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La BCE franchit une nouvelle étape vers l’euro numérique avec de nouveaux partenaires tech

16h12 ▪ 5 min de lecture ▪ par James G.
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La Banque centrale européenne (BCE) poursuit ses préparatifs en vue d’un éventuel euro numérique, marquant une nouvelle étape dans ce projet pluriannuel. Dans un communiqué récent, l’institution a annoncé la signature d’accords avec plusieurs entreprises technologiques chargées de concevoir les composants essentiels de cette future monnaie. Aucune décision définitive n’a encore été prise, mais cette initiative confirme la volonté de l’Europe de moderniser ses systèmes de paiement.

Un personnage encapuchonné, dans le style bande dessinée, lance une pièce numérique européenne lumineuse à travers une ville futuriste, avec en arrière-plan les étoiles de l'UE et des motifs de circuits.

En bref

  • La BCE a signé des accords-cadres avec sept entreprises pour développer les principaux éléments de l’euro numérique et tester de nouvelles technologies de paiement.
  • Giesecke+Devrient travaillera sur les paiements hors ligne, afin que la CBDC puisse fonctionner sans connexion Internet.
  • La mise en œuvre dépendra de l’adoption du cadre réglementaire européen avant la décision du Conseil des gouverneurs de la BCE.
  • Cette accélération intervient alors que l’Europe s’inquiète de la montée des stablecoins et de leurs risques pour la stabilité financière.

La BCE signe des accords-cadres avec sept entreprises technologiques

L’institution a confirmé cette semaine la signature d’accords-cadres avec sept prestataires technologiques, un huitième devant être annoncé prochainement. Cette annonce fait suite aux propos de Piero Cipollone, membre du conseil de la BCE, qui avait indiqué en septembre que 2029 serait l’horizon le plus réaliste pour le lancement de l’euro numérique.

Selon la BCE, ces partenariats couvriront des domaines tels que la détection de la fraude, la sécurisation des échanges d’informations de paiement et le développement logiciel. Bien qu’aucune transaction réelle ne soit prévue à ce stade, cette étape établit les fondations techniques et organisationnelles du projet.

Parmi les entreprises retenues figurent Feedzai, spécialisée dans la détection de la fraude, et Giesecke+Devrient (G+D), experte en technologies de sécurité.

Le PDG de G+D, Ralf Wintergerst, a précisé que son entreprise collaborera étroitement avec la BCE et les autres partenaires afin de définir le calendrier et la conception de la future plateforme de services de l’euro numérique, sous la supervision du Conseil des gouverneurs et conformément au cadre législatif européen.

Composants clés en cours de développement

Dans le cadre de ces accords, les fournisseurs sélectionnés vont concevoir et tester différents modules destinés à soutenir les futures opérations de l’euro numérique. Parmi eux figure un service de « recherche d’alias », qui permettrait aux utilisateurs d’envoyer de l’argent sans connaître le fournisseur de paiement de leur destinataire.

Par ailleurs, Giesecke+Devrient développe une technologie de paiement hors ligne, garantissant que la devise puisse être utilisée même sans connexion Internet. Ces innovations visent à rendre la CBDC pratique et accessible pour les transactions du quotidien dans l’ensemble de la zone euro.

Un lancement conditionné par la réglementation et les décisions du Conseil

La BCE travaille sur le concept d’euro numérique depuis 2021 et a entamé sa phase de préparation fin 2023. Bien que Piero Cipollone ait évoqué 2029 comme échéance la plus plausible, la BCE rappelle qu’aucune décision finale n’a encore été arrêtée.

L’institution précise que le développement concret des composants sera décidé ultérieurement, en fonction de la décision du Conseil des gouverneurs pour la phase suivante du projet. Les accords-cadres signés prévoient d’ailleurs des clauses d’ajustement, permettant d’adapter les travaux si le cadre législatif venait à évoluer.

Le développement concret des composants, en tout ou en partie, sera déterminé ultérieurement, sous réserve de la décision du Conseil des gouverneurs de la BCE concernant la prochaine phase éventuelle du projet.

Banque centrale européenne

Une condition essentielle demeure : l’adoption du Règlement sur l’euro numérique, qui doit établir la base juridique de son émission et de son fonctionnement. Ce n’est qu’une fois cette législation en place que les décideurs pourront déterminer s’ils lancent effectivement le projet.

L’euro numérique, une réponse à la montée des stablecoins

Cette avancée intervient alors que plusieurs responsables européens s’inquiètent de la croissance des stablecoins et de leurs effets potentiels sur la stabilité financière. Dans le même temps, le Conseil européen du risque systémique (CERS) a recommandé de limiter l’émission conjointe de ces actifs, même si cette mesure reste non contraignante.

En septembre, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a repris ces mises en garde, exhortant les législateurs à agir dans le cadre du règlement sur les marchés des crypto-actifs (MiCA). Une position qui tranche avec celle des États-Unis, où une loi sur les stablecoins, adoptée en juillet, a instauré un cadre réglementaire clair.

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James G.

James Godstime is a crypto journalist and market analyst with over three years of experience in crypto, Web3, and finance. He simplifies complex and technical ideas to engage readers. Outside of work, he enjoys football and tennis, which he follows passionately.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.