Bitcoin : Les ETF enregistrent un cinquième jour consécutif d’afflux malgré les incertitudes géopolitiques

Le monde vacille, mais le bitcoin tient bon. Tandis que les missiles pleuvent au Moyen-Orient et que les marchés traditionnels retiennent leur souffle, une dynamique presque surréaliste s’installe : les investisseurs injectent des milliards dans les ETF Bitcoin. En temps normal, les actifs dits “à risque” prennent la fuite à la moindre secousse géopolitique. Mais ici, c’est l’inverse. À croire que bitcoin est en train de changer de statut : d’actif spéculatif à valeur refuge émergente. Cette métamorphose, bien réelle, s’ancre dans une série d’événements récents qu’il serait hasardeux d’ignorer.

La force tranquille du bitcoin face à la tempête

Ce qui aurait dû faire dérailler le marché a, contre toute attente, renforcé l’attractivité de bitcoin. Depuis le 9 juin, les ETF adossés à l’actif numérique affichent une séquence de cinq jours consécutifs d’entrées nettes, pour un total dépassant les 1,3 milliard de dollars. Des chiffres qui claquent comme une gifle à ceux qui prédisaient la fuite des capitaux en cas de conflit.

À la même période, le bitcoin n’a perdu qu’un modeste 3 % après l’annonce des frappes israéliennes contre l’Iran. Et elle a rebondi presque aussitôt, s’installant autour de 105 000 dollars. C’est bien simple : à moins de 6 % de son sommet historique, bitcoin continue d’intriguer. Non pas par sa montée, mais par sa résistance. Un actif qui ne cède pas à la panique, ça attire.

Derrière cette stabilité se cache une mécanique plus vaste : celle de la perte de confiance dans le dollar. L’indice DXY a plongé sous les 100 points, un niveau qu’il n’avait pas visité depuis plus de trois ans. Le Dow Jones lui a perdu 600 points. Or, historiquement, quand le billet vert vacille, bitcoin se redresse. Deux forces opposées, presque symétriques. Une sorte de valse monétaire dont bitcoin semble maîtriser le rythme.

Les ETF : portes d’entrée vers un monde post-dollar

Il y a quelques années encore, parier sur bitcoin en pleine crise géopolitique aurait relevé de la folie douce. Aujourd’hui, ce sont les investisseurs institutionnels eux-mêmes qui franchissent le pas, via les ETF. Pourquoi ? Parce qu’ils offrent une exposition simplifiée, régulée, et surtout compatible avec les structures financières traditionnelles. Pas besoin de wallets complexes ni de cold storage : tout se joue dans les portefeuilles classiques. Et cela change tout.

Même les tensions autour du détroit d’Hormuz, point de passage de 20 % du pétrole mondial, ne suffisent plus à renverser la vapeur. Certes, une fermeture du détroit déclencherait une flambée des prix de l’énergie et pourrait ébranler les marchés à court terme. 

Mais sur le long terme, ce type de choc renforce le narratif bitcoin : un actif découplé des chaînes logistiques, insensible aux politiques monétaires, et résolument hors-système.

Les ETF, en facilitant cet accès, participent à une mutation silencieuse. Ils transforment bitcoin en outil de couverture contre l’inflation, la dette souveraine incontrôlée, et même les conflits armés. Ce n’est plus une rébellion technologique, c’est une assurance contre le chaos.

Le bitcoin n’est plus un pari. C’est un positionnement

Ce que révèle cette séquence, c’est moins la vigueur de bitcoin que le doute généralisé sur les fondements du système économique actuel. Un État peut vaciller, une banque peut tomber, mais le protocole Bitcoin reste inchangé. Dans un monde saturé d’incertitudes, cette prévisibilité algorithmique devient un atout.

À mesure que les tensions s’exacerbent, qu’elles soient géopolitiques, économiques ou monétaires, bitcoin gagne du terrain. Pas comme une évidence, mais comme une nécessité. On ne cherche plus à battre le marché, on cherche à se protéger de lui.

Il ne faut donc pas s’étonner de voir affluer des milliards dans les ETF Bitcoin alors que les canons grondent. Ce n’est pas un contre-sens. C’est un signal. Le monde financier envoie un message clair : le temps du doute est passé, celui du basculement a commencé et le BTC pourrait capter 30 000 milliards du marché obligataire US.