BTC/USD : Le Bull Run reprend ses droits
Le bitcoin reprend de l’altitude, galvanisé par l’accord de cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Un nouveau plus haut en ligne de mire.
En bref
- Le bitcoin rebondit à 106 000 dollars, porté par le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.
- La voie est libre. Les invetisseurs attendent maintenant que les États-Unis accumulent des bitcoins pour charger la mule.
Peace…
Le bitcoin a salué la cessation des hostilités. Il revient au contact des 106 000 dollars après une brève incartade vers 98 000 dollars.
Pour rappel, Israël a mené une attaque surprise dans la nuit du 13 juin pour éliminer plusieurs scientifiques et généraux de l’armée iranienne. La République islamique a répondu en faisant pleuvoir plusieurs centaines de missiles balistiques sur Tel Aviv, le port d’Haïfa, des colonies et des bases militaires.
Les hostilités ont culminé avec une frappe américaine sur le site d’enrichissement d’uranium souterrain de Fordo. Les installations nucléaires de Natanz et d’Ispahan ont également été bombardées.
Mais il semblerait que les belligérants en resteront là. C’est ce que suggèrent les déclarations de Donald Trump :
« La réponse iranienne à la destruction de ses installations nucléaires a été très faible. […]. Je tiens à remercier l’Iran de nous avoir prévenus, ce qui nous a permis de ne pas perdre de vies. Peut-être que l’Iran peut à présent participer à la paix et à l’harmonie dans la région, et j’encouragerai avec enthousiasme Israël à faire de même », a écrit le président américain sur sa page Truth Social.
Félicitations au monde entier, c’est l’heure de la paix !
Donald Trump
Nous verrons bien si cet armistice tient bon. En attendant, les marchés saluent la nouvelle et le bitcoin flirte de nouveau avec ses plus hauts.
Pourquoi le bitcoin a-t-il tangué ?
Le recul du bitcoin n’est pas surprenant vu que nous avons risqué une fermeture du détroit d’Ormuz (par où transite 20 % des échanges mondiaux de pétrole). La raison étant que l’inflation monstre qui en résulterait forcerait en retour les banques centrales à fermer le robinet monétaire.
Il faut aussi souligner que le bitcoin est un concurrent direct du dollar. Or, le plus grand bénéficiaire d’un changement de régime en Iran serait le billet vert. La Perse possède en effet d’immenses réserves de gaz et de pétrole qu’elle refuse de vendre en dollars.
Voilà pourquoi le pays est sous embargo depuis des décennies. Réduire les exportations d’énergie iranienne est une manière pour les États-Unis de protéger le système du pétrodollar dont dépendent ses déficits gargantuesques (budgétaire et commercial).
Il faut donc alimenter la peur pour persuader le monde que :
- L’armée américaine peut ruiner n’importe quel pays ;
- Les États-Unis (le dollar) sont la valeur refuge.
C’est pour la même raison que les États-Unis ont renversé le président ukrainien Viktor Ianoukovytch en 2014. Il s’agissait de provoquer une guerre en vue de punir la Russie d’avoir poussé les BRICS à se débarrasser du dollar. Pareil pour l’Irak qui fut envahi pour avoir décidé de vendre son pétrole en euros plutôt qu’en dollars.
Donald Trump fait mine d’être traîné contre son gré dans ces guerres, mais ne soyons pas naïfs. Les démonstrations de force de Washington n’ont qu’un seul objectif : renforcer l’hégémonie monétaire de l’empire.
21 millions $ par bitcoin d’ici 2046
Mais alors, pourquoi les États-Unis veulent accumuler « autant de bitcoins que possible » si protéger le dollar est l’objectif suprême ? Pour la même raison qu’ils possèdent les plus grandes réserves d’or. Cela ne devrait surprendre personne. Il s’agit de cannibaliser la concurrence.
Le revirement stratégique des États-Unis est tel que Michael Saylor a révisé ses projections. Le PDG de Strategy s’attend désormais à ce qu’un bitcoin vaille 21 millions de dollars d’ici 2046. C’est près de deux fois plus que sa prévision de l’année dernière.
Saylor a qualifié le revirement politique des États-Unis d’« extraordinaire » à l’occasion de la conférence Bitcoin de Prague ce week-end. Il y a rappelé que Donald Trump a dit vouloir faire de son pays le « Bitcoin SuperPower » et qu’une dizaine de membres de son gouvernement sont ouvertement pro bitcoin. Notamment le vice-président J.D. Vance, Robert F. Kennedy ou encore Howard Lutnick.
Alliant prédictions aux statistiques, Saylor a souligné le contraste entre le bitcoin et les actifs traditionnels comme l’or et l’immobilier. Ces derniers font pâle figure face au rendement annuel moyen de 56 % du bitcoin sur les cinq dernières années.
C’est seulement 25 % pour le « Magnificent 7 » (Apple, Alphabet, Tesla, NVIDIA, Meta, Amazon, Microsoft), 13 % pour le S&P 500, 11 % pour l’or et 6 % pour l’immobilier.
Saylor n’a pas non plus oublié de mettre en lumière la vague institutionnelle. Les États et les entreprises possèdent à présent 1,65 million de bitcoins. Et « ce n’est que le début », a-t-il prophétisé.
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Reporting on Bitcoin and geopolitics.
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