France : Larchevêque dévoile The Bitcoin Society
Derrière The Bitcoin Society, Eric Larchevêque transforme la micro-cap Tayninh en trésorerie bitcoin et réseau de souveraineté financière. Dit autrement : un MicroStrategy à la française, mais greffé sur une communauté militante.

En bref
- Eric Larchevêque transforme la micro-cap Tayninh en The Bitcoin Society, centrée sur le Bitcoin coté en Bourse
- TBSO veut bâtir une communauté de clubs et de formations dont l’activité finance une trésorerie en Bitcoin
- Avec une gouvernance en SCA et des levées de fonds prévues, TBSO se positionne comme laboratoire français du Bitcoin coté.
Un pari assumé sur le modèle de « bitcoin treasury company »
Au départ, Tayninh n’a rien de très spectaculaire. Une micro-cap d’Euronext Paris, valorisée autour de 1 million d’euros via une offre publique d’achat à 0,11 € l’action. C’est précisément ce véhicule coté que trois investisseurs. Eric Larchevêque, Nathan Benchimol et Tony Parker ont décidé de « recycler » en projet centré sur le bitcoin.
Le plan est de transformer la société en bitcoin treasury company. La trésorerie des clubs, formations, réseau et levées de fonds sera convertie progressivement en bitcoins conservés long terme. L’objectif affiché est simple à comprendre, mais radical : augmenter, au fil des années, le nombre de bitcoins par action. Ce qui compte désormais, ce n’est plus l’euro, mais le nombre de BTC réellement rattachés à chaque action.
Pour l’instant, TBSO part d’une feuille blanche. La société le dit sans détour. Elle ne détient à ce jour aucun Bitcoin. Les premiers achats interviendront lors d’émissions de capital ou de dette dédiées, avec information détaillée des risques, dilution comprise. C’est une approche prudente, très « marché réglementé », qui tranche avec le côté souvent sauvage du crypto-univers. Mais l’ambition reste forte : créer en France une société cotée dont le bilan suivra progressivement le protocole de Satoshi Nakamoto.
Une société en réseau pour remettre l’individu au centre
Au-delà de la trésorerie en bitcoin, le cœur du projet est politique au sens large : bâtir une « société en réseau » pour ceux qui revendiquent responsabilité individuelle, travail, autonomie financière et liberté. Dans un pays où la culture de la rente publique et du salariat reste dominante, le positionnement est volontairement à contre-courant. Larchevêque vise les entrepreneurs, les indépendants, les investisseurs de l’économie réelle.
Concrètement, TBSO veut devenir un hub de clubs, d’événements et de formations. Des cercles où l’on parle entrepreneuriat, investissement et éducation financière, avec une même colonne vertébrale : Bitcoin comme standard monétaire. On n’est plus dans le simple « club crypto » qui commente le cours du BTC, mais dans une tentative de structurer une base économique et culturelle autour de la monnaie numérique la plus robuste du marché.
Cette dimension réseau n’est pas qu’un argument marketing. Elle sert aussi de moteur économique. Les activités de clubs, les programmes de formation et les services aux membres financent la trésorerie, ensuite progressivement convertie en Bitcoin. Le modèle devient circulaire. Plus la communauté est active, plus la société peut accumuler des bitcoins, et plus la valeur potentielle à long terme par action augmente pour les actionnaires qui croient dans cette stratégie.
Gouvernance, marque et levées de fonds : un laboratoire français du Bitcoin coté
Pour verrouiller ce projet sur le long terme, la société prépare une transformation juridique lourde : passer en société en commandite par actions (SCA). Larchevêque, via Financière Larchevêque, deviendra associé commandité et gérant. Ce schéma, très utilisé pour protéger une vision de long terme contre la volatilité des marchés, permet aux initiateurs de garder la main même en cas de forte dispersion du capital. Dans un modèle adossé au bitcoin, où les cycles de bull et bear markets peuvent être violents, ce type de gouvernance n’est pas anodin. La feuille de route est déjà calée.
Une assemblée générale extraordinaire en janvier 2026 devra valider le changement d’objet social, la transformation en SCA, la nouvelle dénomination, la gouvernance et les délégations financières nécessaires pour lancer les levées de fonds. Si les résolutions sont adoptées, TBSO deviendra officiellement un laboratoire de gouvernance « bitcoinisée » au sein d’un marché réglementé français, avec toutes les exigences de transparence que cela implique. Cela s’inscrit dans l’objectif d’une France désireuse de combler son retard.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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