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Ethereum - Plus de centralisation en vue

jeu 07 Mar 2024 ▪ 6 min de lecture ▪ par Nicolas T.
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La décentralisation du réseau Ethereum ne cesse de s’éroder depuis le passage en Proof of Stake. Vitalik Buterin propose d’aggraver les choses…

ethereum

Ethereum et le problème Lido

La décentralisation d’Ethereum repose sur un mécanisme connu sous le nom de Proof of Stake (PoS), par opposition au mécanisme de Proof-of-Work du bitcoin.

Le concept de « Staking » est au cœur de ce mécanisme PoS. Il consiste à verrouiller des ETH pour devenir un nœud du réseau et valider les transactions. Les nœuds sont récompensés par des ETH nouvellement créés.

Malheureusement, il faut 32 ETH (121 000 $)… C’est là que réside la principale menace à la décentralisation d’Ethereum. Cette somme étant rédhibitoire, des services permettant de mettre en commun ces 32 ETH ont vu le jour.

Résultat, la société Lido héberge aujourd’hui 33 % de tous les ETH apportés en staking. Cette concentration soulève des questions quant à la décentralisation d’Ethereum.

Les plus grands détenteurs de LDO (le jeton de gouvernance du DAO de Lido) sont Lido (15%), Paradigm Capital (7%) ou encore Binance.

« La domination de Lido érode la décentralisation d’Ethereum, ce qui en retour dévalue Ethereum lui-même », estime Kevin Weaver, ingénieur chez Metropolis.

En sachant que les membres de la DAO délèguent généralement les votes aux détenteurs les plus importants. Et comment pourrait-il en être autrement au vu de la complexité d’Ethereum ?

Un seul acteur contrôlant 33 % des nœuds augmente sensiblement la probabilité d’un hard fork dévastateur qui émergera tôt ou tard d’un désaccord à propos du rythme d’émission des ETH.

Combien d’ETH au maximum ?…

Il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins. Telle est la promesse qui n’existe pas sur Ethereum.

En septembre 2021, le hard fork de Londres a introduit l’EIP-1559. Depuis, une partie des frais de transaction sont brulés, venant réduire le nombre d’ETH existants. Ce mécanisme est toutefois plus ou moins compensé par les récompenses liées au staking.

Dit autrement, le nombre d’ETH augmente lorsque la quantité d’ETH brulée en frais de gaz est inférieure aux récompenses collectées par les nœuds. Or, le nombre de transactions est sur le recul depuis 2021…

Si la quantité d’ETH en circulation devait fortement augmenter, il est écrit d’avance que les stakers chercheront de nouveau à changer le protocole pour empêcher la dévaluation de leurs ETH.

La centralisation d’Ethereum facilitera grandement les choses. D’autant plus que plus de 85 % des ETH sont détenus par des entités possédant 100 ETH ou plus. Environ 30 % des ETH se trouvent entre les mains d’entités possédant plus de 100 000 ETH.

Quoi de plus normal quand on sait que 70 % des ETH ont été pré-minés, distribués gratuitement aux fondateurs ou vendus pour 0,3 $ pièce. Voici notre article Bitcoin vs Ethereum à ce sujet.

Et vu qu’avec le mécanisme de PoS, ce sont les riches qui décident, il y a du souci à se faire. Surtout que la décentralisation pourrait bientôt empirer.

La nouvelle proposition de Vitalik Buterin

Le grand prêtre Vitalik propose de rehausser le montant d’ETH nécessaire pour créer un nœud Ethereum. Il voudrait passer de 32 ETH à 4 096 ETH ! Autre proposition : limiter le nombre total de nœuds à 4 096 :

Pourtant, il est évident que plus le budget nécessaire pour valider les transactions est important et plus le réseau devient centralisé (et donc moins sécurisé).

Comme dit @GrassFedBitcoin :

« Pourquoi le bitcoin n’est-il pas un shitcoin ?

-La possibilité d’installer un nœud.
-La facilité d
installation.
-Une culture qui encourage à posséder son propre nœud.
-Le fait que de nombreuses personnes aient un nœud.

Il existe d’autres facteurs tels que « l’immaculée conception » (aucun bitcoin n’a été pré-miné) ou encore l’avantage du premier arrivé (bien que le bitcoin ne fut pas vraiment le premier). Mais cela n’est rien face à l’importance de la décentralisation du protocole. »

Moins il y a de nœuds et plus la probabilité d’une capture du réseau augmente. D’autant plus que, dans le cas d’ethereum, changer les règles d’émission monétaire est déjà une habitude…

Voilà pourquoi nous ne devons pas accepter que les blocs Bitcoin puissent être remplis avec des ordinals et autres spams adossés à des ponzis.

Il est par ailleurs risible d’invoquer le budget sécurité pour les mineurs. C’est déshabiller Paul pour habiller Jacques. Des blocs remplis d’ordinals et autres types d’isncriptions surenchérissent le cout d’un nœud (mémoire). Sans parler du temps d’installation qui varie désormais entre deux jours et trois semaines.

Ne manquez pas notre article sur les critiques qui fusent à l’encontre des développeurs de Bitcoin Core qui refusent de mettre à jour les filtres, ce qui permettrait de limiter la casse.

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Nicolas T.

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