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Mining : Chine et Russie remontent en puissance sur le marché du Bitcoin

16h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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Qui mène vraiment la danse dans le monde du mining de bitcoin ? La carte des puissances évolue, souvent dans le silence. Depuis peu, des mouvements subtils redessinent les zones d’influence. La Russie grimpe, la Chine ne lâche pas prise, et les États-Unis perdent un peu de terrain. Une recomposition discrète mais stratégique semble en cours. Et si le cœur du hashrate battait désormais ailleurs ? Voici quelques indices venus directement du terrain minier mondial.

Un homme en costume, paniqué, agenouillé sur une carte-circuit. Chine et Russie grignotent la zone technologique américaine.

En bref

  • La Russie bondit à 16,61 % du hashrate mondial avec une progression discrète mais spectaculaire.
  • La Chine maintient 125 EH/s grâce à son hydroélectricité locale et ses infrastructures résilientes.
  • Les États-Unis reculent à 35,81 %, impactés par les coûts d’énergie et les régulations fluctuantes.
  • Moscou lance un registre obligatoire pour surveiller, taxer et contrôler le mining crypto sur son sol.

La remontada silencieuse : Chine et Russie serrent les boulons

Dans le dernier classement mondial du mining de bitcoin, une surprise se dessine à bas bruit. Les États-Unis, leaders incontestés jusqu’ici, passent de 36,025 % à 35,81 % du hashrate mondial. Une baisse de 0,60 %. En soi, rien d’alarmant. Mais derrière, d’autres montent en flèche.

La Russie enregistre une progression nette de 6,12 %, soit 150 EH/s. Elle passe à 16,61 % du total mondial. C’est plus qu’un simple ajustement : c’est une stratégie. Quant à la Chine, elle affiche une légère mais constante reprise, de 13,727 % à 13,84 %, atteignant les 125 EH/s. Une stabilité qui force le respect, surtout après les restrictions passées.

Selon le rapport de Bitcoin.com, « la Russie grimpe à toute allure sans fanfare. Son hashrate bondit, pendant que les projecteurs restent braqués sur l’Amérique ».

Et les chiffres ne mentent pas. Derrière cette évolution : moins de déclarations politiques, mais des fermes qui tournent, souvent hors des radars.

Énergie bon marché, climat froid : la diplomatie électrique du bitcoin

Le minage de bitcoin, ce n’est pas juste du calcul, c’est de la géopolitique énergétique. La Russie mise sur ses ressources naturelles. Hydroélectricité, gaz, charbon : tout est bon pour alimenter les fermes de mining crypto.

La force minière de la Russie repose sur ses vastes régions reculées. Elles offrent un accès à une énergie hydroélectrique et gazière peu coûteuse. Et la Chine ? Toujours discrète, elle tire profit de saisons pluvieuses dans des provinces comme le Sichuan. L’hydroélectricité y est abondante et le réseau, assez souple pour tolérer les pics de consommation.

À côté, les États-Unis doivent jongler avec des coûts d’énergie variables et une législation changeante. C’est ce qui fait la force de la Russie et de la Chine : des stratégies long terme, avec peu de dépendance extérieure.

Dans cette logique, l’électricité devient une arme diplomatique. On alimente des fermes… et on pèse sur le consensus Bitcoin.

Mining crypto sous surveillance : le virage réglementaire russe

La Russie ne se contente pas de miner. Elle encadre, elle surveille, elle régule. Depuis début 2025, le pays a lancé un registre national du matériel de mining crypto, couplé à une politique de taxation stricte. Les autorités, via le ministère du Numérique, le fisc et l’Énergie, veulent tout suivre, depuis la consommation jusqu’aux revenus déclarés.

Le registre vise à suivre les opérations de mining crypto à travers leur empreinte énergétique, précise une analyse récente sur la répression des acteurs issus de ce secteur.

Et ce n’est pas tout : six régions sont sous interdiction totale de mining jusqu’en 2031. Le but ? Préserver la stabilité énergétique. La loi permet aussi des saisies d’actifs et des amendes allant jusqu’à 2 millions de roubles pour les contrevenants.

L’essentiel à retenir : 

  • La Russie pèse maintenant 16,61 % du hashrate, contre 15,652 % deux mois plus tôt ;
  • La Chine, malgré les restrictions, affiche 125 EH/s, soit 13,84 % du total mondial ;
  • Les États-Unis reculent à 35,81 %, un léger reflux qui questionne leur leadership ;
  • La Russie dispose d’un registre national pour surveiller et taxer le mining crypto légal.

Pendant que la Russie verrouille son secteur minier, la France, elle, pourrait bientôt entrer en scène. En Normandie, un projet de ferme de mining bitcoin est en cours. Aucun bannissement à l’horizon, mais l’avenir dira si l’Hexagone veut transformer ses barrages et centrales en usines à blocs.

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.