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La banque centrale d'Argentine interdit aux banques de vendre du bitcoin (BTC)

ven 06 Mai 2022 ▪ 4 min de lecture ▪ par Nicolas T.

La Banque centrale d’Argentine vient d’interdire aux banques de proposer des services permettant d’acheter du bitcoin (BTC).

La déclaration publiée par la banque centrale du pays sud-américain vient couper court à l’initiative de Banco Galicia, la plus grande banque privée du pays, et Brubank. Elles avaient toutes deux activé une option dans leur application pour que leurs clients puissent acheter du bitcoin, ainsi que des ETH et le stablecoin USDC adossé au dollar US.

Cette décision contraste avec ce qu’il se passe aux États-Unis où toutes les banques ont la possibilité, si elles le souhaitent, de permettre à leurs clients d’acheter du bitcoin via leur app bancaire. Ce service est proposé par NYDIG qui avait réalisé un sondage en 2021 montrant que 81 % des répondants achèteraient du bitcoin auprès de leur banque si ce service était disponible.

Le bitcoin est également très populaire en Argentine à cause de l’inflation délirante. Les prix sont actuellement 55 % plus hauts qu’ils ne l’étaient l’année dernière… Selon un rapport de la Chainalysis datant de l’année dernière, l’Argentine était déjà le dixième pays au monde où la pénétration du BTC était la plus forte…

L’objectif de la mesure de la banque centrale est de « diminuer les risques pour les clients et le système financier dans son ensemble ». De manière plus pragmatique, notons toutefois que la banque centrale est particulièrement préoccupée par le fait que les BTC achetés viennent de l’étranger.

« Différents acteurs impliqués dans les opérations d’achat de bitcoin peuvent ne pas être établis dans le pays, ce qui peut générer des dérogations à la réglementation générale », peut-on lire dans le communiqué de la banque centrale.

En effet, les banques privées devront aller acheter des bitcoins dans d’autres pays si les mineurs de BTC argentins ne permettent pas de satisfaire la demande. Il en résultera une pression sur le taux de change du peso et une hausse des prix à l’importation.

Soulignons également que le FMI a récemment fait du chantage à l’Argentine en acceptant de reporter le remboursement des 48 milliards de dollars qu’elle lui doit à condition, entre autres, de « décourager l’utilisation des cryptomonnaies ».

Voici ce que nous écrivions au mois de mars :

« Depuis sa création en 1944, le FMI piétine la souveraineté des États en mettant des conditions à ses prêts usuriers (5 % dans le cas de l’Argentine). […] Surprise, une clause de l’accord entre le gouvernement argentin et le FMI stipule que “le gouvernement national, afin de mieux garantir la stabilité financière, découragera l’utilisation des cryptomonnaies”. »

Parmi les risques associés à l’achat de bitcoin, la banque centrale argentine cite sa « forte volatilité, les cyberattaques et le blanchiment d’argent ». Mais également le « non-respect de la réglementation des changes », ce qui confirme les craintes de la banque centrale vis-à-vis du taux de change du peso.

Les banques centrales feront tout pour empêcher les masses d’investir dans la réserve de valeur ultime. Et pourtant, le temps presse. Le ponzi de la dette mondiale est en train d’exploser. Il est urgent de se protéger du Great Reset inflationniste en gestation.

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Nicolas T.

Le Bitcoin est une éruption d'énergie chiffrée incensurable se diffractant aux quatre coins d'un monde en ébullitions géopolitique et inflationniste. Je vous tiens au courant.

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