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Ethereum relève sa limite de gaz à 60M, une première depuis 4 ans

13h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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L’approche de l’upgrade Fusaka embrase les esprits. Dans l’écosystème Ethereum, développeurs comme passionnés fourmillent d’enthousiasme. L’idée d’un réseau capable d’absorber toujours plus d’activité, sans céder à la congestion, fait consensus. Cette fois, le levier s’appelle gas limit, cette jauge invisible qui limite la charge d’un bloc. Et dans ce domaine, le réseau vient de franchir un seuil inédit depuis quatre ans. Un cap technique et symbolique, qui pourrait redessiner l’architecture de la blockchain pour les années à venir.

Un ingénieur stupéfait regarde un écran où le logo Ethereum explose sous la pression d’un chiffre lumineux : 60M.

En bref

  • Ethereum passe à 60M de gaz grâce à 513 000 validateurs mobilisés pour améliorer le réseau.
  • L’opération « Pump The Gas » mobilise communauté et développeurs autour d’un scaling porté par la base.
  • Vitalik veut pénaliser les opérations inefficaces pour encourager un Ethereum plus stable et plus efficace.
  • Fusaka arrive le 3 décembre, intégrant le nouveau gas limit au cœur du protocole Ethereum.

Ethereum boosté par sa base : 60M, fruit d’un consensus technique

Née d’un effort collectif baptisé « Pump The Gas », l’initiative visant à relever la capacité des blocs Ethereum a porté ses fruits : la limite est passée de 45 M à 60 millions de gas par bloc. Cette hausse a été rendue possible grâce à plus de 513 000 validateurs ayant massivement signalé leur accord. Une bascule automatique s’est opérée en novembre 2025, entraînant un doublement de la capacité d’exécution à la couche de base.

L’initiative, menée entre autres par Eric Connor et Mariano Conti, a misé sur la mobilisation décentralisée. Stakers indépendants, équipes clients, pools — tous ont été appelés à s’impliquer. L’objectif : baisser la pression sur les frais de transaction, améliorer la fluidité, et préparer la prochaine évolution du protocole.

À peine un an après que la communauté a commencé à militer pour des limites de gaz plus élevées, Ethereum fonctionne désormais avec une limite de gaz de 60 millions par bloc. Cela représente un doublement en une seule année — et ce n’est que le début.

Toni Wahrstätter 

Smart scaling : Ethereum parie sur une croissance ciblée

Augmenter la taille des blocs ne suffit plus. Vitalik Buterin propose une approche raffinée, fondée sur la hausse du gas limit combinée à une revalorisation des opérations coûteuses. L’idée ? Sanctionner les calculs et accès mémoire lourds tout en encourageant des designs de contrats plus efficaces.

Parmi les cibles potentielles : SSTORE, CALL vers de gros contrats, précompilés, ou encore MODMUL. Ce changement de paradigme repositionne Ethereum comme une blockchain plus intelligente, plutôt qu’exclusivement plus puissante.

Vitalik résume cette logique ainsi :

Attendez-vous à une croissance continue, mais plus ciblée et moins uniforme l’an prochain. Par exemple, un avenir possible serait une multiplication par cinq de la limite de gaz, accompagnée d’une multiplication par cinq du coût du gaz pour les opérations relativement inefficaces à traiter.

Cette mutation n’est pas uniquement technique. Elle engage les développeurs à revoir la structure même de leurs applications, tout en posant les bases d’un scaling durable, à rebours des effets de bord classiques du “tout plus gros”.

Blockchain, Fusaka et le nouveau souffle du réseau Ethereum

La mise à jour Fusaka, attendue pour le 3 décembre, ancre officiellement ce nouveau plafond de gas dans le mainnet. Grâce à cette augmentation, Layer 1 voit sa capacité grimper de 33 %. Les effets secondaires en Layer 2 sont encore plus frappants : jusqu’à +133 % de débit en plus via les rollups.

Alors que des concurrents comme Solana misent sur la vitesse pure, Ethereum choisit une voie hybride mêlant robustesse, sécurité et évolutivité contrôlée. Dans ce contexte, même les protocoles comme Arbitrum, Optimism ou Base profitent de cette respiration offerte par le socle.

Les data blobs introduits par l’EIP-4844 jouent également un rôle crucial. Moins gourmands, ils fluidifient les L2 sans alourdir la chaîne principale. Cette stratégie multi-couches rend Ethereum moins vulnérable aux embouteillages et plus adapté à un avenir DeFi grand public.

Repères à retenir

  • 513 000 validateurs ont poussé pour l’augmentation à 60M ;
  • 3 012 $ : prix de l’ETH au moment de la rédaction ;
  • +33 % de capacité sur le Layer 1 dès l’entrée en vigueur ;
  • Fusaka sera activée le 3 décembre 2025 sur le mainnet ;
  • EIP-4844 et data blobs soutiennent les rollups L2.

L’augmentation du gas limit constitue une percée. Mais elle n’est pas sans risque. Trois menaces se profilent : la centralisation croissante, la surcharge des exigences matérielles et l’exclusion des petits validateurs. L’avenir d’Ethereum reposera sur sa capacité à conjuguer inclusivité, scalabilité et résilience.

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.