3 raisons pour lesquelles le prix de l'Ethereum pourrait atteindre 5 000 $ cette année

Tandis qu’Ethereum a bondi de 43,6 % en une semaine, et a atteint 2 600 dollars, la perspective d’un retour à 5 000 dollars réapparaît dans les débats. Ce seuil, longtemps considéré comme hors de portée, s’invite à nouveau dans les scénarios des analystes. Pour certains, cette envolée va au-delà d’un simple sursaut spéculatif, mais pourrait marquer le point de départ d’une phase haussière plus profonde, portée par des fondamentaux techniques et une adoption en pleine mutation.

L’hypothèse institutionnelle : entre scepticisme actuel et attentes réglementaires

Le prix d’Ethereum a connu une envolée de +43,6 % entre le 7 et le 14 mai 2025, ce qui a déclenché un regain d’intérêt pour l’actif. Pourtant, malgré ce rallye, les données de marché indiquent que l’appétit institutionnel reste très mesuré.

AdrianoFeria affirme le 12 mai 2025 sur le réseau social X (ex Twitter) que l’ETH est « le meilleur candidat pour la diversification institutionnelle » puisque les gestionnaires de fonds professionnels apprécient « des niveaux similaires de clarté réglementaire et d’accessibilité » à travers de multiples fonds négociés en bourse (ETF) au comptant, bien que les données récentes n’aient pas été particulièrement encourageantes.

En effet, entre le 12 et le 13 mai, les ETF Ether cotés aux États-Unis ont enregistré des sorties nettes de 4 millions de dollars, un chiffre qui contraste fortement avec les flux positifs observés sur les ETF Bitcoin.

Aujourd’hui, le marché des ETF Ether reste 92 % plus petit que celui du bitcoin, valorisé à 121,5 milliards de dollars, ce qui souligne un déficit d’intérêt institutionnel significatif à ce stade. Ce contraste alimente le scepticisme de certains acteurs, qui doutent de la capacité de l’ETH à réellement capter les grands capitaux.

Toutefois, plusieurs éléments réglementaires à venir pourraient inverser la tendance. Ainsi, James Seyffart, analyste chez Bloomberg Intelligence, affirme que certaines avancées sont « hautement probables avant la fin de l’année ». Ces mesures pourraient transformer radicalement l’attractivité des ETF ETH :

• L’approbation de la création en nature : cela permettrait aux fonds d’échanger directement des ETH au lieu du cash, ce qui réduirait les coûts et les écarts de prix ;
• Une autorisation du staking via ETF : offrir des rendements natifs intégrés rendrait ces produits beaucoup plus compétitifs face à ceux du bitcoin ;
• L’exclusion d’autres altcoins des priorités américaines : l’ordonnance exécutive du 6 mars sur la « Digital Asset Stockpile » a mis à l’écart le XRP, le SOL, l’ADA et consorts, ce qui a renforcé la position de l’ETH comme seule alternative crédible au BTC pour les États et les fonds US.

Dans ce contexte, Ethereum pourrait, à défaut d’un fort appétit immédiat, s’imposer par élimination, notamment si la SEC refuse d’approuver des ETF sur d’autres altcoins. L’absence de concurrence directe sur le terrain institutionnel pourrait ainsi devenir un avantage stratégique inattendu pour l’ETH.

La scalabilité et l’IA : les relais d’un nouvel usage pour Ethereum

Au-delà des mouvements de capitaux et des paris réglementaires, Ethereum s’appuie également sur des évolutions techniques majeures pour justifier un potentiel retour à ses sommets.

La mise à jour Pectra a apporté une nette amélioration dans la transmission des données au sein du réseau, avec pour effet de booster l’activité des solutions Layer 2. Selon les données de L2Beat, l’activité sur ces réseaux a progressé de 23 % en un mois, tirée notamment par Base, qui a enregistré 244,2 millions de transactions sur 30 jours.

Cependant, malgré cette montée en charge, la dynamique déflationniste de l’ETH reste entravée. En effet, la priorité donnée à la scalabilité via les rollups a réduit la congestion onchain, ce qui a limité les volumes de burn et a remis en question le retour à un ETH structurellement déflationniste à court terme.

Un autre moteur potentiel de cette hausse repose sur l’intégration croissante de l’intelligence artificielle dans l’écosystème Ethereum. En effet, Eric Conner, défenseur historique d’Ethereum, évoque sur la plateforme X le 13 mai un usage déjà observable :

ChatGPT préfère l’infrastructure Layer-2 d’Ethereum pour gérer des fonds via des contrats multisignatures.

Cette approche permettrait à des agents autonomes d’exécuter des paiements, de rééquilibrer des portefeuilles ou d’investir automatiquement dans la DeFi. Une telle automatisation pourrait démultiplier l’activité smart contract sur Ethereum, au point de « croître de dix fois par rapport à son niveau actuel ». Même s’il est encore difficile de prédire l’ampleur réelle de cette adoption, le potentiel d’un tel usage, combiné à l’infrastructure existante, constitue un argument solide en faveur d’un retour au sommet.