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Blockchain : Comment Twitter gagnerait-il de l’argent sur le Web 3.0 ?

mer 29 Déc 2021 ▪ 6 min de lecture ▪ par Mikaia A.

L’avènement d’Internet dans les années 90 annonça le début de plusieurs phénomènes économiques, technologiques, voire sociologiques. C’est grâce au Web que bon nombre d’entre nous peut générer des revenus, en local de bureau comme en télétravail, communiquer entre amateurs de Bitcoin (BTC) ou encore rester actif sur Twitter. Les spécialistes parlent d’une évolution allant du Web 1.0 au Web 3.0 pour mieux se situer dans le jargon qui lui est spécifique. Une question se pose : comment des entreprises comme Twitter, survenue dans le Web 2.0, puissent survivre dans le basculement au 3.0 ?

Passage du Web 1.0 vers le Web 3.0

Les premiers modèles de site Internet étaient cristallisés par des espaces statiques destinés à la lecture seule : ils ne favorisaient aucune interaction entre créateur de site et lecteur. Cette situation a toutefois semblé bénéfique pour certains spécialistes du marketing vu la divulgation massive d’informations occasionnées par le dispositif.

L’émergence des forums dans les années 2000 a largement contribué à l’émergence du Web 2.0. À cette époque, les réseaux sociaux aussi ont fait leur apparition, promouvant l’abandon du Web statique au profit du Web social. Des communautés se sont formées, les partages et la création d’informations se sont développés du côté des particuliers. Quelques entreprises comme Google, YouTube, Facebook et Twitter se manifestaient en vue d’engranger le maximum d’utilisateurs, et corolairement le maximum de profits.

Mais comme le statu quo n’est pas du genre à plaire aux internautes, nous assistons maintenant à l’adoption progressive du Web 3.0, lequel tend à valoriser l’humain, créateur de contenu et « consom’acteur », et les informations gravitant tout autour de lui. En gros, cette évolution accorde beaucoup plus de place à l’ultra-personnalisation de la communication sur Internet.

Les mêmes mécanismes de rentrées d’argent avec moins de centralisation

Après avoir été mis au parfum de cette évolution du Web, vous pouvez certainement situer Twitter, l’entreprise source du questionnement de départ. Logiquement, l’entreprise californienne, née en 2006, se laisse facilement classifier en tant qu’application Web 2.0.

La raison est qu’elle repose sur l’interactivité du contenu, l’engagement social et aussi l’échange d’informations. Il serait erroné de le renvoyer dans le modèle statique du 1.0 qui était réduit à une simple consommation de contenu.

Certes, Twitter a créé et continue de créer des contenus, mais ceux-ci sont loin d’avoisiner les contenus et les interactions proférés par ses utilisateurs.

Pour ce qui est de la manière dont Twitter pourra gagner de l’argent dans ce nouvel écosystème, ses dirigeants n’auront qu’à fournir les mêmes services sur le Web 3.0. C’est-à-dire reprendre ce qu’ils ont déjà fait avec les services publicitaires et les produits similaires.

Mais les 15 années d’existence de Twitter lui ont certainement appris beaucoup de choses au point de rester vigilant quant à un éventuel basculement. Visionnaires, ses ingénieurs ont suggéré la floraison de « Twitter Spaces » (« espaces Twitter ») afin de rendre les discussions plus ouvertes, démunies de filtre et authentiques.

Parallèlement, Jack Dorsey, l’ancien PDG de la boîte, a laissé entendre un projet de création d’une nouvelle division commerciale via la société de paiement Square. Son but était l’établissement d’une plateforme de développement ouverte favorisant des financements non dépositaires et décentralisés sur Bitcoin (BTC).

Mais pourquoi une telle méfiance ? Est-ce liée à la peur de perdre le pouvoir sur les données de ses utilisateurs ?

Qu’en est-il d’Aave (AAVE) ?

Si Twitter tarde sur une prise de décision radicale, d’autres entreprises essaient de lui voler la vedette dans le Web 3.0. C’est le cas d’Aave, autrement connu sous le pseudonyme « banque crypto du monde ».

Son PDG, Stani Kulechov, ambitionne en effet de créer une version alternative de Twitter sur le réseau blockchain Ethereum. Laquelle autorisera notamment ses utilisateurs à monétiser leurs publications tout en évoluant selon leurs propres règles. À l’occasion, même leurs interactions sur la plateforme de microblogging social pourraient générer des revenus.

Ce qui est tout à fait contraire à ce qui se passe présentement chez Twitter, lequel amasse beaucoup d’argent sur le dos de ses utilisateurs et bénéficie d’une centralisation inextricable. Si vous n’avez pas conscience de cette idée de centralisation, voici comment ça s’explique : Twitter établit un algorithme inné à partir duquel son équipe décide de quel contenu ou quels utilisateurs peuvent obtenir un brin de succès. Dommage !

L’intégration de Twitter ou de son équivalent dans la blockchain avantagera certainement les utilisateurs. C’est la thèse soutenue par Kulechov lui-même. En choisissant Ethereum, le processus de tokenisation s’enclenchera automatiquement, pense-t-il.

Pour le moment, on sait que des projets similaires à Twitter existent dans la blockchain. Steemit est un exemple à citer sans ambages. Twitter lui-même a frôlé l’idée d’une appropriation du Web 3.0, par le biais de son ex-PDG Jack Dorsey. Or ce dernier a décidé d’abandonner le navire fin novembre 2021. L’espoir se trouve-t-il du côté d’Aave à présent ? Le temps nous le dira.

Sources : Quora ; Business Insider India

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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