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Bitcoin - Semaine 37

mar 13 Sep 2022 ▪ 6 min de lecture ▪ par Nicolas T.

Il n’y a pas de secret. Un bull run nécessite des millions de nouveaux bitcoiners. Ce qui ne saurait tarder au vu du risque d’hyperinflation et du périlleux contexte géopolitique.

Bitcoin is coming

Nous sommes à la confluence de pics énergétiques et de bouleversements géopolitiques. L’UE s’est ralliée à l’Ukraine, y voyant probablement l’occasion rêvée de mettre la « fin de l’abondance » sur le dos de Vladimir Poutine.

Réaliser notre transition énergétique à marche forcée ne se fera pas sans peines. Ce brusque sevrage énergétique promet des pénuries et de l’inflation. Voire le rationnement étant donné que le gaz sibérien n’arrive plus du tout.

Les spécialistes avancent que les stocks seront vides dès le mois de janvier. Nombre d’industries devront se mettre à l’arrêt. BlackRock prédit une récession « très grave » pour le vieux continent.

Un remake de la crise de 2008 est en gestation. À l’époque, l’élément déclencheur fut le pic de pétrole conventionnel. Le monde s’était finalement sorti de l’ornière grâce à la « révolution » du pétrole de schiste. Des fonds de tiroir…

Le choc devrait cette fois être politique. Les pays du G7 se sont mis en tête de payer l’énergie russe au prix qu’ils auront décidé… Un vœux pieux si l’on en croit le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Stoere :

« Nous sommes sceptiques vis-à-vis d’un prix maximum pour le gaz naturel. Un prix maximum ne changera pas le fait qu’il y a trop peu de gaz en Europe. »

Après avoir coupé le gaz, la Russie pourrait aussi garder son pétrole. Soit 10 % des exportations mondiales (5 millions de barils) qui ne se trouveront nulle part ailleurs (pic de pétrole oblige…). La secrétaire au Trésor US Janet Yellen a déjà prévenu que « le prix du baril pourrait fortement augmenter cet hiver ».

Les États-Unis se réjouissent de cette UE qui se sacrifie pour affaiblir Vladimir Poutine et son ambition affichée de dédollariser le monde ! Une ambition partagée par la Chine qui a divisé par quatre ses réserves de dollars depuis 2014. Elles sont passées de 4 000 à moins de 1000 milliards de dollars.

Un sondage réalisé par UBS le mois dernier auprès de 30 grandes banques centrales révèle que 85 % sont investies dans le yuan ou souhaitent le faire cette année.

« Nous assistons à une érosion progressive du dollar », estime Massimiliano Castelli, responsable du marché de la dette souveraine globale chez UBS. « Nous allons vers un système monétaire multipolaire ».

Et c’est encore au nom du pétrodollar que les négociations avec l’Iran viennent de dérailler. Il est pathétique de voir le chancelier allemand Olaf Scholz perpétuer l’embargo sous prétexte « que l’Iran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire » . La vérité est que les iraniens refusent de vendre leur pétrole dans d’autres monnaies que le dollar et que cela enrage l’oncle Sam.

La relance de l’accord sur le nucléaire iranien est « peu probable à court terme », a déclaré le Secrétaire d’État américain Antony Blinken ce mardi. Résultat, Téhéran vient d’annoncer rejoindre l’Organisation de coopération de Shanghai. Bientôt un pétroyuan ? Ou bien un blocus du détroit d’Ormuz par où transite 1/3 du pétrole mondial ?..

Nous pourrions aussi parler de Taïwan. Des drones ont franchi pour la première fois la ligne de démarcation non officielle du détroit de Taïwan ce dimanche, tandis que Washington aurait commencé à préparer des sanctions contre la Chine…

« Les États-Unis commencent à discuter de sanctions contre la Chine afin de la dissuader d’envahir Taïwan » / Taïwan est le premier producteur mondial de semi-conducteurs. Un embargo sur l’île verrait ferait exploser le prix de l’électronique

Les États-Unis ne comptent pas renoncer à leur impérialisme monétaire. Telle est la véritable cause de la guerre en Ukraine, du torpillage des négociations avec l’Iran où de l’imbroglio taïwanais.

Washington essaie de créer un nouvel « axe du mal » pour dissuader le reste du monde d’abandonner le dollar. Nous parlons de 7 000 milliards de dollars de réserves de change sans lesquelles le dollar subirait une dévaluation carabinée.

Guerres monétaire et militaire, pénuries énergétiques, inflation, hausse des taux, éclatement des bulles immobilières et boursières, récession… Les temps sont durs et des dizaines de millions de personnes chercheront très bientôt à protéger leur fortune.

Terminons en signalant que le fonds d’investissement géant Fidelity est sur le point de permettre à ses 34 millions de clients d’acheter des bitcoins.

Résumé du rapport hebdomadaire de Glassnode

La firme d’analyse on-chain note que le BTC évolue dans un canal de consolidation depuis trois mois. « Le nombre de BTC affichant une perte latente atteint désormais 48,1 %. »

« Nous avons récemment touché 18 649 $, soit un drawdown de 72,5 % depuis l’ATH de novembre », écrit Glassnode. La firme souligne toutefois que le drawdown 2022 n’est pas aussi important que ceux de 2015, 2018 et 2020 (plus de 77 %).

Voici l’historique des drawdowns du BTC face au dollar :

drawdown bitcoin
Drawndown (pourcentage de baisse depuis le précédent ATH) du Bitcoin

Pour Glassnode, « le récent regain de demande s’est pour l’instant avéré insuffisant pour absorber la pression vendeuse ». « Il s’agit dorénavant de défendre le seuil des 20 000 $. Un marché baissier prend souvent plusieurs mois avant de quitter le plancher. »

Quand quitterons-nous le plancher ? Cet hiver, à l’aune d’une prise de conscience mondiale face à l’horizon hyperinflationniste ? Bitcoin is coming…

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Nicolas T. avatar
Nicolas T.

Le Bitcoin est une éruption d'énergie chiffrée incensurable se diffractant aux quatre coins d'un monde en ébullitions géopolitique et inflationniste. Je vous tiens au courant.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.