Michael Saylor défend Bitcoin face à la montée d’Ethereum

Les altcoins ne sont plus une bulle éphémère. Leur présence se consolide au point d’attirer les plus grands noms de la finance traditionnelle. BlackRock, mastodonte de Wall Street, s’ouvre désormais aux cryptos-phares comme l’ether. Ce virage institutionnel change la donne dans l’écosystème crypto. Pourtant, pour Michael Saylor, figure de proue de MicroStrategy, une hiérarchie s’impose : le bitcoin reste la référence. Et même si Ethereum brille, il refuse de lui accorder le même statut.

Bitcoin tient son rang malgré la vague altcoins

Michael Saylor ne considère pas l’essor des altcoins comme une menace directe pour la suprématie du bitcoin.

Je pense qu’il y a une explosion de l’innovation dans toute l’économie crypto, et en marge, c’est bon pour tout le monde dans l’espace des actifs numériques.

Dans les faits, le bitcoin conserve sa domination : 60,18 % de part de marché selon TradingView. MicroStrategy détient 628 791 BTC (environ 74,15 milliards $), loin devant MARA Holdings et ses 50 639 BTC.

Saylor reste inflexible : « Je suis entièrement focalisé sur le bitcoin ». Selon lui, c’est « l’actif monétaire mondial le plus clair », combinant faible risque et rendement élevé. Pendant ce temps, Ethereum grimpe de 23 % en 30 jours, atteignant 4 224 $, poussé par la demande institutionnelle et les ETF. Mais Saylor ne bouge pas : pour lui, le cœur de la trésorerie numérique reste le bitcoin.

Michael Saylor, l’ingénieur du capital numérique

Au-delà d’accumuler du bitcoin, Saylor conçoit des produits financiers pour l’intégrer dans les portefeuilles les plus frileux.

Le véritable concept d’une société de trésorerie Bitcoin est que nous détenons un énorme stock de bitcoin, environ 74 milliards $, sur une durée de 21 ans… Alors, nous avons créé des structures qui offrent l’exposition au bitcoin avec dividende garanti et protection du capital.

Ses innovations :

• Strike stock : exposition BTC + dividende garanti ;
• Strife : obligation senior BTC, rendement 8,5 % ;
• Strike haut rendement : 11,5 % ;
• Stretch CRC : équivalent aux bons du Trésor, rendement mensuel 9 %.

Résultat : un engouement massif, avec 600 M$ levés lors de la quatrième offre d’actions préférentielles. Retail, institutionnels et hedge funds y trouvent chacun leur compte.

Les signaux macro qui renforcent le bitcoin

Les politiques économiques nourrissent aussi l’argumentaire de Saylor. Dernier exemple : la taxation américaine sur l’or physique.

Bitcoin est de l’or numérique… pas de tarifs dans le cyberespace.

Cette mesure, selon lui, accélère la migration des capitaux vers un actif sans contraintes logistiques ni barrières douanières.

Saylor anticipe une vague de capitaux issus des marchés actions et crédits traditionnels vers des instruments adossés au bitcoin. Il voit un marché crypto où le numérique absorbe progressivement la valeur du physique.

Chiffres et repères :

• 628 791 BTC dans la trésorerie de MicroStrategy ;
• 160 entreprises publiques détentrices de BTC ;
• 11,77 Mds $ : marché corporate d’Ethereum ;
• +23 % : progression de l’ether en 30 jours.

Pour lui, l’innovation altcoins stimule l’écosystème, mais ne modifie pas la trajectoire du bitcoin comme standard monétaire numérique.

Michael Saylor ne construit pas seulement une réserve : il orchestre un plan audacieux à long terme, calibré pour capter des milliers de milliards. Chaque bitcoin ajouté à son arsenal est une pièce d’un puzzle global. Son objectif : ériger une architecture financière où le bitcoin sera le socle, capable de résister aux cycles et d’absorber la valeur des marchés traditionnels.