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Crypto : Chainlink prépare l’arrivée de 100 000 milliards $ de capitaux traditionnels

14h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Evans S.
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La blockchain ne manque pas de promesses, mais rares sont les projets capables de faire le lien entre ambition technologique et réalité institutionnelle. Avec son nouveau moteur de conformité ACE, Chainlink entend franchir ce cap. Objectif affiché : libérer 100 000 milliards de dollars d’investissements institutionnels jusqu’ici bloqués par des freins réglementaires. Une initiative qui pourrait bien changer la donne dans l’univers crypto.

Un homme encapuchonné force un gigantesque coffre-fort illuminé par une serrure en forme du logo de la crypto Chainlink.

En bref

  • Chainlink lance ACE, une solution de conformité pensée pour les institutions. 
  • Elle vise à ouvrir les portes de la crypto à 100 000 milliards $ de capitaux.
  • À la clé : plus de fluidité, moins de coûts, et une adoption accélérée.

Une norme qui change les règles du jeu

Chainlink, souvent cantonné à son rôle d‘oracle blockchain, vient de faire un pas audacieux dans la sphère institutionnelle. En dévoilant son moteur de conformité automatisé, baptisé ACE (Automated Compliance Engine), le réseau vise ni plus ni moins que le Saint Graal : l’intégration de 100 000 milliards de dollars d’investissements institutionnels dans l’écosystème crypto.

Il ne s’agit pas d’un gadget technologique de plus, mais d’un cadre modulaire et standardisé, pensé pour faciliter la conformité réglementaire sur les réseaux blockchain publics comme privés.

Ce que cela signifie ? Que des entités financières, jusqu’alors frileuses face aux exigences réglementaires opaques des actifs numériques, pourront désormais évoluer dans un environnement plus sûr, plus lisible… et surtout plus conforme.

En collaboration avec des poids lourds comme GLEIF, Apex Group et l’ERC-3643 Association, Chainlink propose une solution qui va bien au-delà de la simple vérification d’identité. 

ACE intègre des identités numériques réutilisables, une application automatisée des politiques et une interopérabilité entre les chaînes, tout en respectant les exigences de confidentialité. L’ambition est claire : faire de la crypto un terrain institutionnel viable.

La crypto institutionnelle, freinée par la conformité

Dans la finance traditionnelle, la conformité n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Mais cette nécessité a un coût. 

Selon une étude LexisNexis — Forrester, les institutions nord-américaines ont dépensé plus de 60 milliards de dollars en 2023 pour répondre aux exigences liées à la criminalité financière. Une somme colossale, souvent dépensée dans des processus fragmentés, redondants et inefficaces.

C’est précisément ce point que Chainlink attaque avec ACE : réduire les coûts, accélérer les délais et standardiser l’approche. L’atout majeur réside dans sa capacité à mutualiser les efforts. Fini la duplication des vérifications entre contreparties, chaque acteur pouvant s’appuyer sur une logique de conformité réutilisable.

L’approche de Chainlink est aussi pragmatique qu’ambitieuse. Elle ne promet pas une utopie décentralisée déconnectée du réel, mais bien une passerelle entre la finance traditionnelle et le Web3. Une passerelle où chaque jeton, chaque contrat, chaque transaction peut répondre aux exigences les plus strictes des régulateurs sans sacrifier la fluidité propre à la blockchain.

L’ère des actifs tokenisés réglementés a-t-elle commencé ?

 Pour Sergey Nazarov, cofondateur de Chainlink, le temps des expérimentations est révolu. Selon lui, ACE représente la pièce maîtresse qui manquait pour permettre à l’économie des actifs tokenisés de prendre son véritable envol, comme le rapporte Cointelegraph. Il assure que les actifs numériques créés selon la norme Chainlink seront plus performants, moins coûteux et nettement plus rapides que leurs homologues traditionnels. 

Cette déclaration n’a rien d’excessif quand on observe les tendances actuelles. De nombreux fonds, banques et gestionnaires d’actifs ont amorcé des démarches vers la tokenisation d’actifs, mais restent paralysés par le flou réglementaire. Chainlink leur tend désormais une clé technique et juridique.

La crypto, trop longtemps perçue comme un Far West financier, pourrait bien entrer dans une nouvelle ère : celle de la conformité intelligente, automatisée et interopérable. Un terrain familier pour les institutions, mais désormais adapté aux réalités numériques.

Avec ACE, Chainlink ne se contente pas de livrer une technologie : il dessine une vision concrète de la finance de demain. Un avenir où la confiance ne repose plus sur des intermédiaires, mais sur le code, l’identité vérifiable et la transparence algorithmique. Et si c’était là, en réalité, la véritable révolution crypto ? Un virage que certains États, comme les États-Unis, semblent déjà anticiper en constituant discrètement leurs propres réserves de bitcoin.

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Evans S. avatar
Evans S.

Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.