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Cac 40 : Comment se préparer à un krach boursier ?

9h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Le CAC 40 encaisse un choc d’ampleur. En quelques séances, l’indice parisien a cédé plus de 6,5 %, emporté par un retour fracassant des tensions commerciales. L’annonce par Donald Trump de nouvelles taxes douanières sur les importations chinoises et européennes a déclenché une vague de ventes massives. Ainsi, le 3 avril, la Bourse de Paris a reculé de 2,25 %, signe d’un climat de nervosité généralisée qui réveille le spectre d’une guerre économique mondiale.

Un investisseur debout devant le Palais Brongniart (ancienne Bourse de France), en fin de journée, les mains dans les poches, observant l’entrée du bâtiment d’un air préoccupé. À ses pieds, quelques feuilles de cotations du Cac 40 envolées. Le ciel est nuageux, l’atmosphère est lourde mais pas dramatique.

En bref

  • Le CAC 40 chute brutalement de plus de 6,5 %, entraîné par une nouvelle guerre commerciale lancée par les États-Unis.
  • Les valeurs du luxe et de l’automobile, fortement exposées à l’international, figurent parmi les plus lourdement sanctionnées.
  • Les ETF actions répliquant les grands indices, comme le CAC 40 ou le S&P 500, sont eux aussi en forte baisse.
  • Les experts appellent à ne pas céder à la panique et recommandent de ne pas vendre au plus bas.

Le luxe et l’industrie dans la tourmente : des géants frappés de plein fouet

Le mercredi 3 avril, les marchés européens ont brutalement décroché, entraînés par l’annonce d’une hausse généralisée des droits de douane par l’administration Trump. À Paris, le CAC 40 a cédé 2,25 % en séance, et est retombé à 7681,5 points, dans un climat marqué par une aversion forte au risque.

Depuis son pic historique de la fin du mois de février dernier à plus de 8257 points, le CAC 40 a désormais perdu un peu plus de 6,5 %. Ce recul est principalement lié à l’impact de la guerre commerciale sur les multinationales européennes, particulièrement exposées aux exportations.

Les valeurs du luxe et de l’automobile, piliers de la performance boursière française de ces dernières années, ont été les premières sanctionnées.

Voici les principales valeurs impactées :

  • Kering : -30 % en un mois, plus forte chute du CAC 40 et du SBF 120 ;
  • LVMH : -16,5 %, affecté par les prises de bénéfices ;
  • Hermès : -11,5 %, victime de son exposition aux marchés internationaux ;
  • Stellantis : -17 %, touché de plein fouet par les nouvelles barrières douanières ;
  • Forvia : -18,5 %, en raison de chaînes d’approvisionnement mondialisées ;
  • Valeo : -16,5 %, également pénalisé par l’effet domino du secteur automobile.

Ce repli s’intègre dans une dynamique globale de désengagement vis-à-vis des valeurs fortement exposées à la mondialisation, à l’heure où les tensions protectionnistes se réinstallent.

L’intensité de la correction interroge aussi sur la robustesse structurelle de ces titres, jusqu’ici portés par une croissance globale aujourd’hui remise en cause. Les Bourses de Francfort, Milan et Zurich ont enregistré des baisses similaires, ce qui confirme l’ampleur du phénomène à l’échelle continentale.

Les tensions sur les ETF et la prudence stratégique : quelles marges de manœuvre pour les investisseurs ?

Tandis que les grandes capitalisations industrielles s’effondrent, un autre problème frappe les portefeuilles : la dégringolade des ETF actions. En effet, les ETF qui répliquent les indices comme le CAC 40 ou le S&P 500 ont enregistré des baisses spectaculaires dans la foulée du « lundi noir » du 7 avril.

Ce jour-là, le CAC 40 a chuté de 6,8 %, le DAX de 5,75 %, et le Nasdaq avait déjà cédé près de 9 % la semaine précédente. Dans un tel climat, la panique guette, mais les experts invitent à garder la tête froide.

« Ne pas vendre au plus bas » est le premier conseil donné par les professionnels. Les statistiques sont sans appel : manquer les dix meilleurs jours d’un marché réduit drastiquement les performances annuelles d’un portefeuille. Il s’agit d’un argument de poids pour ceux qui envisageraient une liquidation précipitée.

Dans cette perspective, plusieurs solutions émergent. D’abord, la diversification reste un rempart solide. Les ETF obligataires ou sectoriels défensifs (santé, consommation de base, énergie) sont cités comme alternatives. Des ETF adossés à l’or ou équipondérés, où chaque entreprise a le même poids dans l’indice, permettent aussi d’atténuer la volatilité.

Les experts insistent également sur l’intérêt de réévaluer les actifs à l’aune de leur « juste valeur » et de s’intéresser aux sociétés solides financièrement ou qui versent des dividendes, davantage résilientes en période d’incertitude.

Au-delà des solutions techniques, cette crise rappelle la fragilité d’une stratégie trop concentrée sur quelques secteurs ou indices. Si le choc actuel est brutal, il pourrait ouvrir une fenêtre pour ceux qui sauront identifier des valeurs injustement sanctionnées ou repositionner intelligemment leur exposition. La question désormais est de savoir si la tension commerciale USA-Chine va s’atténuer, ou si ce nouveau cycle protectionniste va s’installer durablement.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.