Le Bitcoin résiste aux frappes et défie les tensions au Moyen-Orient
Tandis qu’une frappe américaine ciblant des sites nucléaires iraniens faisait craindre une escalade régionale, le bitcoin a brièvement chuté sous les 99 000 dollars avant d’opérer un rebond éclair. En moins de 24 heures, l’actif a effacé ses pertes, défiant les logiques de panique habituelles. Cette séquence renseigne sur une mutation stratégique : le bitcoin n’est plus seulement un actif spéculatif, il devient un indicateur de résilience face aux chocs géopolitiques.
En bref
- Les États-Unis ont lancé une opération militaire d’envergure en Iran, visant trois sites nucléaires stratégiques.
- Le Bitcoin chute brutalement sous les 99 000 $ juste après l’annonce de l’attaque, un niveau inédit depuis 46 jours.
- Le pétrole recule de plus de 5 %, un mouvement paradoxal en pleine crise géopolitique.
- Le Bitcoin rebondit rapidement au-dessus des 102 000 $, porté par des achats opportunistes d’acteurs institutionnels.
Des frappes ciblées et une volatilité immédiate
Samedi soir, les États-Unis ont déclenché une opération militaire d’envergure baptisée « Midnight Hammer », qui a visé trois installations nucléaires stratégiques iraniennes. Ces bombardements ont provoqué l’effondrement du prix de la crypto reine. Selon le Pentagone, il s’agit de « la plus grande frappe opérationnelle de B-2 de l’histoire américaine ».
En tout, 125 aéronefs, dont sept bombardiers furtifs B-2, ont décollé de la base aérienne de Whiteman dans le Missouri. Les bombardiers ont largué des bombes de 13 600 kg sur les sites de Fordo et Natanz, pendant qu’un sous-marin américain visait Isfahan avec plusieurs missiles Tomahawk.
Cette attaque coordonnée a immédiatement fait plonger le cours du bitcoin sous la barre symbolique des 99 000 dollars, une première depuis 46 jours.
Voici les principaux faits saillants de cette séquence :
- Trois sites nucléaires iraniens visés : Fordo, Natanz, Isfahan ;
- 125 avions impliqués, dont 7 B-2 Stealth Bombers ;
- Des bombardements avec des bombes « bunker buster » ;
- Plus de deux douzaines de missiles Tomahawk tirés depuis un sous-marin ;
- La chute immédiate du bitcoin : retour en dessous des 99 000 $, avec un plus bas à 98 286,21 $.
Le lendemain, l’Iran a menacé de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transite environ 30 % du pétrole mondial transporté par la mer. Cette déclaration a accentué la tension sur les marchés. Le président américain Donald Trump a immédiatement répliqué via son réseau social, avertissant que « toute tentative de représailles sera traitée avec une réponse écrasante ».
Cette escalade verbale, doublée de mouvements de prix brusques sur les actifs à risque, a mis les investisseurs en alerte. Les premiers signes de panique ont été observés dans les liquidations sur les produits dérivés, avec un net déséquilibre en défaveur des positions vendeuses.
Le bitcoin résiste, le pétrole décroche : un marché en mutation ?
Lundi matin, alors que les tensions restaient palpables au Moyen-Orient, le bitcoin a inversé la tendance. La crypto a regagné plus de 3 % en l’espace de quelques heures, atteignant 102 916 dollars. Ce rebond s’est produit alors même que les prix du pétrole chutaient de manière contre-intuitive. Le baril de WTI est passé sous les 70 dollars, et le Brent s’est établi à 77,01 dollars.
Le détroit d’Ormuz reste ouvert, ce qui interpelle sur une dissonance flagrante entre la gravité de la situation géopolitique et la réaction du marché pétrolier. Cette baisse des cours, inhabituelle en temps de crise, contraste avec le regain d’intérêt pour le bitcoin, alimenté par des achats stratégiques.
L’entreprise Metaplanet, par exemple, a profité du repli pour accumuler du BTC.
Anthony Pompliano a annoncé la création de Procap, une société de trésorerie bitcoin dotée d’un capital d’un milliard de dollars.
Dans le même temps, le marché des altcoins a subi un recul bien plus marqué, amplifiant la domination relative du BTC. Des cryptos comme Ethereum (-9 %), Solana (-8,5 %) ou encore Aptos (-14 %) ont lourdement chuté.
Les liquidations ont atteint 876,41 millions de dollars, dont 777,91 millions sur des positions longues, révélant une tension extrême dans les anticipations de marché. Cette dynamique pose la question d’un possible repositionnement des investisseurs vers le bitcoin en tant que valeur refuge relative dans un environnement instable. Le recul du volume global (-10 % sur 24 h) suggère cependant une prudence persistante.
Alors que l’attention reste braquée sur une éventuelle escalade militaire et sur les décisions stratégiques de l’Iran concernant le détroit d’Ormuz, cette séquence pourrait marquer une étape charnière pour la perception du bitcoin. Si celui-ci confirme sa résilience dans un climat de tension géopolitique majeure, il pourrait se rapprocher encore davantage d’un statut d’actif refuge, moins volatil que le Nasdaq et le S&P 500, aux yeux des investisseurs institutionnels.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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