A
A

NFT Pulp Fiction : La saga du procès Tarantino et Miramax

mar 27 Sep 2022 ▪ 4 min de lecture ▪ par Martin

Un peu moins d’un an après le début du procès qui opposait Quentin Tarantino à la société de production Miramax, les deux parties se sont finalement entendues. L’accord met fin à leur confrontation concernant les NFT inspirés du film Pulp Fiction. Dénouement d’un feuilleton juridique qui aura secoué Hollywood et ravivé le débat à propos des non fongibles tokens.

quentin-tarantino-nft

Un accord à l’amiable trouvé

Quentin Tarantino, toujours curieux de s’essayer aux nouvelles technologies numériques, avait ouvert les hostilités fin 2021. Son idée ? Créer sa propre collection de NFT représentant des scènes tirées de son film culte, Pulp Fiction. Mais linitiative avait alors suscité la colère de Miramax : la société détentrice des droits du film avait décidé de déposer une plainte pour violation de la propriété intellectuelle. Cependant, le contrat de production datant des années 90, aucune mention n’était faite d’une éventuelle utilisation commerciale de jetons non fongibles. Et pour cause : personne ne pouvait à l’époque anticiper l’irruption cette technologie. Un flou juridique qui avait permis au réalisateur d’engranger quelques ventes de NFT tirés de son film emblématique, en dépit des protestations de l’ayant droit.

Quentin Tarantino annonce la création de sa collection de NFT

À la suite de longs pourparlers entre les deux parties, un accord à l’amiable a finalement été trouvé le 8 septembre 2022. Mieux encore, la société de production Miramax a laissé entendre qu’elle était favorable à poursuite d’une activité commerciale autour de ces fameux NFT : « Les parties ont convenu de mettre cette affaire derrière elles et ont hâte de collaborer l’une avec l’autre sur d’autre projets, y compris d’éventuels NFT ». Si aucun détail sur l’accord n’a fuité, il semble clair que Miramax souhaite bénéficier des profits engendrés par les ventes déjà effectuées. En attendant, on ne trouve toujours pas la trace des fameux NFT sur les marketplaces comme Opensea ou Rarible.

Une législation NFT amenée à évoluer

Ce procès aura été une occasion manquée d’éclaircir le statut des NFT vis-à-vis des œuvres déjà produites par le passé. Le marché des jetons non-fongibles reste ainsi dans une relative opacité réglementaire en ce qui concerne l’industrie du cinéma. Pourtant, cette affaire pourrait bien amener les sociétés de productions à intégrer davantage la question des NFT dans leurs contrats. D’autant que de plus en plus d’artistes se tournent vers cette technologie basée sur la blockchain afin de profiter d’une manne financière supplémentaire. C’est le cas du groupe Muse qui a sorti son dernier album en NFT (légalement cette fois). Nul doute que les certificats numériques prendront de l’ampleur dans le futur de l’industrie culturelle, toujours en quête de diversification de ses sources de financement.

Conclusion

En signant un accord à l’amiable, la société de production Miramax préfère jouer la carte de l’apaisement face à un Quentin Tarantino déterminé. Ce statu quo ne permet donc pas de faire jurisprudence pour les futurs litiges juridiques entre créateurs et producteurs. Cela montre en revanche que Hollywood n’est pas insensible au potentiel de la blockchain pour développer son attractivité commerciale.

Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.


A
A
Martin avatar
Martin

Fasciné par l'histoire du Bitcoin et le mouvement cypherpunk, je pense que les citoyens doivent réinvestir le champ de la monnaie. Mon but ? Démocratiser et rendre visible le potentiel de la blockchain et des cryptomonnaies.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.