1 000 milliards de dollars pour Elon Musk : 75 % des actionnaires de Tesla disent oui !

Depuis les coulisses de son empire multiple – Elon Musk reste à la barre de Tesla, de SpaceX, de xAI et de Starlink – les fleurs fusent. Les collaborateurs saluent une vision qui, selon eux, transcende les frontières de l’automobile. Mais derrière ces accolades se dessine un pactole historique : un plan de rémunération record pour Musk si Tesla atteint ses objectifs. Le décor est planté, la scène est gigantesque et les enjeux dépassent largement les voitures électriques.

Quand Tesla devient machine à gains pour Elon Musk

La trajectoire de Musk et de Tesla se transforme en saga de profits dès lors qu’il est question de ce nouveau plan. Le conseil de Tesla a proposé d’attribuer à Musk 423,7 millions d’actions restreintes soit près de 12 % du capital actuel, si des paliers de performance sont atteints. 

Pour que Musk touche la totalité, la capitalisation boursière de Tesla doit grimper jusqu’à environ 8,5 billions $ (contre ~1,4 biillions $ aujourd’hui). De plus, les objectifs incluent 20 millions de véhicules vendus, 1 million de robotaxis en service, 1 million de robots humanoïdes « Optimus », et un Ebitda cumulatif pouvant atteindre 400 milliards $.

Même si la vente de voitures électriques reste au cœur de Tesla, Musk envoie un signal clair : l’avenir se joue dans l’IA, la robotique, les véhicules autonomes. Ainsi, selon un tweet de l’analyste Gene Munster :

Il aspire à augmenter la production de 50 % l’année prochaine, avec un rythme annualisé de 2,7 millions de voitures, peut-être atteindre 4 millions d’ici 2027 et 5 millions d’ici 2028. Mon avis : ils vont accélérer la production, mais la chaîne d’approvisionnement limitera la vitesse à laquelle ils peuvent se développer. $TSLA.

Dans ce cadre, la rémunération XXL devient moins un simple bonus qu’une mise sur l’avenir disruptif.

Elon Musk : Les actionnaires d’accord… ou fascinés ?

Le rendez‑vous aura tourné à la fanfare. Lors de l’assemblée générale, 75 % des votes se sont exprimés en faveur du plan. Ce feu d’artifice d’approbation s’accompagne d’une ovation dans la salle. Pourtant, derrière cette adhésion une partie des grands investisseurs reste méfiante. Certains fonds institutionnels – comme le fonds souverain norvégien – ont voté contre. 

Bien que Musk et Tesla bénéficient d’un vaste soutien de la base des investisseurs particuliers, la dimension gouvernance suscite des interrogations : le pouvoir de vote de Musk pourrait passer de ~13 % à plus de 25 % s’il atteint tous les objectifs.

L’entreprise a fait un choix stratégique : retenir celui qu’elle considère comme l’« atout majeur ». Comme l’a commenté l’analyste Dan Ives : 

Avec ce plan de rémunération désormais approuvé, maintenant le plus grand atout de Tesla — Musk — à sa tête pour les années à venir, nous continuons de penser que la valorisation liée à l’intelligence artificielle commence à se débloquer. À notre avis, la marche vers une valorisation pilotée par l’IA pour Tesla a désormais débuté pour les 6 à 9 prochains mois, avec la généralisation du FSD, la pénétration des technologies autonomes dans la base installée de Tesla, ainsi que l’accélération des projets Cybercab et Optimus aux États-Unis. 

À ce carrefour, Tesla oscille entre adulation de ses fans et vigilance de ses observateurs.

Robots, IA… ou simple remake dans les voitures électriques ?

Dans ce nouvel épisode signé Elon Musk et Tesla, le pivot est évident : les voitures électriques ne sont qu’un point de départ. Le cœur de la proposition se trouve dans l’IA, la robotique et les robotaxis. 

Gene Munster souligne que la priorité actuelle d’Elon Musk ne semble plus être les voitures, ni même la conduite autonome ou les robotaxis. Ce nouveau chapitre commence, selon lui, avec le robot humanoïde Optimus — et tout le reste attendra.

Par ailleurs, la réalité interne de Tesla pose des ombres : la part de marché américaine de l’entreprise a plongé à son plus bas niveau depuis 2017. Chez les cryptos, on observe une ambiance parallèle : la promesse de l’IA et de la décentralisation attire les capitaux, mais les fondamentaux restent sous pression. 

Tesla mise gros sur ce mélange d’EV, d’IA, de robotique, empruntant aux dynamiques de la blockchain et du Web3 (éthique, transparence, disruption) : un jeu de miroir intéressant pour les investisseurs cryptos curieux.

Chiffres marquants :

• 423,7 millions d’actions proposées à Musk ;
• valorisation cible de 8,5 trillions $ ;
• 20 millions de véhicules vendus attendus ;
• 1 million de robotaxis en service ;
• 1 million de robots humanoïdes « Optimus ».

Dans ce contexte, la question reste : la vision d’Elon Musk pour Tesla est‑elle un pari sur l’avenir… ou simplement un remake du business automobile avec un emballage neuf ?

L’imagination d’Elon Musk dépasse largement la logique conventionnelle : alors que Tesla négocie ce pactole record, Musk vient de dévoiler X Chat – une application qu’il présente comme plus sûre que WhatsApp. Si tout cela se réalise, le monde des voitures électriques ou des cryptos n’a peut‑être encore rien vu.