L’or : nouvel actif de la transition écologique et de l’économie circulaire ?
La Terre aurait un capital d’or estimé par le World Gold Council à 244 000 tonnes d’or dont 187 000 tonnes ont déjà été extraites. Les ⅔ ont été extrait ces 70 dernières années ! Il ne resterait donc, d’après le US Geological Survey plus que 57 000 tonnes d’or à extraire. Alors, me direz-vous, pourquoi continuer d’extraire du sol lorsque l’on sait les milliers de tonnes d’or qui circulent aujourd’hui dans le monde à travers nos objets technologiques, l’industrie, l’horlogerie de mamie qui n’est plus ressortie des coffres de la Banque depuis 1980, bref, si l’or devenait lui aussi un actif de l’économie circulaire ? D’autant plus si l’on regarde de plus près la consommation énergétique nécessaire à l’extraction du métal précieux, ce n’est pas très éco-friendly. Déjà, lors des Accords de Paris, l’ensemble des industries avaient été sommées de réduire leur dépendance à l’égard de l’énergie dérivée des combustibles fossiles. L’industrie de l’or, particulièrement polluante et peu respectueuse (dans certains cas) des droits humains, n’y déroge pas. Alors, 5 ans après la COP 21 et au moment même où de plus en plus de citoyens et d’investisseurs développent une conscience éthique et responsable, l’or est-il en passe de devenir un actif de la transition énergétique et de l’économie circulaire ? Zoom sur les nouvelles tendances pour penser l’or éthique et respectueux de l’environnement, et les entreprises qui font de ces principes le socle de leur business.

Avertissement : Cet article vous est présenté par la société Veracash. Les investissements crypto sont risqués par nature, faites vos propres recherches et n’investissez que dans les limites de vos capacités financières. Cet article ne constitue pas une incitation à l’investissement.
L’urgence climatique, un impératif global qui touche aussi l’industrie aurifère
Certains d’entre vous l’ont sans doute suivi en son temps, la COP21 avait réuni à Paris, en 2015, 195 pays et donné lieu à la signature du fameux Accord de Paris. Un sommet virtuel avait d’ailleurs lieu samedi dernier pour tenter de remettre un coup d’accélérateur aux ambitions climatiques mondiales. A l’époque, la grande majorité des dirigeants à travers le monde s’étaient mis d’accord sur l’ambition d’atténuer les effets potentiellement catastrophiques du changement climatique, en demandant à l’économie mondiale de réduire ses émissions de CO2 à zéro en 2050. Pour ce faire, toutes les industries se devaient de rapidement réduire leur dépendance à l’égard de l’énergie dérivée des combustibles fossiles. Les groupes d’investissement soucieux du climat ont particulièrement insisté pour que tous les secteurs clarifient leurs plans détaillés afin de contribuer à la réduction des émissions et à la stabilité du climat. En tant que secteur industriel de choix et très consommateur d’énergie, l’or n’y a pas échappé. Le World Gold Council a précédemment identifié que 99 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de l’or sont liées aux opérations d’extraction de l’or et se pose alors la question de la capacité du secteur à produire autrement et penser les alternatives plus responsables que sont notamment le recyclage, ou l’alternative à l’utiliation de l’éectricité et des combustibles…
Pour atteindre un objectif climatique limitant le réchauffement de la planète à « bien en dessous de 20°C », l’industrie devrait réduire ses émissions de GES de 80 % d’ici 2050.
Dans une nouvelle analyse du WGC, réalisée en collaboration avec des spécialistes de l’énergie et des mines de Wood Mackenzie, les chercheurs ont analysé la voie vers la décarbonisation de l’énergie, et comment cela pourrait permettre au secteur de l’extraction de l’or de réduire ses émissions à une échelle et à une vitesse suffisantes. Reconnaissant qu’une action est nécessaire au cours de la prochaine décennie pour que les objectifs nets de zéro carbone soient réalisables, le rapport évalue les impacts de la réduction des émissions de l’extraction de l’or par rapport aux objectifs de réduction de 27 % et 46 % des émissions d’ici 2030, ce qui mettrait le secteur à peu près dans les temps pour atteindre des objectifs conformes à moins de 20°C et 1,50°C, respectivement, d’ici 2050.
Mais, au-delà de l’urgence sur le plan du climat, l’extraction d’or suscite aussi des interrogations quant aux problématiques de santé, de sécurité et de respect des droits humains. C’est pourquoi, de nombreuses filières éthiques et responsables se développent à travers le monde, en même temps que l’activité d’extraction d’or diminue drastiquement depuis une dizaine d’années.
L’empreinte carbone de l’or
Depuis 2018, le World Gold Council mène un travail de fond sur les liens entre l’or et le changement climatique. L’occasion de passer au peigne fin l’empreinte des GES des différentes mines et d’étudier les alternatives afin de parvenir à une empreinte carbone neutre. Notamment, il est à noter une amélioration depuis l’émergence de mines de nouvelles générations qui inventent de nouveaux procédés afin de diminuer drastiquement la consommation énergétique des mines aurifères.
En 2019, le WGC a notamment publié un guide de principes pour l’exploitation d’or, adressé à l’ensemble de la chaîne de l’or : consommateurs, investisseurs, gouvernements, chaîne d’approvisionnement, afin de s’aligner sur les objectifs de développement durable édictés par l’ONU.
Au-delà de l’aspect purement écologique de l’initiative, c’est l’ensemble de la filière de l’or qui cherche à responsabiliser son action et son empreinte.
Et cette prise de conscience ne concerne pas seulement la production d’or et sa consommation, notamment dans le secteur de la joaillerie, mais avant tout les investisseurs.
En effet, soucieux de contribuer eux aussi à une “amélioration positive” du monde. Désormais, les décisions d’investissement sont de plus en plus déterminées par des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
La révolution ESG est devenue un courant dominant. Dans ce contexte, l’or ne peut plus échapper à son nouveau destin green qui lui pend au nez.
N’allons pas jusqu’à dire que les investisseurs ne regardent que la philanthropie de leur investissement, mais disons que dans la lignée des green bonds, ils cherchent de plus en plus à investir durablement dans des supports rentables et respectueux de l’environnement.
En synthèse, le rapport publié par le WGC détaille les principaux enseignements :
- Les utilisations de l’or en aval – l’or en lingot, les bijoux et les produits électroniques – ont peu d’impact matériel sur l’empreinte carbone globale de l’or ou sur les émissions de GES.
- La principale source actuelle d’émissions de GES dans la chaîne d’approvisionnement de l’or est l’utilisation de l’énergie et du carburant dans la production des mines d’or.
La volatilité accrue du marché et l’incertitude liée aux risques climatiques devraient soutenir la demande d’investissement dans l’or, étant donné que les rôles de l’or en tant que couverture des risques, diversification de portefeuille et actif d’assurance du marché sont bien établis.
En bref, ces résultats suggèrent que l’or pourrait avoir un rôle supplémentaire à jouer en tant qu’actif d’atténuation des risques climatiques dans les stratégies d’investissement à long terme.
En conclusion, pour atteindre la neutralité carbone dans la production d’or en 2050, le WGC suggère trois pistes afin de réduire les principales émissions de GES dans la production d’or (schéma ci-dessus) :
- Améliorer les processus et l’efficacité énergétique
- Décarboniser l’électricité
- Décarboniser les véhicules
- Fonctionner à l’énergie autonome et aux mini-réseaux
- Décarboniser d’autres secteurs de l’économie pour réduie la consommation des procédés chimiques
L’or, à la croisée des chemins, a donc de vrais défis devant lui afin de transformer la perception de la société et des investisseurs sur son industrie connue pour être très (voire trop) consommatrice. Alors comment concilier métaux précieux et green deal ?
La filière de l’or et des métaux précieux 2.0 : the new green deal ?
Pour garantir une production durable et responsable, les principaux acteurs du marché ont ainsi élaboré une série d’initiatives et de normes pour donner aux parties prenantes, aux consommateurs et aux investisseurs une plus grande confiance dans la provenance de l’or en tant que produit ou bien d’origine. Et, bien sûr, tout cela commence à la mine.
Pour guider et soutenir ces progrès, le World Gold Council a récemment lancé les Principes pour l’extraction responsable de l’or (RGMP), un cadre complet dans lequel les sociétés d’extraction de l’or peuvent se positionner sur un large éventail de facteurs ESG matériels.
Les investisseurs se tournent de plus en plus vers des actifs respectueux des objectifs de développement durable édictés par l’ONU. Et l’or fait bien de regarder de plus près l’ensemble de ces règles, vu l’engouement qui est mis sur lui.
Dans l’ensemble, l’empreinte carbone de l’or est relativement faible, estimée à moins de 0,3 % de la consommation annuelle mondiale des émissions de gaz à effet de serre (GES). La grande majorité de ces émissions sont générées par l’extraction et le broyage de l’or et, plus particulièrement, par l’électricité et les combustibles utilisés pour alimenter ces processus.
Au niveau mondial, comme annoncé dans le dernier rapport du WGC, afin d’atteindre les objectifs fixés en termes de neutralité carbone, il faudra investir 1 000 milliards de dollars dans les métaux en 15 ans, soit deux fois plus que d’ordinaire. Alors, comment l’or et les métaux précieux pourraient-ils devenir des actifs de la transition énergétique ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les métaux précieux jouent aussi un rôle crucial dans la production, la transmission ou encore le stockage de l’énergie à faible teneur en carbone ou sans carbone.
« La transition énergétique commence et se termine avec les métaux »
Julian Kettle, vice-président chargé des métaux et des mines à WoodMackenzie.
Certains métaux précieux sont indispensables à l’ensemble de la filière énergétique. Par exemple, l’argent est un composant essentiel à la fabrication des panneaux solaires. Ainsi, plus de 12% de la demande mondiale est désormais dédiée au métal gris. Plus encore, le platine et le palladium, que nous vous avions présenté dans un précédent article deviennent indispensables à la mobilité “propre”, c’est-à-dire la mobilité électrique.
Investir dans l’or et les métaux précieux aujourd’hui est à la fois gage de confiance et de stabilité, mais sans doute aussi de fort rendement si l’on pense à leur utilisation dans le cadre du nouveau virage de la transition énergétique, et d’autant plus s’il devient un actif neutre et respectueux de l’environnement.
Ethique, recyclé, responsable : l’or pavé de bonnes intentions
Comme vous le savez, la joaillerie est l’un des secteurs les plus consommateurs d’or, et il faut dire que la mode est à la consommation éthique et responsable. De plus en plus de fournisseurs se spécialisent là-dedans et des labels sont créés afin de promouvoir un nouveau mode de consommation et d’investissement dans l’un des actifs qui rapporte le plus aujourd’hui. Ainsi, en 2018, Chopard s’était déjà engagé à utiliser un approvisionnement en or 100% éthique pour ses bijoux et horlogerie. Kering a suivi en s’engageant à utiliser 100% d’or recyclé d’ici 2020.
La notion d’or éthique est d’ailleurs apparue depuis 2005, à l’initiative de l’Alliance for Responsible Mining (ARM), notamment présente au Pérou, en Bolivie, en Colombie et en Equateur. Extrait de façon artisanale, voici la définition de l’or éthique, il permet de respecter à la fois les règles de l’Organisation Mondiale du Travail, bien trop souvent bafouées dans de nombreuses mines notamment en Guyane ou au Brésil, mais aussi de répondre aux objectifs de développement durable que nous avons décrit plus haut, le tout en soutien de l’économie locale. Enfin, la problématique de la traçabilité est un vrai enjeu à la racine de nombreux questionnements qu’il convient
Parmi les nombreux labels, on retrouve “Fairmined” délivré par une ONG colombienne et dont le mode de fonctionnement est décrit ci-dessous :
Mais il existe également Fairtrade, lancé par la fondation suisse Max Havelaar. Ce label impose des exigences non seulement à l’extraction d’or mais aussi à la chaîne de création de valeur qui implique insi toute la chaîne allant du producteur au consommateur. De plus, les joailliers, soucieux de la traçabilité ont recours à de l’or recyclé et aux acteurs certifiés par l’organisme « RJC » (Responsible Jewellery Council), qui développe une norme de référence pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. En termes de prix, il est vrai que l’or recyclé de Fairmined ou Fairtrade est légèrement plus cher de 10 à 15% mais ne génère pas de surcoût et surtout a déjà vécu une première vie. Plus original encore, la firme Courbet que l’on connaît bien chez Thecointribune puisqu’on était allé à l’inauguration de l’utilisation du terminal de paiement en crypto futuriste de Lunu place Vendôme à Paris, dans les locaux de Courbet. Le joaillier a en effet choisi de n’utiliser uniquement le métal précieux issu du recyclage de déchets électroniques ou industriels. Alors au-delà même de l’éthique, la maison Courbet se revendique écologique :
« Dans une mine, une tonne de terre peut receler 5 grammes d’or, alors qu’une tonne de déchets électroniques peut en générer 200 grammes ». « Et puis les clients exigent aussi de plus en plus une démarche écologique, ils ont conscience de leur impact au quotidien et réfléchissent déjà à l’origine des vêtements qu’ils portent »
Marie-Ann Wachtmeister, directrice artistique et designer joailler de Courbet
Au-delà de ces labels, on peut d’ailleurs imaginer la valeur ajoutée que pourrait apporter une blockchain pour certifier la provenance de l’or et s’assurer qu’il coche toutes les cases de principes éthiques et responsables, pilier du développement économique de la majorité des sociétés.
Mais au-delà de cette utilisation responsable par les joailliers, en est-il de même pour l’or boursier et l’or dans lequel on investit ?
La solution Veracash : une néobanque éthique et moderne pour propulser l’or dans une nouvelle dimension
Au risque de créer la polémique dans le rang des crypto addicts, Veracash avait fait un petit calcul en 2017 montrant combien le recyclage de l’or était moins consommateur d’énergie que la création de Bitcoin. Toute part égale par ailleurs, l’or recyclé semble bien être une monnaie d’échange durable sur le plan environnemental.
Au-delà de ces considérations, Veracash, et avant lui sa société mère Aucoffre.com ont depuis toujours fait le pari d’un or éthique et responsable. Ainsi, en permettant la transmutation d’or, Veracash propose à des membres de transformer l’or qui dort dans leurs placards en Veracash.
Le principe est simple, VeraCash vous permet de créditer votre compte VeraCash en revendant votre or, qu’il soit abîmé ou non : bijoux, lingots, pièces ou débris, VeraCash transforme vos biens en VRC.
En plus de la transmutation, l’ensemble des sociétés de Jean-François Faure a fait le choix de n’utiliser que de l’or recyclé. Dans la famille Aucoffre.com la Vera Valor ¼ d’once détient de l’or qui est certifié par la LBMA et recyclé à 80%. Chez VeraOne, la version crypto de la société, plus de 90% de l’or est recyclé. D’ailleurs, comme nous vous le précisions dans un précédent article, à partir de Janvier 2021, les raffineurs d’or Suisse devront indiquer si l’or importé provient de mines, du monde bancaire ou du recyclage. Bref, chez Veracash aussi, la problématique éthique et responsable n’est pas seulement un buzzword, c’est un principe clé du business model.
C’est d’ailleurs une orientation assez claire dans la communication de la néobanque :
“L’or VeraCash® a pour but de redonner sens à la monnaie, et de redonner une image moderne à l’or” “VeraCash® est une monnaie aussi souple que le Bitcoin et aussi stable que des lingots d’or”
Veracash
Ainsi, le VRC est une monnaie digitale et hybride :
- Souple comme une cryptomonnaie : une transaction très rapide grâce à la fonction “Envoyer des VRC” ;
- Stable comme des lingots d’or : en bénéficiant de tous les avantages du métal jaune qui garantit sécurité, tangibilité et préciosité ;
- Éco-responsable comme une monnaie complémentaire : à la fois par l’or recyclé mais aussi le fait qu’aucune action de minage ne soit nécessaire pour envoyer des VRC
Si l’or a souvent été targué d’être un actif consommateur d’énergie, il prend lui aussi le virage green pour se hisser parmi les meilleurs, respectant à la lettre les ODD de l’ONU et cherchant des alternatives afin de devenir éthique, responsable et durable. Face à la crise que nos sociétés traversent, ces atouts chance ne devraient pas passer inaperçu, en complément d’une rentabilité et d’une sécurité inégalées. Si vous voulez en savoir plus sur les métaux précieux, rendez-vous chaque semaine dans la tribune de l’investissement alternatif !
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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.