Michael Saylor revient à la charge : Un nouvel achat de Bitcoin se profile !

Quand six mots et un simple graphique Bitcoin suffisent à déclencher l’effervescence, c’est que Michael Saylor a encore frappé. Le cofondateur de Strategy, figure de proue du maximalisme BTC, a publié sur X un message aussi court qu’éloquent : « l’orange est ma couleur préférée ». Derrière ce clin d’œil se cache une nouvelle opération d’achat stratégique, dans un climat où son entreprise enchaîne les acquisitions de bitcoin. Une déclaration énigmatique, mais sans équivoque pour les initiés.

Saylor signe pour une nouvelle offensive Bitcoin

Tandis que Strategy fait face à une attaque d’investisseurs pour son manque de transparence sur ses réserves de bitcoin, Michael Saylor a ravivé les spéculations le 1^er juin en publiant sur X (ex-Twitter) un graphique du bitcoin accompagné de cette phrase suggestive : « l’orange est ma couleur préférée ».

Orange is my Preferred Color pic.twitter.com/rc9JIcJOAT

— Michael Saylor (@saylor) June 1, 2025

Un tel message est perçu comme le prélude à de nouveaux achats massifs, dans la lignée des dernières acquisitions de l’entreprise.

Cette publication est interprétée par les observateurs comme un signal clair d’un nouvel achat imminent de BTC par l’entreprise. Ce serait alors la neuvième semaine consécutive d’acquisitions, dans la droite ligne de la stratégie agressive d’accumulation menée depuis des mois.

Selon les données du site de suivi SaylorTracker, le dernier achat déclaré par Strategy remonte au 26 mai 2025, pour 4 020 BTC, équivalant à environ 427 millions de dollars au moment de la transaction. Cette série d’opérations s’insère dans un plan de long terme engagé depuis septembre 2020. Voici les données factuelles clés à retenir :

• Le nombre total de BTC détenus par Strategy à ce jour : 580 250 BTC ;
• La valorisation estimée actuelle de ce portefeuille : plus de 20 milliards de dollars en gains latents ;
• Strategy est aujourd’hui le plus grand détenteur institutionnel de bitcoin au monde, devant les gouvernements américain et chinois ;
• Le rôle sur les marchés : pour de nombreux investisseurs, l’action Strategy est devenue une exposition indirecte au bitcoin, tant les deux actifs sont désormais liés ;
• Le contexte de marché : cette stratégie est perçue comme un signal haussier par certains analystes qui évoquent la possibilité d’un choc d’offre si d’autres institutions suivent.

Cette politique d’accumulation continue confirme la volonté de Michael Saylor de positionner Strategy comme une entreprise centrée sur le bitcoin, au-delà de son activité logicielle historique.

Toutefois, cette posture de maximalisme assumé interpelle sur la nature exacte des réserves de l’entreprise.

L’opacité et les tensions : le revers de la médaille

Derrière cette stratégie d’accumulation assumée, une polémique s’amplifie. Plusieurs voix dans la communauté crypto commencent à remettre en question la transparence des avoirs de Strategy.

T. Duffles, un internaute, a interpellé directement Saylor en commentant sa publication : « L’absence de preuve de réserves, c’est ta version du “fais-moi confiance, mec”. C’est pour quand la publication sur le mempool ? Ou bien tu as trop peur de révéler que tu ne détiens pas de vrais bitcoins, mais seulement du papier Bitcoin ? ».

Cette critique fait écho à un débat sur l’absence d’audits réguliers ou de vérifications on-chain attestant formellement que la société détient bien l’intégralité des BTC qu’elle revendique.

Michael Saylor n’a pas tardé à justifier cette posture. Il explique que les audits de preuve de réserves peuvent exposer les portefeuilles d’une institution à des risques de sécurité et à des menaces extérieures.

Il souligne que la transparence radicale des blockchains publiques, souvent vantée dans l’univers crypto, constitue aussi un frein pour des entreprises cotées soumises à des exigences de confidentialité et de protection des cryptos. Une vision qui tranche avec les standards d’une industrie qui prône justement la décentralisation comme fondement éthique.

Cette divergence pose une question centrale : jusqu’où peut-on pousser la stratégie Bitcoin d’une entreprise sans sacrifier les principes de transparence qui fondent la légitimité du Web3 ? Si l’on ne peut pas affirmer aujourd’hui que Strategy dissimule des informations, l’absence de preuve formelle pourrait à terme éroder la confiance d’une partie des investisseurs, institutionnels comme particuliers. D’autant que les mouvements de la société influencent directement le marché du BTC, faisant peser un poids systémique sur un actif déjà très volatil.