Ethereum : La mise à jour Fusaka prévue pour le 3 décembre

Depuis plusieurs mois, Ethereum n’avance plus à pas feutrés : il sprinte. Après les blobs de Dencun, les promesses de Pectra, voilà que Fusaka vient bousculer la table. Et le timing n’est pas anodin. Dans un écosystème blockchain de plus en plus compétitif, où Solana, Celestia ou zkSync avancent leur pions, Ethereum n’a plus le luxe de la lenteur. Rester numéro un ou subir la relégation silencieuse ? Fusaka, prévu pour le 3 décembre, pourrait bien apporter une réponse nette.

PeerDAS : l’arme secrète d’Ethereum pour dompter les layers 2

Les ingénieurs l’attendaient depuis février, les testnets l’ont approuvé en octobre, et Vitalik Buterin en parle comme d’une révolution. PeerDAS (EIP-7594), élément central de la mise à jour Fusaka, va transformer la manière dont Ethereum gère les données de ses layers 2.

Concrètement, PeerDAS introduit un mécanisme d’échantillonnage de données plus efficace, permettant aux validateurs de lire uniquement une fraction des données blobs stockées temporairement sur la couche principale. Résultat : un réseau allégé, des frais quasi nuls, et une vitesse qui rappelle les promesses oubliées du web3.

Lors du dernier appel All Core Devs, Alex Stokes, développeur principal, a affirmé que « les personnes avec qui j’en ai parlé dans la communauté sont très enthousiastes… C’est vraiment quelque chose de très important ».

Initialement prévue pour l’upgrade Pectra, PeerDAS a été repoussée afin d’éviter les faux départs. Fusaka va donc bénéficier de plusieurs mois d’audits et de tests sur les testnets Holesky, Sepolia et Hoodi. Une stratégie prudente, mais nécessaire : PeerDAS est désormais perçue comme la clé de voûte de la scalabilité d’Ethereum.

Scalabilité, sécurité et croissance : ce que Fusaka change vraiment pour la blockchain

Fusaka ne se limite pas à PeerDAS. Il s’agit d’une douzaine de propositions (EIP) votées pour faire passer Ethereum à la vitesse supérieure. Parmi elles, une en particulier risque de faire du bruit : l’augmentation du gas limit de 30 à 150 millions par bloc. Cette mesure va considérablement élargir la capacité de traitement du réseau, tout en préparant le terrain pour l’augmentation future du nombre de blobs.

À peine le 3 décembre passé, deux autres rendez-vous techniques sont fixés : le 9 décembre puis le 7 janvier, où le nombre de blobs autorisés par bloc va doubler par étapes. Le tout, en garantissant une rétrocompatibilité complète du réseau.

La pression monte également côté marchés. Avec un ETH à 3 837 dollars au moment de la rédaction, les traders oscillent entre prudence et excitation. Sur Myriad, les prévisions penchent à 61 % pour un franchissement des 4 500 dollars, contre 39 % pour une chute sous les 3 100. L’effet Fusaka ? Peut-être. Le précédent Pectra avait vu ETH bondir de 29 %.

Ce qu’il faut retenir en chiffres et en faits

• Date clé : Fusaka sera déployé sur le mainnet Ethereum le 3 décembre 2025 ;
• Mécanisme phare : PeerDAS permettra de valider des données layer 2 en échantillonnant seulement une petite portion des blobs ;
• Blob boost : Deux extensions du nombre de blobs sont prévues : 9 décembre et 7 janvier ;
• Gas Limit x5 : Le passage à 150 millions d’unités de gaz marque un saut historique pour la chaîne ;
• Prix d’ETH : Actuellement à 3 837 $, avec des attentes haussières modérées à court terme.

À bien y regarder, Fusaka n’est pas un simple chapitre, c’est un tournant stratégique. Avec Pectra avant lui, il forme un diptyque qui pourrait bien réécrire le destin d’Ethereum. En renforçant la scalabilité, en fluidifiant l’accès aux layers 2, et en gardant son avance technologique, la blockchain d’origine s’offre une cure de jouvence. L’avenir dira si cela suffira pour la préserver du syndrome Kodak dans l’ère du web3.