Saylor enchaîne les achats de Bitcoin malgré la tempête : Son plan se précise

Ce matin, le bitcoin a brièvement plongé sous la barre des 88 000 dollars. Mais pas de panique : en quelques heures, l’actif est remonté au-dessus de 89 500 dollars. Pour Michael Saylor, cette baisse n’est qu’une aubaine de plus. L’entrepreneur milliardaire, fidèle à sa stratégie d’accumulation, continue ses emplettes avec la régularité d’un métronome. Qu’il vente ou qu’il pleuve sur les marchés, Saylor trace sa route.

Nouveau milliard investi : la frénésie d’achats se confirme

Pour la deuxième semaine consécutive, Strategy, la société de Michael Saylor, a misé gros sur le bitcoin. Très gros. Entre le 12 et le 14 décembre, ce ne sont pas moins de 10 645 BTC qui ont été acquis pour un montant total de 980,3 millions de dollars, à un prix moyen de 92 098 dollars par unité. L’entreprise détient désormais 671 268 BTC, achetés pour environ 50,33 milliards de dollars, soit un coût moyen de 74 972 dollars par bitcoin.

Ce qui frappe, c’est la répétition. Déjà la semaine précédente, Strategy avait mis la main sur 10 624 BTC, pour 962,7 millions de dollars. Ces deux achats successifs de près d’un milliard chacun sont inédits à ce rythme, même pour Saylor. Pour financer ces acquisitions massives, l’entreprise a principalement vendu pour 888,2 millions de dollars d’actions ordinaires, complétés par des ventes de titres préférentiels.

En parallèle, Strategy a constitué une réserve de trésorerie de 1,44 milliard de dollars. Objectif : éviter de vendre des BTC pour payer les dividendes ou les intérêts de la dette. C’est un message fort aux investisseurs : pas question de toucher au trésor de guerre.

Le bitcoin balloté entre Japon, spéculations et stratégie

Alors que Strategy achetait par palettes, le bitcoin, lui, tanguait. Ce week-end, la chute temporaire sous les 88 000 dollars a été interprétée par certains analystes comme une conséquence indirecte des attentes vis-à-vis de la Banque du Japon. L’éventualité d’un relèvement des taux nippons pourrait provoquer un dénouement des stratégies de « carry trade », mettant ainsi sous pression les actifs risqués comme le BTC.

Mais cette hypothèse ne fait pas l’unanimité. Certains observateurs estiment au contraire que tout cela est déjà intégré dans les prix. L’analyste Sykodelic, sur X, l’a résumé sans détours :

Si des comptes anonymes sur X sont suffisamment au courant d’un sujet pour réagir en commentaires, alors on peut facilement comprendre que les investisseurs avisés et les faiseurs de marché l’avaient anticipé bien avant, lol. Les marchés sont tournés vers l’avenir, ils avancent en prévoyant les événements. Ils bougent en anticipation de ce qui va arriver, pas quand cela se produit. 

Quand le bitcoin vacille, Saylor empile

La stratégie de Saylor reste donc limpide : acheter le bitcoin dès qu’une fenêtre s’ouvre, peu importe la volatilité à court terme. Pour lui, le timing parfait n’existe pas. Ce qui compte, c’est la régularité. Et pour maintenir cette cadence, il n’hésite pas à recourir à des levées de fonds agressives, quitte à diluer l’actionnariat.

En parallèle, d’autres cryptos comme Ethereum ou Solana ont connu des secousses similaires cette semaine, illustrant une fébrilité persistante sur l’ensemble du marché. Pourtant, aucun autre PDG ne semble aussi déterminé à en profiter que Saylor.

Points clés à retenir

• 10 645 BTC achetés par Strategy entre le 12 et le 14 décembre ;
• 50,33 milliards de dollars investis au total par la société dans le bitcoin ;
• Une réserve de trésorerie de 1,44 milliard de dollars pour éviter de vendre ses BTC ;
• Prix du BTC au moment de la rédaction : 89 161 dollars ;
• La Banque du Japon soupçonnée d’influencer les mouvements récents du marché.

Si demain le bitcoin devait chuter jusqu’à 50 000 dollars, comme certains le prévoient, cela ne ferait que ravir Saylor. Il ne se priverait pas d’appuyer une nouvelle fois sur le bouton « achat ». Pour lui, plus le bitcoin baisse, plus il devient précieux.