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Bitcoin : Volatilité baissière incompréhensible

22h45 ▪ 6 min de lecture ▪ par Nicolas T.
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La guerre commerciale sino-américaine a beau s’aggraver, les feux restent au vert pour le bitcoin.

Une illustration en style comics des années 70 représentant la chute brutale du Bitcoin : le symbole ₿, personnifié et paniqué, plonge dans un graphique rouge en forte baisse, tandis qu’un investisseur stupéfait se tient la tête, submergé par l’incompréhension face à la volatilité du marché. Palette dominée par l’orange, le noir et le bleu, créant une tension visuelle forte.

En bref

  • La banque d’investissement américaine Morgan Stanley autorise à tous ses clients d’investir dans le bitcoin.
  • La banque centrale russe autorise les banques privées à proposer le bitcoins à leurs clients.
  • Le fonds souverain du Luxembourg investit dans le bitcoin.
  • Le fonds géant State Street prédit que les institutionnels vont doubler leurs investissements dans le bitcoin d’ici 3 ans.

Le secteur bancaire adoube le bitcoin !

La semaine passée, la plus grande banque européenne publiait un rapport prédisant l’entrée du bitcoin dans les réserves des banques centrales avant 2030. Cette semaine, ce fut au tour de la troisième plus grande banque d’investissement américaine de se jeter à l’eau.

Morgan Stanley vient d’autoriser ses conseillers financiers à proposer le bitcoin. Jusqu’à 4 % de leur portefeuille. Voir plus si le client le réclame.

Morgan Stanley offrait déjà les ETF Bitcoin (IBIT de BlackRock et le FBTC de Fidelity) depuis août 2024, mais seulement à ceux disposant d’au moins 1,5 million de dollars d’actifs…

Désormais, tous les types de comptes, y compris les comptes d’épargne retraite, pourront s’investir dans le bitcoin. Nous parlons de 16 millions de clients pesant 8 000 milliards de dollars.

Les choses se décantent aussi en Russie. Selon l’agence de presse TASS, le vice-ministre des Finances Ivan Chebeskov a reconnu qu’environ 20 millions de Russes utilisaient les cryptomonnaies et que le gouvernement ne devait pas s’opposer à cette réalité.

TASS nous apprend en passant que les plateformes de cryptomonnaies détenaient l’équivalent de 10 milliards de dollars à la fin du premier trimestre 2025. Soit une augmentation de 27 % d’une année sur l’autre. L’essentiel en bitcoins (62 %) et stablecoins USDT et USDC (16 %).

Parallèlement, le premier vice-gouverneur de la banque centrale russe, Vladimir Chistyukhin, a annoncé que les banques pouvaient désormais toucher au bitcoin. « Nous avons atteint le point où nous devons légaliser les investissements en cryptomonnaies », a-t-il déclaré.

Il est à se demander pourquoi la Russie fut si poussive quand on sait que les banques russes sont déconnectées du réseau SWIFT et qu’environ la moitié des réserves de change russes sont gelées (~300 milliards d’euros). Mais tout vient à point pour qui sait attendre. Hodl !

Bitcoin, un investissement, mais aussi une monnaie

On attend toujours que d’autres pays marchent dans les pas du Salvador en supprimant la taxation sur les plus-values pour les paiements en bitcoins.

Mais peut-être plus pour longtemps. La Chambre des députés brésilienne a rejeté le 10 octobre la proposition d’une telle taxe (18 %). Le Parlement brésilien veut préserver l’exonération fiscale pour des plus-values allant jusqu’à 6 500 dollars par mois.

Cela étant dit, la Banque centrale brésilienne interdit toujours l’utilisation des cryptomonnaies comme moyen de paiement. Mais tout comme en Russie, 20 millions de citoyens le réclament. Dit autrement, la pression monte.

Il ne se passe plus un mois sans qu’une multinationale annonce accepter le bitcoin. Nous avons appris cette semaine que Carrefour teste le Lightning Network et qu’UBER comptait bien le mettre en oeuvre dans un futur proche.

Pour Jack Dorsey, le fondateur de Twitter et CEO de Block, « nous avons besoin d’une exonération fiscale pour les transactions quotidiennes en bitcoins ». La sénatrice américaine Cynthia Lummis est du même avis :

La proposition de loi américaine ne va toutefois pas assez loin. L’exemption de taxation est limitée aux paiements inférieurs à 300 dollars, dans la limite de 5 000 dollars par an. Peut mieux faire.

Dans un autre registre, Cynthia Lummis s’est aussi exprimée à propos du « Bitcoin Act » ces derniers jours :

Légiférer est un travail de longue haleine et nous continuons à œuvrer pour l’adoption de cette loi, mais grâce au président Trump, l’acquisition de fonds pour la réserve stratégique de bitcoins peut commencer à tout moment.

Cynthia Lummis, sénatrice américaine.

Par ailleurs, il se murmure que le Secrétaire au Trésor aurait déclaré à l’occasion d’un dîner privé que son gouvernement avait bien l’intention d’accumuler plus de bitcoins…

La ruée institutionnelle ne fait que commencer

Le fonds géant State Street (4 100 milliards $) prévoit que la plupart des investisseurs institutionnels doubleront leurs avoirs en bitcoins d’ici 2028. Cette prévision s’appuie sur une enquête menée auprès d’institutions financières internationales.

Pour 27 % d’entre-elles, le bitcoin génère actuellement les rendements les plus élevés de leur portefeuille d’actifs numériques. Près d’un quart s’attend à ce que cela continue pour les trois prochaines années.

« Notre analyse suggère que d’ici 2028, l’allocation institutionnelle moyenne aux cryptomonnaies [bitcoin] pourrait doubler, passant de 3 % à 6 %, sous l’effet de la tokenisation et de la clarification réglementaire », a déclaré Donna Milrod, directrice chez State Street.

En sachant que l’investisseur légendaire Ric Edelman a déclaré : « Un bitcoin à 500 000 dollars, ce n’est pas audacieux. Cela représente 1 % des portefeuilles mondiaux ».

À ce titre, le fonds souverain luxembourgeois vient de placer 1 % de son fonds intergénérationnel (FSIL) dans le bitcoin. Le ministre des Finances Gilles Roth l’a annoncé lors de la présentation du budget à la Chambre des députés.

La ruée institutionnelle, portée par des géants comme BlackRock, Strategy, Tesla, Fidelity, Morgan Stanley et même des fonds souverains comme celui du Luxembourg, est réelle. Elle dessine un avenir où le bitcoin pourrait représenter bien plus qu’un simple 1 % des portefeuilles mondiaux.

À l’heure où les tensions géopolitiques secouent les marchés traditionnels, le bitcoin reste une valeur refuge. Une monnaie de réserve ebn puissance qui aspire à devenir la pierre angulaire du Bretton woods 2.0.

Que ce soit par les banques centrales, les institutionnels ou les investisseurs individuels, le vent tourne pour l’or numérique. Ne manquez pas notre article : Bitcoin : Une fin d’année historique ?

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin and geopolitics.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.