Ethereum sous pression, mais reste inébranlable selon Sygnum

Solana a toujours brillé sous les projecteurs de la presse et des influenceurs crypto. La communauté ne tarit pas d’éloges, relayant des records à la chaîne. Entre domination sociale, volumes de transactions et staking record, Ethereum semble relégué dans l’ombre. Mais une étude de Sygnum remet les pendules à l’heure. Et si le storytelling masquait les vraies failles du prétendu « Ethereum Killer » ?

Des revenus instables sous des projecteurs aveuglants

Sygnum, groupe bancaire crypto, reste prudent sur la capacité de Solana à dépasser Ethereum. Selon leur analyse, les revenus de Solana proviennent trop des memecoins, un secteur jugé trop volatil. 

« Les revenus sont instables, trop concentrés dans les memecoins. »

Rapport de Sygnum

À moyen terme, les choix des institutions feront la différence. Et celles-ci privilégient la stabilité, la sécurité, la longévité. Autant de valeurs incarnées par Ethereum, solide malgré sa récente sous-performance technique. 

L’étude souligne que la majorité des frais sur Solana profite aux validateurs. Peu de valeur remonte au token SOL. Solana reste donc dynamique, mais manque de fiabilité pour attirer les gros portefeuilles. Un projet sérieux ne se bâtit pas uniquement sur l’enthousiasme Twitter. 

La crypto-sphère s’emballe souvent vite, mais les institutions observent avec froideur. Sur ce terrain, Ethereum reste roi. Rien ne semble pour l’instant indiquer une véritable relève structurelle.

Solana brille, mais Ethereum bâtit

Malgré les doutes de Sygnum, Solana engrange des victoires visibles. Plus de staking qu’Ethereum, domination des fees Layer 1, hausse de la TVL : les chiffres impressionnent. La communauté crypto adore ces titres qui claquent. 

Sur les réseaux, Solana dépasse Ethereum en présence. Mais comme souvent, l’apparence peut cacher des fragilités fondamentales. BlackRock, via son fonds BUIDL, garde 93 % de ses actifs sur Ethereum. Ce choix n’est pas anodin. Il reflète la confiance dans la structure et la régulation d’Ethereum. 

Tokenisation, stablecoins, DeFi : Ethereum reste dominant dans les usages sérieux. Les projets soutenus par les gouvernements, banques et acteurs traditionnels se tournent vers lui. Solana peut briller un instant, mais Ethereum reste ancré. Comme les anciens empires, il ne vacille pas si facilement. Ses fondations sont faites pour durer. 

Les « Ethereum Killers » passent, Ethereum demeure. Un trône ne se renverse pas avec des mèmes, mais avec des structures durables.

Les chiffres ne mentent pas

Sygnum rappelle que malgré l’embellie de Solana, Ethereum continue à dominer sur l’essentiel. Les revenus d’Ethereum sont 2 à 2,5 fois supérieurs à ceux de Solana. Même en perte de vitesse, il reste devant sur la tokenisation (57 %) et les stablecoins (>50 %). Les chiffres récents :

• Solana progresse en DeFi : part de marché passée de 9,5 % à 11,5 % ;
• Stablecoins sur Solana : 5 %, contre plus de 50 % pour Ethereum ;
• Tokenisation : Solana reste sous les 3 %.

Ces écarts sont structurants. Ils montrent la profondeur du fossé entre les deux chaînes. Solana impressionne, mais reste jeune. Son modèle économique est encore en rodage. Une proposition pour réduire l’inflation de SOL a été rejetée. Cela illustre le manque de consensus long terme. 

Ethereum, de son côté, ajuste son cap avec méthode. Le pivot stratégique post-Dencun donne déjà des effets positifs. Le combat continue, mais l’héritier doit encore apprendre la gouvernance du royaume.

Dans la guerre des chaînes, Ethereum et Solana concentrent l’attention. Mais d’autres acteurs crypto avancent aussi. Binance, avec ses mises à jour et ses frais réduits, trace sa route. L’avenir du Web3 ne sera pas un duel, mais un champ de multiples conquêtes et coalitions.