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Et si c’était Ethereum qui tirait le plus d’avantages des réseaux de couche 2 ?

lun 06 Juin 2022 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.

À mesure que la couche 2 d’Ethereum gagnent en popularité, les frais de gaz d’Ethereum s’accroît. Cela s’explique par le fait que la couche 2 du réseau requiert des quantités élevées de gaz

L’ether profite de l’expansion de la couche 2

Les réseaux de niveau 2 dépensent des quantités record de gaz sur le réseau principal d’Ethereum. D’après les données de Dune sur la chaîne, les réseaux de couche 2 ont dépensé plus de 52 milliards de gaz rien qu’au cours du seul mois de mai.  L’exemple le plus illustratif est celui du mercredi dernier, soit au lendemain du lancement par Optimism de son jeton de gouvernance OP. Ce jour-là, la dépense de gaz de tous les réseaux de couche 2 s’élève à environ 3,95 milliards.

Pour une meilleure comparaison, considérons le total mensuel de gaz dépensé par les réseaux de couche 2 sur Ethereum en mai 2021. Le total mensuel de gaz était d’environ 5 milliards, alors qu’en mai 2022, il était d’environ 52 milliards, marquant une multiplication par plus de dix en termes d’utilisation absolue de gaz.

Lorsque le trafic d’Ethereum augmente, tous les détenteurs d’ETH en retirent de la valeur. En effet, les frais de gaz de base sur Ethereum sont brûlés, ce qui réduit l’offre globale d’ETH et augmente donc la valeur de tous les tokens restants. De cette façon, Ethereum tire profit de l’utilisation qui est actuellement faite de sa blockchain par les réseaux de couche 2. Ceux-ci utilisent son espace de blocs pour régler les transactions plus efficacement que ce qui peut être fait directement sur le réseau principal.

Le terme couche 2 est une expression assez générique qui sert à désigner les solutions technologiques qui intègrent la mise à échelle de la blockchain qui traitent les transactions sur des réseaux distincts puis les renvoient au réseau principal d’Ethereum pour le règlement. On peut citer comme réseau de couche 2 Optimism et Aribrum qui sont des réseaux de niveau 2 basés sur une technologie de cryptomonnaie connue sous le nom de Optimistic Rollups. Ces deux réseaux regroupent les transactions hors chaîne, ces transactions sont ensuite réglées en une seule opération sur le réseau principal Ethereum dans le but de réduire la charge de transactions.

Les réseaux de couche 2 et les sidechains

Il ne faut pas confondre les réseaux de couches de 2 et les sidechains.

La blockchain Matic de Polygon est un exemple de sidechain. Les sidechains disposent de leurs propres mécanismes de consensus.
De leur côté, les réseaux de couche 2 déchargent Ethereum de la charge transactionnelle, mais empruntent ou héritent de sa sécurité en réglant leurs lots sur le réseau principal. Il en résulte une dynamique intéressante où les transactions de couche 2 deviennent de moins en moins chères pour les utilisateurs, mais où les transactions sur le réseau principal restent suffisamment chères pour payer les dépenses de sécurité considérables d’Ethereum.

Commentant la montée en flèche de l’utilisation de la couche 2 sur Twitter aujourd’hui, le cofondateur de Polygon, Sandeep Nailwal, a émis l’hypothèse qu’avec le temps, Ethereum pourrait évoluer d’une chaîne centrée sur l’utilisateur vers une chaîne centrée sur le réseau, où elle règle principalement les transactions de réseau de couche 2 par lots au lieu des transactions individuelles du mainnet générées par les utilisateurs. « Comme je l’ai également dit auparavant, #Ethereum est en train de passer d’un modèle commercial B2C (utilisateur à chaîne) à un modèle B2B (chaîne à chaîne) », a-t-il déclaré, ajoutant qu’à terme, « la majorité du gaz d’Ethereum serait utilisée par les chaînes L2. »

Pour conclure, rappelons que le réseau Ethereum travaille actuellement sur sa fusion qui devrait lui permettre de passer d’un protocole de validation Proof-of-Work à un protocole Proof-of stake. Contrairement à ce qu’espèrent beaucoup d’utilisateur, ce passage à la Proof-of-Stake n’aura pas d’impact substantiel sur les frais de gaz.

Source : CRYPTO BRIEFING

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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