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Selon une étude de Kucoin, 22 % des adultes sud-africains investissent dans les cryptos

dim 03 Juil 2022 ▪ 6 min de lecture ▪ par Luc Jose A.

En décembre 2021, le régulateur financier sud-africain (FSCA), a annoncé que des mesures urgentes seront prises pour une meilleure réglementation du secteur des cryptomonnaies. Ceci, afin de responsabiliser les fournisseurs de divers services dans cette industrie et protéger les investisseurs. Cette annonce est survenue alors que les Sud-Africains ont développé, ces dernières années, un appétit vorace pour les investissements dans les cryptos, mais aussi après des cas d’arnaques subies par des investisseurs.

Un moyen d’épargne plus fiable que la banque ?

7,6 millions de Sud-africains âgés entre 18 et 60 ans, investissent dans les cryptomonnaies. C’est ce que révèle le rapport intitulé « Into the cryptoverse » de Kucoin, une plateforme hongkongaise d’achat de cryptomonnaies. Ce chiffre correspond à 22 % de la population des adultes du pays, qui compte 59 millions d’habitants, selon le dernier recensement de 2020.

Le rapport ajoute que 65 % de cette population d’investisseurs sur les marchés cryptographiques, considèrent la crypto comme l’avenir de la finance. D’ailleurs, une grande partie des intervenants semble préférer les produits à faible risque, tels que les actifs numériques, comme moyen d’épargner pour obtenir des rendements stables.

Ces détenteurs de portefeuilles cryptos disent être plus attirés par les opportunités de gain que peuvent offrir les cryptos que par le placement de leurs épargnes auprès des banques. Une position qui rejoint la déclaration faite en en 2020 par Félix Kamenga, responsable des services financiers mobiles du groupe MTN, selon laquelle environ 11 millions de Sud-Africains ne sont pas bancarisés. Ceci correspond à un ratio d’un Sud-Africain sur cinq, qui échappe au système bancaire.

« Beaucoup de personnes interrogées préfèrent la crypto aux banques, en grande partie à cause des rendements plus élevés sur le marché des cryptomonnaies, qui dépassent les taux d’intérêt bancaires », indique le document. « Les conclusions du rapport mettent également en lumière l’attitude générale des Sud-Africains à l’égard des cryptomonnaies, soulignant leur confiance dans la crypto pour les questions liées à l’argent ».

Les cryptos peuvent-elles aider à réduire les inégalités dans le pays ?

En termes de gains pour les investisseurs, le rapport montre que 22 % des intervenants sur le marché des cryptos en Afrique du Sud génèrent moins de 5 000 dollars sur une base annuelle, tandis que 16 % gagnent plus de 50 000 dollars par an, ce qui creuse davantage le fossé des inégalités dans le pays.

Selon un rapport de la Banque mondiale publié en mars dernier, l’Afrique du Sud compte parmi pays les plus inégalitaires du monde en termes de revenus par personne. Les inégalités de consommation dans la région australe d’Afrique sont supérieures de plus de 40 % aux moyennes de l’Afrique subsaharienne et des pays à revenu moyen supérieur, explique l’institution de Bretton Woods.

Malgré les nombreux revers que connait le secteur actuellement, le nombre d’arrivants sur le marché des cryptos en Afrique du Sud devrait augmenter au cours des prochains mois et des prochaines années. En effet, parmi les investisseurs sollicités dans le cadre du rapport, 22 % investissent depuis moins d’un trimestre, alors que 24 % sont présents sur le marché depuis plus de deux ans, ce qui témoigne d’un flux important de nouveaux investisseurs. Actuellement, les investisseurs dans la crypto proviennent de toutes les couches de la Société sud-africaine, ce qui sera le cas pour les futurs investisseurs.

Les auteurs du rapport ont aussi montré que les investisseurs sud-africains dans la crypto maintiennent une attitude globalement positive malgré les réglementations et les lois locales, car la crypto se révèle capable d’améliorer leur situation financière.

Le rôle crucial des réseaux sociaux dans l’écosystème crypto en Afrique du Sud

Si la quête de gains oriente les Sud-Africains vers la crypto, les réseaux sociaux les aident dans leurs choix d’investissements. Selon Kucoin, 72 % des personnes questionnées dans le cadre du rapport tirent des réseaux sociaux l’essentiel des informations dont ils ont besoin sur le marché. Il faut savoir que cette tendance s’inscrit dans la droite ligne du recours presque permanent de la population aux réseaux sociaux dans le choix de leurs biens et de services.

D’ailleurs, Tech Tribune rapporte qu’un influenceur sud-africain a déclaré que dans le pays, « les médias sociaux sont le canal le plus puissant pour introduire les gens à de nouvelles choses et leur permettre de créer des réseaux » et que « cela renforce l’espoir et la confiance des gens dans la cryptographie ».

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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