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La taxe foncière augmente à nouveau en France

9h10 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Tandis que l’inflation ralentit à l’échelle nationale, les propriétaires fonciers n’échappent pas à la réalité des chiffres. Depuis ce 25 août, les premiers avis de taxe foncière tombent, avec une hausse nationale fixée à 1,7 %. En effet, derrière cette revalorisation mécanique, des majorations locales bien plus salées s’ajoutent discrètement. Cet alourdissement fiscal, loin d’être anodin, révèle les tensions croissantes entre collectivités sous pression budgétaire et contribuables déjà fragilisés.

Une immense feuille représentant une facture de taxe foncière écrase une maison. Le propriétaire observe la facture paniqué et résigné, ce qui symbolise l’augmentation de cette imposition en France.

En bref

  • Les avis de taxe foncière 2025 sont arrivés depuis le 25 août, avec une hausse minimale de 1,7 % liée à l’inflation.
  • Cette augmentation nationale cache de fortes disparités locales, certaines communes allant jusqu’à +8 %.
  • À Ploërmel, des propriétaires voient leur facture dépasser les 1 500 €, provoquant colère et incompréhension.
  • Les hausses sont souvent justifiées par des investissements municipaux lourds, comme la rénovation des réseaux ou la construction d’écoles.

Une mécanique inflationniste sous surveillance

Depuis ce lundi 25 août, les premiers avis de taxe foncière sont en train d’être distribués aux propriétaires français. En apparence, la hausse nationale reste contenue : +1,7 %, selon le mécanisme d’indexation lié à l’inflation.

Une augmentation automatique et inévitable, comme le rappelle Henry Buzy-Cazaux, membre du Conseil National de l’Habitat : « 1,7 %, c’est le minimum de l’augmentation que la taxe foncière va afficher ».

Toutefois, derrière cette progression en apparence modérée, les tensions demeurent vives chez les contribuables. En moyenne, la taxe foncière a déjà progressé de 30 % en dix ans. Pour beaucoup, cette taxe s’impose désormais comme l’un des postes les plus lourds de la fiscalité patrimoniale.

Voici les éléments concrets connus à ce jour sur cette augmentation :

  • Une hausse minimale nationale de 1,7 %, en application de l’indexation sur l’inflation ;
  • La comparaison avec les années précédentes : +7 % en 2023, +4 % en 2024 ;
  • Le montant moyen payé par les propriétaires en 2024 : 1 080 euros ;
  • La date limite de paiement fixée au 15 octobre (20 octobre en ligne) ;
  • Des variations possibles selon les communes : les conseils municipaux en France peuvent voter des hausses de taux additionnelles ;
  • Le cadre politique : en période préélectorale, les maires sont incités à contenir les hausses. « 5 % est le maximum de l’acceptabilité par les contribuables locaux », selon Buzy-Cazaux.

Ces données nationales ne révèlent qu’une partie de la réalité. Dans certaines communes de la France, les hausses sont bien supérieures à ces moyennes, mais leurs causes relèvent d’une autre logique.

Des arbitrages locaux, les budgets serrés et des fractures fiscales

À Ploërmel, dans le Morbihan, la réalité dépasse largement le seuil d’acceptabilité évoqué par les experts. La taxe foncière y grimpe de 8 % cette année. Pour certains habitants, la pilule est dure à avaler. Pour un appartement de 100 mètres carrés, la taxe foncière doit être à plus de 1 500 euros.

Un programme d’investissements massifs engagé par la municipalité est à l’origine de cette hausse locale. Le maire justifie les 11 millions d’euros engagés, dont 8 millions pour le centre-ville, par des besoins jugés essentiels, notamment la refonte complète du système d’assainissement et la construction d’une nouvelle école.

Pour certains habitants, ces travaux sont nécessaires. Pour d’autres, ils témoignent d’une gestion budgétaire déconnectée.

Face à cette pression fiscale croissante, certains propriétaires ou épargnants se tournent vers des alternatives patrimoniales plus mobiles et moins exposées aux décisions locales, comme les cryptos. Le bitcoin, par exemple, séduit par sa nature décentralisée et sa résistance à l’inflation monétaire et fiscale en France. Dans un environnement où les taxes traditionnelles pèsent de plus en plus lourd, cette réserve numérique apparaît pour beaucoup comme un contrepoids, voire un refuge.

Derrière ces choix, c’est toute une architecture financière qui vacille. De plus en plus de communes dénoncent le désengagement de l’État. Cette pression croissante sur les budgets locaux pousse les élus à utiliser le levier fiscal pour compenser. Une situation qui risque d’amplifier les tensions entre collectivités et citoyens, et de rendre encore plus urgente une réforme de la fiscalité locale, à l’instar des mesures économiques difficiles proposées par Bayrou. Faute de solution systémique, la fracture fiscale pourrait bien devenir une fracture politique à l’échelle des territoires.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.