le biais de ses plateformes de messagerie existantes comme Messenger, ainsi que des portefeuilles en ligne.
Libra devra assurer non seulement les législateurs et les régulateurs américains, mais aussi les politiciens internationaux, après que les ministres français et allemands aient averti qu’ils chercheraient à empêcher le lancement de la cryptomonnaie.