Ethereum prêt à détrôner Bitcoin chez BlackRock

Cette semaine, l’ETF Ethereum (ETHA) de BlackRock a enregistré davantage d’entrées de capitaux que son homologue Bitcoin (IBIT), renversant une tendance bien ancrée. Les investisseurs institutionnels, autrefois focalisés sur la reine des cryptos, semblent désormais se tourner vers un Ethereum jugé plus prometteur, plus rentable… et de plus en plus incontournable.

Ethereum attire plus que Bitcoin chez BlackRock

Un changement de cap inattendu agite le marché des ETF crypto. Cette semaine, l’ETF Ethereum de BlackRock, l’ETHA, a attiré plus de capitaux que son célèbre équivalent Bitcoin, l’IBIT.

Ce renversement est d’autant plus remarquable que l’IBIT, qualifié de « plus grand lancement de l’histoire de la Bourse », s’était hissé le mois dernier au rang d’ETF le plus lucratif de BlackRock.

La performance de l’ETHA ne passe pas inaperçue : il grimpe au deuxième rang national en termes d’entrées de fonds, un fait inédit pour un produit adossé à Ethereum.

Pendant que bitcoin peine à maintenir son rythme d’attraction après des semaines de frénésie institutionnelle, Ethereum séduit désormais les gros portefeuilles.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes et révèlent un basculement stratégique. Le 21 juillet, les ETF Bitcoin ont enregistré une sortie nette de 131 millions de dollars, mettant un terme à douze jours consécutifs d’afflux. À l’inverse, les ETF Ethereum ont engrangé près de 297 millions de dollars sur la même journée, illustrant parfaitement cette redistribution des capitaux institutionnels.

L’heure d’Ethereum a-t-elle enfin sonné ?

Pourquoi cette ruée vers Ethereum ? Plusieurs éléments expliquent cet engouement institutionnel. D’abord, le potentiel de valorisation. 

Alors que le Bitcoin enchaîne de nouveaux sommets historiques, Ethereum évolue encore à environ 23 % en dessous de son record de novembre 2021. Cette marge de progression considérable attire les institutionnels qui espèrent capitaliser sur un éventuel rattrapage vers de nouveaux plus hauts.

Ensuite, la rentabilité. Si le staking n’est pas encore autorisé dans les ETF Ethereum aux États-Unis, plusieurs gestionnaires, dont BlackRock, ont déjà déposé des demandes pour l’intégrer à leurs produits. Cette perspective attire l’attention des investisseurs, séduits par la possibilité future de combiner l’exposition à la hausse du cours de l’ETH avec des revenus passifs issus du staking.

Autre signal révélateur : le responsable des actifs numériques de BlackRock a récemment claqué la porte pour rejoindre SharpLink, une société spécialisée dans la trésorerie ETH. Son départ témoigne d’une conviction grandissante autour de l’écosystème Ethereum dans la finance traditionnelle.

Les chiffres confirment cette redistribution. La dominance Bitcoin a reculé de plus de 5 % pendant qu’Ethereum grimpait. Mike Novogratz, figure respectée du secteur, prédit même qu’Ethereum pourrait dépasser Bitcoin dans les trois à six prochains mois.

Cette inversion chez BlackRock marque peut-être un tournant historique. La diversification crypto, longtemps marginale, pourrait devenir la nouvelle norme institutionnelle.

Ce basculement historique chez BlackRock pourrait n’être que le début d’une mutation plus profonde. Si la tendance se confirme, nous assisterons sûrement à l’émergence d’un marché crypto véritablement diversifié, où Ethereum rivalise enfin à armes égales avec son illustre aîné.