Base écrase Solana avec 51 575 tokens créés en un seul jour
Le phénomène crypto n’a jamais été un long fleuve tranquille. Dès ses débuts, il a agité l’ordre établi, bousculé les modèles économiques, et redéfini les hiérarchies numériques. Mais dans cet univers en perpétuelle mutation, les couronnes sont faites pour tomber. Les plateformes qui semblaient inébranlables hier peuvent être balayées aujourd’hui par une innovation plus agile, plus proche des usages émergents. Et c’est exactement ce qui se joue sous nos yeux : Base vient de surclasser Solana, avec une envolée spectaculaire du nombre de tokens créés en une seule journée. L’onde de choc porte un nom : Zora.
En bref
- Base a enregistré un record de 51 575 tokens créés en un jour, dépassant Solana.
- Zora transforme chaque publication en token tradable, bouleversant l’usage des réseaux crypto sociaux.
- Les créateurs gagnent directement via les frais, inversant la logique traditionnelle des réseaux sociaux Web2.
- Les critiques pointent un système spéculatif, certains le décrivent comme un « hypercasino toxique » numérique.
Le jour où Solana a été détrônée : une claque chiffrée
Le lundi 28 juillet 2025 restera gravé dans les annales de la crypto. Ce jour-là, Base, via son protocole Zora, a généré 51 575 tokens. Un chiffre qui pulvérise la production combinée de Pump.fun (4 173) et LetsBonk (22 554), pourtant rois de Solana. À lui seul, Zora a concentré 67,7 % des créations de tokens sur l’ensemble des deux blockchains.
Le directeur de Coinbase, Conor Grogan, a réagi sur X : « C’est la première fois depuis début 2023 qu’une blockchain dépasse Solana en nombre de tokens lancés ».
Ce record, symbolique et technique, montre que les dynamiques crypto peuvent se renverser brutalement, dès qu’un usage pertinent surgit.
Zora, pour sa part, n’est pas une simple fabrique à memecoins. Chaque post sur sa plateforme devient un token. Une idée audacieuse, comme l’explique Johnny de Base :
Ce ne sont PAS juste des bots qui lancent des tokens. Ce sont des UTILISATEURS qui créent du CONTENU. Et au lieu que ce contenu devienne viral puis soit tokenisé, les deux se passent en même temps.
De Pump.fun à Zora : la nouvelle ère des tokens viraux
L’émergence de Zora ne tient pas du hasard. Elle s’appuie sur une montée en puissance spectaculaire depuis le rebranding de l’application Base par Coinbase. L’intégration de fonctionnalités sociales comme le mint instantané de publications et la génération d’images IA a permis à la plateforme de passer de 4 000 à plus de 38 000 tokens mintés par jour. En parallèle, le prix du token ZORA a explosé de 440 %.
Contrairement à Pump.fun, Zora propose un usage organique : chaque post devient un marché, chaque profil un actif. Ce modèle, bien que critiqué, attire créateurs, spéculateurs, et amateurs de crypto virale.
Jesse Pollak, responsable de Base, défend cette approche :
Le contenu est précieux. Les créateurs sont précieux. Et les tokens sont la technologie la plus puissante que nous ayons pour faire circuler cette valeur.
Certains comme Anatoly Yakovenko, cofondateur de Solana, restent sceptiques. Pour lui, sans lien avec des flux de trésorerie ou des actifs réels, ces tokens restent « purement spéculatifs ». Un débat vieux comme le crypto, entre usage, art et bulles.
Zora : entre euphories créatives et avenir incertain
L’envolée de Zora laisse entrevoir un changement de paradigme dans l’écosystème crypto. Le modèle SocialFi basé sur le contenu devient un levier de création de valeur directe. Mais derrière l’euphorie se dessinent des enjeux de durabilité et de régulation.
Les chiffres-clés du raz-de-marée Zora :
- 51 575 tokens créés en un jour, contre 4 173 pour Pump.fun ;
- +440 % de hausse du prix du token ZORA en 7 jours ;
- Jusqu’à 38 000 tokens mintés le 24 juillet
- Trading volume quotidien supérieur à 6 millions de dollars ;
- Plus de 12 000 créateurs uniques actifs, avec des récompenses dépassant 30 000 $/jour.
Malgré ces performances, les critiques dénoncent un univers de casino toxique, où les snipers et les bots de trading automatisés capturent la valeur aux dépens des petits porteurs. Le développeur Sterling Crispin résume cette inquiétude : « C’est un jeu à somme nulle de chaises musicales. Personne ne repart avec plus que ce qu’il a mis, sauf si quelqu’un d’autre perd ».
Mais au-delà des excès, le message de Zora est clair : dans l’univers crypto, l’attention devient une monnaie. Et ceux qui maîtrisent les codes de la viralité tiennent peut-être la clé du prochain cycle.
Pump.fun traverse une période morose. Le projet, autrefois emblématique de la Solana-mania, a vu sa valorisation chuter sous la barre du milliard de dollars. Une première depuis sa montée fulgurante. Les perspectives de reprise existent, mais la concurrence s’intensifie et les tokens viraux de Zora captent l’attention. Dans ce marché impitoyable, seul le renouvellement constant peut éviter la relégation.
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