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Elon Musk visé par une enquête explosive en France sur les dérives de X

21h00 ▪ 4 min de lecture ▪ par Fenelon L.
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L’ombre d’Elon Musk plane une fois de plus sur l’Europe. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pénale visant la plateforme X, soupçonnée de manipulation algorithmique à des fins d’ingérence étrangère. Cette affaire, à la croisée de la cybercriminalité, de la justice européenne et des tensions géopolitiques, pourrait marquer une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne.

Une juge française scrute intensément un écran illuminé, affichant le visage d’Elon Musk au cœur d’un algorithme complexe. L’ambiance est tendue, sombre, accentuée par une lumière orange dramatique.

En bref

  • Le parquet français ouvre une enquête pénale contre X pour manipulation algorithmique présumée et extraction frauduleuse de données.
  • L’enquête fait suite à deux signalements déposés le 12 janvier, dont un par le député Éric Bothorel.
  • La cellule cybercriminalité J3 mène les investigations, la même unité qui a interpellé Pavel Durov en 2024.

La justice française soupçonne X de dérive numérique organisée

Le parquet de Paris a officiellement ouvert une enquête pénale visant la plateforme X, avec une transmission immédiate du dossier à la Direction générale de la gendarmerie nationale. Cette décision fait suite à deux signalements déposés le 12 janvier auprès de la division spécialisée en cybercriminalité.

Le premier émane du député Éric Bothorel, membre du parti présidentiel Ensemble pour la République. 

Dans une déclaration publiée sur X, il affirme être « convaincu qu’un biais informationnel extrême sur la plateforme X était utilisé pour servir les opinions politiques d’Elon Musk et que cela ne pouvait se produire que par manipulation algorithmique ». 

Le second signalement provient d’un haut fonctionnaire du gouvernement, dont l’identité reste confidentielle.

L’enquête porte sur deux chefs d’infraction : l’altération du fonctionnement d’un système automatisé de traitement de données et l’extraction frauduleuse de données, dans un cadre qualifié de « groupe organisé ».

Selon la procureure Laure Beccuau, les investigations visent à établir si X a sciemment enfreint la loi française en manipulant ses algorithmes à des fins d’ingérence ou d’influence.

L’instruction a été confiée à la cellule J3, l’unité d’élite en matière de cybercriminalité. Cette même équipe s’était déjà illustrée en 2024 par l’interpellation du fondateur de Telegram, Pavel Durov, dans une affaire similaire.

Cette nouvelle enquête vient s’ajouter aux procédures déjà ouvertes, notamment celle pour complicité de harcèlement moral aggravé suite à la plainte de Magali Berdah en avril 2023.

L’Europe resserre l’étau autour de X

Depuis son rachat par Elon Musk en 2022, Twitter – devenu X – ne cesse de multiplier les bras de fer avec les autorités européennes. 

L’enquête ouverte par la justice française s’inscrit dans une dynamique plus large portée par l’Union européenne, bien décidée à encadrer les grandes plateformes numériques.

En février, deux ONG allemandes ont remporté une bataille judiciaire majeure : le tribunal régional de Berlin a ordonné à X de donner accès à ses données d’engagement, afin de permettre à des chercheurs d’enquêter sur d’éventuelles manipulations électorales.

Parallèlement, la Commission européenne a ouvert une enquête pour non-conformité présumée au Digital Services Act (DSA), le nouveau règlement européen sur les services numériques. 

Ce texte impose aux grandes plateformes des obligations strictes : suppression rapide des contenus illégaux, transparence sur le fonctionnement des algorithmes, et coopération accrue avec les autorités. En cas de non-respect, les sanctions peuvent atteindre jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial.

Cette pression réglementaire tombe au pire moment pour Elon Musk, qui ambitionne de faire de X un « tout-en-un » financier : un réseau social, une plateforme bancaire et un hub crypto à l’échelle mondiale. 

Mais sans l’agrément des régulateurs européens, ces projets risquent de rester lettre morte. La confiance institutionnelle est indispensable pour opérer dans le secteur financier en Europe.

Cette situation s’inscrit dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre l’Europe et les États-Unis. L’enquête sur X, plateforme détenue par l’un des entrepreneurs américains les plus influents, pourrait ainsi s’ajouter aux points de friction transatlantiques et alimenter les débats sur la régulation des géants technologiques américains en Europe.

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Fenelon L.

Passionné par le Bitcoin, j'aime explorer les méandres de la blockchain et des cryptos et je partage mes découvertes avec la communauté. Mon rêve est de vivre dans un monde où la vie privée et la liberté financière sont garanties pour tous, et je crois fermement que Bitcoin est l'outil qui peut rendre cela possible.

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