Fed : Morgan Stanley prédit sept baisses de taux pour 2026

Dans un climat économique marqué par les tensions géopolitiques et l’attentisme face aux décisions de la Fed, Morgan Stanley vient bouleverser le consensus. La banque d’investissement anticipe sept baisses de taux en 2026, dès mars, avec un taux terminal entre 2,5 % et 2,75 %. Une projection tranchée, publiée ce 25 juin, qui contraste avec la prudence ambiante et relance les débats sur le calendrier monétaire américain.

Le scénario Morgan Stanley : une trajectoire monétaire radicale

Pendant que la Fed maintient ses taux et que Powell reste inflexible, Morgan Stanley prévoit que la Réserve fédérale effectuera sept baisses de taux en 2026, à partir de mars, pour ramener le taux terminal entre 2,5 % et 2,75 %. Ce message projette un virage monétaire d’envergure pour les États-Unis.

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— Goku 🗞 (@Crypto__Goku) June 25, 2025

Si elle se confirmait, cette trajectoire signifierait un assouplissement massif de la politique monétaire américaine, rompant avec le cycle de resserrement engagé depuis 2022. À ce jour, la Réserve fédérale n’a pas officiellement commenté cette projection.

Cette prévision, émise par l’une des plus grandes banques d’investissement américaines, s’appuie probablement sur une série de signaux macroéconomiques. Elle se base sur plusieurs points techniques et stratégiques clés :

• Un calendrier précis : le début des baisses de taux serait envisagé dès mars 2026, ce qui implique que la Fed maintiendrait ses taux élevés au moins jusqu’à la fin de cette année ;
• Le nombre de coupes : sept réductions de taux en un an représenteraient un cycle d’assouplissement particulièrement agressif, équivalant à près de 175 points de base de baisse ;
• Le taux terminal estimé entre 2,5 % et 2,75 % se situerait dans la zone dite « neutre », ni stimulante ni restrictive pour l’économie ;
• Cette projection suppose un ralentissement économique significatif ou une baisse structurelle de l’inflation, obligeant la Fed à relâcher sa politique monétaire ;
• Bien que l’annonce n’émane pas de la Fed elle-même, elle a rapidement fait réagir les observateurs financiers, notamment sur les marchés obligataires et dans les anticipations de taux futurs.

Morgan Stanley, en communiquant tôt et précisément, envoie donc un signal fort aux marchés, qui devront désormais intégrer ce scénario dans leurs modèles économiques et leurs stratégies d’allocation d’actifs.

Les conséquences potentielles pour les cryptos : une fenêtre d’opportunité ?

Le timing de cette annonce n’est pas anodin pour l’écosystème crypto, qui évolue actuellement dans un contexte de stagnation relative après un début d’année prometteur. La perspective d’une détente monétaire à partir de mars 2026, avec sept baisses successives, pourrait constituer un signal haussier majeur pour les marchés à risque.

Même si l’information ne mentionne pas explicitement les actifs numériques, la communauté crypto y voit une opportunité potentielle.

Historiquement, les périodes de baisse de taux ont souvent coïncidé avec des phases de rebond des cryptos, le coût du capital diminuant, les investisseurs se tournant vers des actifs plus risqués à fort potentiel.

Dans un tel scénario, la liquidité accrue pourrait bénéficier aux projets blockchain, aux plateformes DeFi, mais aussi aux investisseurs particuliers en quête de rendement alternatif. Pour autant, il convient de souligner que cette projection se situe encore à long terme, dans près de neuf mois, et repose sur des hypothèses économiques qui pourraient évoluer.

Si ce scénario venait à se matérialiser, il ouvrirait la porte à une revalorisation des cryptos, notamment en cas de corrélation positive entre les baisses de taux et la performance du bitcoin et de l’Ether. Cependant, le contexte géopolitique en particulier les tensions au Moyen-Orient, l’évolution du marché de l’emploi américain ou une résurgence de l’inflation pourraient remettre en cause cette feuille de route.