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L'effondrement du capitalisme menace votre épargne

20h00 ▪ 7 min de lecture ▪ par Satosh
Investir Investissement

Les signaux d’alarme sont partout. Entre l’explosion des inégalités et l’endettement record, le système financier mondial vacille dangereusement. Face à 37 000 milliards de dollars de dette rien qu’aux États-Unis, une question s’impose : assistons-nous à la fin du capitalisme tel que nous le connaissons ?

Coffre-fort fissuré avec des billets et pièces en feu, sur fond de graphique boursier.

En bref

  • La répression financière agit comme une taxe invisible qui érode l’épargne en maintenant les taux d’intérêt sous l’inflation.
  • La dette des ménages américains atteint 18 000 milliards de dollars, forçant des millions de personnes à s’endetter pour leurs besoins essentiels.
  • Le capitalisme évolue vers un techno-féodalisme où les géants de la tech extraient des rentes comme les seigneurs médiévaux.
  • Les salaires réels stagnent depuis les années 1970 malgré des gains de productivité massifs.

La répression financière, cette taxe invisible sur votre épargne

La répression financière constitue l’arme secrète des gouvernements pour réduire une dette qui explose. Ce mécanisme pervers maintient délibérément les taux d’intérêt sous l’inflation. Ainsi, votre épargne perd progressivement sa valeur sans qu’aucun gouvernement n’ait eu à annoncer de nouveaux impôts impopulaires.

Voici comment fonctionne ce mécanisme sournois :

Les gouvernements émettent des obligations pour financer leurs dépenses. Or, avec des niveaux d’endettement astronomiques, les acheteurs volontaires se font rares. Par conséquent, les autorités forcent banques et fonds de pension à détenir ces obligations peu rentables.

Le Japon applique déjà cette stratégie massivement. Les institutions financières japonaises croulent sous les obligations d’État. L’Europe suit le même chemin. Les États-Unis emboîtent le pas.

Russell Napier, historien financier reconnu, nous prévient que cette confiscation silencieuse durera des décennies. Les épargnants paieront ainsi la facture de l’endettement public. Pendant ce temps, la valeur réelle de la dette gouvernementale fondra doucement, ce qui permettra aux politiques de se faire réélire.

Le capitalisme craque sous le poids de la dette

La dette des consommateurs américains dépasse désormais 18 000 milliards de dollars. Ce chiffre vertigineux inclut les hypothèques, les cartes de crédit et les prêts étudiants. Les cartes de crédit représentent à elles seules plus de 1 000 milliards.

Les taux d’intérêt moyens dépassent 20 % sur ces cartes. Des millions d’Américains les utilisent pour payer l’épicerie et les factures. Ce n’est plus du crédit de confort, mais de la survie à crédit.

Les prêts étudiants écrasent toute une génération. Les jeunes retardent l’achat immobilier et la fondation d’une famille. Les hypothèques dévorent des parts toujours plus grandes des revenus mensuels.

Cette spirale d’endettement s’interconnecte avec la répression financière. D’un côté, l’épargne fond. De l’autre, les dettes s’accumulent. Le pouvoir d’achat s’effondre entre ces deux mâchoires.

Le capitalisme mute vers un techno-féodalisme

Le capitalisme n’a pas toujours existé. Il émergea des cendres du féodalisme médiéval. La peste noire du XIVᵉ siècle décima un tiers de la population européenne. Cette catastrophe créa paradoxalement les conditions du changement.

La pénurie de main-d’œuvre renforça le pouvoir des paysans. Ils négocièrent de meilleures conditions. Le féodalisme s’effrita progressivement. Le capitalisme prit sa place, et c’est ainsi que l’industrialisation du XIXᵉ siècle créa une richesse sans précédent.

Mais les barons comme Rockefeller monopolisèrent des secteurs entiers. Theodore Roosevelt brisa ces monopoles au début du XXᵉ siècle.

Aujourd’hui, nous glissons vers ce que certains appellent le techno-féodalisme. Apple prélève 30 % sur chaque vente d’application. Google domine la publicité en ligne. Meta contrôle les communications entre les individus. Nvidia, la puissance de calcul.

Ces géants n’innovent plus vraiment. Ils extraient des rentes grâce à leur position dominante. Comme les seigneurs féodaux prélevaient l’impôt sur leurs terres.

Les alternatives émergentes face à l’effondrement du capitalisme

Le revenu universel de base (RUB) gagne en popularité, y compris au sein des géants de la tech, avec des promoteurs comme Sam Altman, le CEO d’OpenAI. Cependant, le financement reste problématique. Par l’impôt, le RUB pourrait créer de la déflation. Par la création monétaire, il alimenterait l’inflation. Les expérimentations montrent aussi une baisse de productivité.

Les cryptomonnaies offrent aussi une échappatoire différente. Bitcoin fonctionne hors du système bancaire traditionnel. Il protège contre la répression financière et l’inflation, grâce à sa masse monétaire fixe : 21 millions de BTC. Aujourd’hui Bitcoin représente une infrastructure financière alternative au système dollar qui est crédible.

Enfin, la dernière alternative serait une réforme en profondeur du capitalisme. Démanteler les monopoles tech comme Google et Amazon. Fermer les échappatoires fiscales des multinationales. Investir massivement dans l’éducation et la santé. Remettre sur la table le sujet de la répudiation des dettes nationales.

Protéger son patrimoine dans cette tempête

Pour préserver son épargne et se diversifier dans des actifs antifragiles dans l’objectif de la protéger, voire de la faire fructifier, il est vital de connaître les secteurs qui risquent d’en pâtir. Quels sont-ils ?

  • Les banques et assureurs risquent de souffrir particulièrement. La répression financière écrase leurs marges bénéficiaires. Les obligations rapportent moins que l’inflation.
  • Les entreprises dépendantes des consommateurs risquent d’être touchées également. Commerce de détail, automobile, immobilier résidentiel. Leur modèle repose sur des clients toujours plus endettés.

En revanche, les actifs tangibles brilleront très probablement.

  • L’or, l’argent et les matières premières performent historiquement bien. Les banques centrales accumulent elles-mêmes de l’or massivement.
  • Les secteurs alignés sur les priorités gouvernementales prospéreront sans doute, surtout alors que le conflit entre les États-Unis et la Chine est de plus en plus menaçant. Infrastructure, énergie, santé et défense. Les gouvernements devraient augmenter massivement ces dépenses.
  • Bitcoin mérite une allocation dans tout portefeuille. Cette réserve de valeur numérique échappe au contrôle étatique. Sa rareté programmée protège contre la dévaluation monétaire.
  • La diversification géographique devient cruciale. Les turbulences économiques frappent inégalement les régions. Répartir ses investissements entre pays et devises réduit considérablement les risques.

Le capitalisme ne s’effondrera pas demain matin. Mais les dix prochaines années transformeront profondément notre système économique. La répression financière, l’endettement massif et le techno-féodalisme forcent cette évolution. Les investisseurs avisés s’adaptent dès maintenant en privilégiant actifs anti-fragiles comme le bitcoin.

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Satosh

Chaque jour, j’essaie d’enrichir mes connaissances sur cette révolution qui permettra à l’humanité d’avancer dans sa conquête de liberté.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.