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La SEC sévit-elle par manque de directives claires et de pragmatisme ?

mer 15 Fév 2023 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
S'informer Regulation Crypto

Entre blocage de procédures de conversion de cryptos en ETF et exigences aux entreprises de se soumettre à ses règles, la SEC a beaucoup fait parler d’elle ces dernières semaines. De nombreux analystes interprètent les actions du gendarme de la bourse comme de l’acharnement. D’autres trouvent, malgré tout, qu’il est dans son bon droit.

La SEC profite du vide juridique

Staci Warden, la patronne de la compagnie crypto Algorand a commenté, lundi 13 février, les récents évènements de l’industrie crypto. Une actualité essentiellement animée par les interventions de la Securities and Exchange Commission (SEC) sur le marché des cryptos.

Il y a quelques jours en effet, le gendarme de la bourse américaine a décidé de faire cesser les services de staking proposées par l’exchange crypto, Kraken. La SEC reprochait notamment à l’exchange de n’avoir pas préalablement fait enregistrer cette offre. La décision n’a pas manqué de faire jaser les acteurs de l’industrie crypto.

La SEC manquerait de pragmatisme

Sans pour autant fustiger le bien-fondé de cette décision, Staci Warden estime que la SEC s’y prend mal dans sa démarche. D’après elle, bien que la politique du régulateur soit, dans une certaine mesure légitime, elle manque de pragmatisme. Elle explique que, pour l’heure, la SEC, dont les actions s’inscrivent dans un contexte de vide juridique absolu, s’apparente à un bourreau.

La responsable juge que la mission de la SEC, actuellement, est simplement de punir les acteurs d’une industrie dont elle sait pourtant qu’elle sera une partenaire incontournable. Une politique coercitive qui selon elle n’est ni efficace, ni rentable.

Pourquoi le régulateur ne changerait-il pas de stratégie ?

Si la sanction n’est pas une solution fructueuse, souligne Warden, le gendarme de la bourse pourrait privilégier une autre démarche : l’inspiration. Au lieu de se limiter à taper sur les doigts des compagnies crypto qu’elle estime ne pas respecter ses exigences, la SEC pourrait jouer de ses compétences pour conseiller ces dernières, poursuit la responsable.

Car, la vérité, c’est qu’actuellement, au-delà des apparences, la SEC semble agir en dehors de son champ de compétences. Ces actions auraient tout à fait été justifiées, souligne la cheffe d’entreprise, si en amont de toute démarche, la SEC avait édicté des directives claires sur ce qu’elle attend vraiment des compagnies crypto.

Ce qui se passe actuellement, c’est comme si ces dernières tombaient dans un guet-apens qu’elles auraient clairement pu éviter si la SEC se montrait pragmatique. « Ce n’est pas tant la réglementation, c’est la façon dont elle se déroule », a déclaré Warden.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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