Bitcoin : La route des 150 000 $ se dégage

La fin d’année s’annonce sous les meilleurs augures pour le bitcoin. Même les grandes banques américaines sont très optimistes.

Citibank reste haussier

L’hostilité des banques cueillies à froid par le bitcoin est loin derrière nous. Tout a changé aux États-Unis depuis le retour aux affaires des républicains.

Le géant Citibank a indiqué dans une note de recherche interne publiée le 2 octobre que le bitcoin pourrait atteindre 133 000 dollars avant la fin de l’année. Le document présente également trois scénarios pour les 12 prochains mois.

Le scénario de base table sur 181 000 dollars pour un bitcoin. La prédiction optimiste est de 231 000 dollars alors que la pessimiste est de 82 000 dollars.

Le scénario de base de Citi suppose des entrées nettes de 7,5 milliards de dollars dans les ETF d’ici la fin d’année. Cela représenterait une hausse de 12 % par rapport aux 60 milliards de dollars déjà avalés par les ETF Bitcoin depuis janvier 2024. Il faudra également que les marchés boursiers restent orientés à la hausse.

Citi met également en avant la position favorable du gouvernement Trump qui devrait apporter « plus de clarté ». En effet, un vote du « Clarity Act » est attendu avant la fin de l’année. Ne manquez pas notre article à ce sujet : Bitcoin, une fin d’année historique ?

La banque américaine décrit 2025 comme un excellent millésime étant donné la hausse de 100 % de la capitalisation de marché. Le bitcoin pèse désormais plus de 3 200 milliards de dollars, contre 1 650 milliards avant le lancement des ETF. C’est plus qu’Amazon, Meta ou Tesla.

Quant au risque, Citi estime qu’une allocation de portefeuille de 5 % nécessite des rendements « à deux chiffres » (21 % selon le rapport risque/rendement récent) pour justifier la volatilité. Cela tombe bien puisque le bitcoin est en hausse de près de 100 % d’une année sur l’autre…

La JPMorgan se rend à l’évidence

La plus grande banque américaine suggère pour sa part que le bitcoin est sous-évalué et qu’il pourrait atteindre 165 000 dollars avant la fin de l’année.

La stratégie favorisant l’or et le Bitcoin a désormais un nom chez JPMorgan : « The Debasement Trade ». C’est-à-dire un pari sur la dépréciation des monnaies nationales. Explication de la banque en interne :

[Il s’agit d’un investissement qui] reflète une combinaison de facteurs, lesquels, d’après nos échanges avec nos clients, vont d’une incertitude géopolitique et politique accrue à l’incertitude entourant le contexte inflationniste de long terme, en passant par les inquiétudes liées à la dépréciation monétaire (« debt debasement ») causée par des déficits publics durablement élevés dans les grandes économies. S’y ajoutent des préoccupations quant à l’indépendance de la Réserve fédérale, une perte de confiance dans les monnaies fiduciaires de certains marchés émergents en particulier, ainsi qu’un mouvement plus large de diversification à l’écart du dollar américain.

JP Morgan

Évidemment, l’incertitude géopolitique est liée aux guerres en Ukraine ainsi qu’en Palestine. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a par exemple parlé de Troisième Guerre mondiale si les informations relayées par les médias hongrois concernant les plans de Kiev visant à mener un False Flag en Roumanie et en Pologne se confirmaient.

Mme Zakharova a relayé sur sa chaîne Telegram l’éventualité d’actions de sabotage en Roumanie ainsi qu’en Pologne pour en faire porter le chapeau à la Russie.

« Le bureau de la rue Bankova prépare sa propre version de l’« incident de Gleiwitz » dans le but de créer un casus belli pour une guerre entre la Russie et l’OTAN », a-t-elle lancé.

« Si tout cela se confirme, alors nous devons admettre que jamais, dans l’histoire moderne, l’Europe n’a été aussi proche du déclenchement de la Troisième Guerre mondiale. »

Les volumes ne mentent pas

Les volumes de trading sur le bitcoin se sont envolés en 2025 grâce à l’arrivée des institutionnels, la clarification de la réglementation (autorisation des ETF) et l’inflation. L’ensemble des ETF détient déjà 6,7 % des BTC en circulation, soit 156 milliards de dollars.

Les volumes du marché spot ont explosé. Les ETF américains brassent chaque jour environ 7 milliards de dollars. En hausse de 200 % d’une année sur l’autre.

Le volume quotidien sur les plateformes comme Coinbase ou Binance s’élève à 70 milliards de dollars par jour, soit une hausse globale de 130 % par rapport à l’année dernière.

Ce à quoi il faut ajouter les 22 milliards de dollars échangés directement sur le réseau Bitcoin (+80 % y/y). Approximativement 500 000 transactions par jour.

Les choses se décantent du côté des banques commerciales européennes. La deuxième plus grande banque espagnole (900 milliards $ d’actifs sous gestion, 70 millions de clients), BBVA, vient d’intégrer le trading de bitcoins directement dans son application mobile.

Même la Russie se met au diapason. Actuellement, l’achat de bitcoins est réservé aux investisseurs « qualifiés ». Mais peut-être plus pour longtemps puisque la place boursière de Moscou a publiquement appelé les régulateurs à lever cette contrainte pour offrir cette possibilité aux particuliers.

Cette proposition s’inscrit dans la stratégie plus large de la Russie visant à développer des systèmes de paiement alternatifs pour pallier sa déconnexion du réseau global SWIFT.

Terminons en signalant que Donald Trump veut à nouveau distribuer des chèques à la population. Les fonds proviendront des taxes douanières. Ceux qui ont placé le tout premier « stimulus check » de 1 200 $ dans le bitcoin possèdent aujourd’hui 22 400 $ (+1770 %)…

Ne manquez pas notre article : Quid de la Chine si les États-Unis embrassent le bitcoin ?