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Les grands médias ont peu parlé de Bitcoin au T2

16h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Evans S.
S'informer Bitcoin (BTC)

Bitcoin a beau secouer les marchés et s’imposer progressivement comme un pilier de la finance moderne, il reste curieusement discret dans les colonnes des grands médias traditionnels. Au deuxième trimestre 2025, alors que la crypto atteignait un nouveau sommet historique, sa présence médiatique s’est révélée famélique. Une absence d’autant plus frappante qu’elle ne reflète ni l’intensité de son adoption, ni les bouleversements économiques qu’il entraîne. Le dernier rapport du cabinet Perception dresse un constat clair : Bitcoin dérange, et certains préfèrent ne pas en parler !

Un journaliste épuisé, affalé sur son bureau dans une salle de rédaction sombre, fixe un écran affichant le logo Bitcoin.

En bref

  • Le bitcoin a été largement ignoré par les grands médias au deuxième trimestre 2025, malgré ses performances historiques.
  • Le WSJ, le Financial Times et le New York Times n’ont publié que 13 articles sur le sujet.
  • Cette absence de couverture alimente une asymétrie d’information qui pénalise les investisseurs traditionnels.

Une absence qui parle fort

Le silence peut être assourdissant. Alors que le bitcoin franchissait de nouveaux sommets au deuxième trimestre, les grands noms de la presse économique restaient étonnamment muets.

Selon l’étude de Perception, le Wall Street Journal, le Financial Times et le New York Times, piliers de l’information financière mondiale, n’ont consacré que 13 articles au bitcoin durant cette période. Une couverture quasi symbolique, à peine 2 % du volume total recensé par les 18 médias étudiés.

Pour une technologie qui redéfinit la finance globale, cette discrétion interroge. Le rapport va plus loin que le simple comptage : il met en lumière un clivage éditorial évident entre les médias qui engagent le débat et ceux qui persistent à faire comme si bitcoin n’existait pas.

Trois approches bien distinctes émergent : l’adoption enthousiaste, l’aveuglement volontaire, et le scepticisme enraciné. Ce silence médiatique n’est donc pas une négligence, mais un choix éditorial qui en dit long.

Des récits opposés pour un même actif

Dans ce paysage morcelé, la voix des médias diffère radicalement selon leur ligne éditoriale. Tandis que Forbes, CNBC ou encore Barron’s proposent une couverture étoffée, parfois même optimiste, les médias « élitistes » comme le Wall Street Journal ou le Financial Times brillent par leur retrait. 

Résultat : la perception du bitcoin varie fortement selon le média que l’on consulte. L’étude note une répartition presque équitable entre articles positifs (31 %), neutres (41 %) et négatifs (28 %).

Cette divergence de ton révèle aussi une stratégie d’influence. Certains médias ne se contentent pas d’ignorer le bitcoin ; ils privilégient des récits anxiogènes : criminalité, blanchiment, instabilité. 

D’autres s’aventurent sur des terrains plus analytiques, explorant l’adoption institutionnelle, les enjeux de régulation ou l’impact environnemental du minage. Le même actif, trois angles radicalement différents.

Ce contraste crée une lecture fragmentée de la réalité, où le lecteur ne saisit qu’une facette d’un phénomène bien plus vaste. Alors que bitcoin continue d’attirer les capitaux, les institutions et les États, son traitement médiatique demeure éclaté, voire caricatural.

Sous-informés par choix éditorial ?

Le constat final du rapport est sans appel : cette polarisation médiatique engendre une asymétrie d’information préoccupante. Les lecteurs qui s’en remettent uniquement aux médias dominants pour comprendre les dynamiques économiques se retrouvent largement sous-informés sur un actif désormais stratégique.

Ce déséquilibre n’est pas sans conséquences. Il contribue à maintenir une fracture entre ceux qui comprennent les enjeux technologiques du bitcoin et ceux qui, par manque d’information fiable, y voient encore une bulle irrationnelle ou un outil criminel. Cette inertie médiatique crée un décalage entre l’évolution réelle du marché et la perception que s’en fait le grand public.

Mais comme souvent avec les révolutions silencieuses, ce ne sont pas les médias les plus prestigieux qui tiennent la plume de l’Histoire. Ce sont ceux qui osent regarder là où les autres détournent les yeux.

À l’heure où Bitcoin façonne une nouvelle architecture financière mondiale, l’absence de couverture dans les grands médias n’est pas un oubli, mais un signal. Celui d’un refus de voir le changement. Pourtant, l’histoire avance, avec ou sans leur plume, et les investissements ont explosé.

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Evans S. avatar
Evans S.

Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.