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Christopher Waller, probable successeur de Powell, plaide pour une baisse des taux dès ce mois !

7h00 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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À deux semaines d’une réunion capitale de la Réserve fédérale, le gouverneur, pressenti pour succéder à Jerome Powell en 2026, s’est démarqué avec une déclaration sans ambiguïté. Il veut une baisse des taux dès septembre. Dans un entretien accordé à CNBC, il a affirmé que l’économie américaine exigeait un ajustement immédiat, rompant ainsi avec la prudence affichée par d’autres responsables monétaires.

Christopher Waller, gouverneur de la Fed, est en posture debout, bras levé comme pour voter. Il abaisse un gigantesque levier marqué « % » vers le sol, ce qui symbolise la réduction des taux.

En bref

  • Christopher Waller, gouverneur de la Fed et possible successeur de Jerome Powell, plaide pour une baisse immédiate des taux.
  • Dans une interview, il souligne que le marché de l’emploi peut se dégrader brutalement, justifiant une action préventive.
  • Waller appelle à une approche flexible : réduire les taux dès septembre sans entrer dans une séquence automatique de baisses.
  • Sa prise de position révèle des divergences au sein de la Fed, notamment sur l’inflation liée aux droits de douane.

Waller veut enclencher la baisse

Pendant que la Fed face à un dilemme : maintenir les taux ou les baisser, Christopher Waller n’a laissé aucune ambiguïté quant à sa position, lors de son intervention.

« Je pense que nous devons commencer à réduire les taux lors de la prochaine réunion », a-t-il déclaré sans détour.

Membre du Conseil des gouverneurs de la Fed, Waller dispose d’un poids politique certain au sein de l’institution. Sa déclaration arrive à un moment où les indicateurs économiques américains commencent à montrer des signes de ralentissement, en particulier sur le marché de l’emploi.

Et pour lui, c’est justement là que réside l’urgence : « quand le marché du travail se retourne, il le fait brutalement », a-t-il souligné, plaidant pour une action préventive.

Dans son argumentaire, Waller appelle à une approche souple, évitant tout engagement rigide sur le long terme. Il insiste sur la capacité de la Fed à ajuster le rythme des baisses en fonction de l’évolution des données on-chain.

Il précise : « nous n’avons pas besoin de nous engager dans une séquence verrouillée de mesures. Nous pouvons observer l’évolution de la situation ». Ce positionnement tranche avec la prudence observée lors des dernières réunions, et met en avant plusieurs points clés :

  • L’anticipation plutôt que la réaction : agir avant que les tensions sur l’emploi ne deviennent critiques ;
  • La flexibilité stratégique : éviter une trajectoire automatique de baisse, au profit d’une politique adaptable ;
  • La prise de distance vis-à-vis de l’inflation tarifaire : « je ne suis pas inquiet, mais les autres le sont encore », a-t-il reconnu, soulignant les divergences internes ;
  • Le timing décisif : à deux semaines d’une réunion clé, ses propos visent à peser dans le débat interne à la Fed.

Un positionnement qui dépasse la conjoncture immédiate

Cette sortie médiatique de Waller ne s’arrête pas à un simple avis économique. Elle s’insère dans un contexte politique global, alors que son nom circule activement parmi les favoris pour remplacer Jerome Powell à la présidence de la Fed en février 2026.

Cette perspective donne un poids supplémentaire à ses propos. En se positionnant aussi clairement, Waller pose les jalons d’une orientation stratégique à moyen terme : une Fed potentiellement plus proactive, voire plus flexible, dans un contexte d’incertitude macroéconomique mondiale.

L’homme a également nuancé les raisons habituellement invoquées pour maintenir des taux élevés, notamment les craintes liées à l’inflation importée par les droits de douane. « Les gens s’inquiètent encore de l’inflation liée aux tarifs. Moi non, mais les autres oui », a-t-il lâché, révélant un clivage au sein même de la banque centrale.

Ce désaccord interne pourrait renforcer les débats lors de la prochaine réunion de politique monétaire, d’autant que les tensions géopolitiques et les incertitudes sur la croissance mondiale laissent peu de marge à l’erreur.

Pour les marchés financiers, cette posture ouvre plusieurs hypothèses : soit la Fed suit Waller et engage un cycle de détente, comme l’anticipe l’institution bancaire Goldman Sachs, qui pourrait soutenir les actifs risqués, y compris les cryptos, soit elle joue la prudence encore un moment, au risque de voir certains indicateurs macroéconomiques se dégrader plus rapidement que prévu.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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