Crypto et confidentialité : L'Internet Computer introduit des solutions innovantes pour le GDPR en Europe

La crypto ICP, qui envisage de rendre le Web plus décentralisé et transparent, a réalisé une avancée majeure dans la promotion de la souveraineté numérique en Europe. Récemment, cette plateforme crypto a lancé le sous-réseau (subnet) de l’UE, une fonctionnalité qui favorise la mise en œuvre d’applications compatibles avec le règlement général sur la protection des données (GDPR).

Quand la crypto promeut la souveraineté numérique en Europe

La plateforme crypto ICP révolutionne la souveraineté numérique en Europe. D’après de récentes informations, elle a réussi l’introduction du sous-réseau de l’UE. Une avancée qui remet en question l’incompatibilité perçue entre le GDPR et la blockchain.

Il faut savoir que le GDPR, en vigueur depuis mai 2018, impose une protection stricte des données personnelles des Européens, avec des sanctions sévères pour les contrevenants. Le hic, c’est qu’il y a une forte dépendance de l’Europe vis-à-vis des fournisseurs de cloud américains.

Cette situation soulève des inquiétudes quant à la souveraineté numérique du vieux continent. Des préoccupations renforcées par des défis de développement d’une infrastructure scalable. Des projets comme Evroc et Ionos, visant à établir le cloud hyperscale souverain de l’Europe, tentent encore d’y arriver.

Dans ce contexte, la firme crypto se positionne comme une alternative prometteuse en remédiant aux vulnérabilités posées par la centralisation des clouds. Alors que l’immuabilité des blockchains semble entrer en conflit avec le GDPR, Internet Computer réalise une percée avec son sous-réseau de l’UE. Ce dernier offrant une compatibilité avec le GDPR.

Comment la crypto favorise-t-elle la souveraineté numérique de l’Europe ?

Pour la première fois, la plateforme propose des solutions aux défis que posait le GDPR jusqu’ici. Ainsi, grâce à son infrastructure crypto unique, le droit de corriger les données et le droit à l’oubli ne sont plus un problème.

Si ceci est aujourd’hui une réalité, c’est parce que le projet a fait un choix opérationnel distinctif de ce que font traditionnellement les blockchains. Contrairement à ces dernières, elle ne stocke pas publiquement l’ensemble de l’historique. Une option crypto qui lui permet de corriger et de supprimer au besoin des données.

Concrètement, la blockchain déploie des fonctionnalités telles que Verifiably Encrypted Threshold Key Derivation (vetKeys) et AMD SEV-SNP. La première permet un chiffrement de bout en bout, protégeant les données sensibles au sein de l’écosystème de la blockchain et des cryptos. La seconde sécurise davantage la machine virtuelle du nœud frontière, en isolant les données sur les machines du nœud au sein du sous-réseau de l’UE.

Par ailleurs, Internet Computer, gouverné par une DAO, introduit des sous-réseaux régionaux de l’UE avec des nœuds exclusivement sur le sol européen. Des avancées qui garantissent la conformité avec les réglementations GDPR. Et qui, surtout, ouvrent la voie à des applications conformes au GDPR, offrant des mesures de sécurité et de confidentialité sans précédent. Ce développement signale sans doute un avenir où la crypto aide les individus à avoir la pleine propriété de leurs données personnelles.

Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.