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Mt. Gox : 8,7 milliards en Bitcoin visés par une tentative de phishing

13h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Evans S.
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Le passé ne meurt jamais dans la blockchain. Plus de dix ans après le scandale Mt. Gox, une adresse bitcoin contenant l’équivalent de 8,7 milliards de dollars refait surface… ciblée par une tentative de phishing aussi discrète qu’ambitieuse. À la croisée de la cybercriminalité et de la mémoire numérique, ce nouvel épisode soulève une question troublante : les trésors oubliés du bitcoin sont-ils condamnés à devenir les proies éternelles des escrocs modernes ?

**Des pirates ciblent 8,7 milliards en Bitcoin volés à Mt. Gox** *Mot clé : Bitcoin* --- ### Une adresse Bitcoin fantôme dans le viseur Les fantômes du passé n'ont pas fini de hanter le monde des cryptomonnaies. Une adresse Bitcoin, vestige du tristement célèbre effondrement de Mt. Gox, refait surface dans l’actualité, non pas pour une transaction historique, mais en raison d’une tentative d’escroquerie des plus audacieuses. Cette adresse, 1FeexV6bAHb8ybZjqQMjJrcCrHGW9sb6uF, recèle 79 956 BTC — soit près de **8,7 milliards de dollars** — issus des 850 000 Bitcoins volés en 2011. Et aujourd’hui, elle est la cible d’une tentative de phishing à la sophistication déroutante. C’est via une transaction contenant un champ OP\_RETURN que les pirates ont injecté dans la blockchain un message intriguant : un lien vers un site web soi-disant affilié à la défunte banque d’investissement Salomon Brothers. Le message y prétend que le portefeuille est « perdu ou abandonné » et appelle le propriétaire à s’identifier. Une stratégie subtile, aux allures de quête de bonne foi, mais qui cache une tentative manifeste de vol d’identité. Cette ruse, bien que grossière aux yeux des habitués, montre une nouvelle dimension du cybercrime : l’ingénierie sociale ancrée dans la blockchain elle-même. Une attaque à mi-chemin entre la nostalgie numérique et l’escroquerie 3.0. --- ### Bitcoin, mémoire éternelle et terrain fertile pour les escrocs Ce qui frappe ici, c’est l'utilisation du protocole Bitcoin non pour des échanges financiers, mais comme canal de communication opaque. Grâce à OP\_RETURN, il est possible d’inscrire des données directement dans la blockchain. Si cette fonctionnalité était auparavant limitée à 80 octets, les choses sont sur le point de changer. La version 30 de Bitcoin Core, attendue pour octobre 2025, va permettre une capacité bien plus grande : jusqu’à **4 Mo de données par sortie OP\_RETURN**. Autrement dit, demain, les fraudeurs n’auront plus besoin de messages courts et cryptiques. Ils pourront intégrer des scripts entiers, des fichiers malveillants, ou des récits entiers dans la blockchain elle-même — immuables, indélébiles, et pour toujours publics. Ce tournant pose une question dérangeante : jusqu’où peut-on détourner le code Bitcoin sans compromettre sa philosophie ? La décentralisation offre une résistance à la censure, certes, mais aussi un boulevard pour des opérations opaques. Et tant que des milliards dorment dans des portefeuilles oubliés, les vautours continueront de tourner au-dessus. --- ### Mt. Gox : l’éternel boulet du Bitcoin Derrière cette tentative récente se cache une blessure béante jamais refermée : **la chute de Mt. Gox**, l’une des plus grandes faillites de l’histoire des crypto-actifs. Sur les 850 000 BTC disparus, seuls 140 000 ont été récupérés, et un plan de réhabilitation voté en 2021 prévoit d’indemniser les créanciers à hauteur de 90 %… un jour. Mais les 710 000 bitcoins restants ? Ils sont, pour la plupart, silencieux. Figés dans le marbre du temps numérique. Pourtant, leur simple existence suffit à attiser les convoitises. Chaque adresse restée inactive devient une cible potentielle. Un coffre-fort que les escrocs espèrent encore voir s’ouvrir, à force de subterfuges, de rumeurs ou de brèches juridiques. Ironiquement, ces bitcoins sont devenus des monuments funéraires. Témoins d’un passé turbulent, mais aussi d’une jeunesse du Bitcoin marquée par le chaos, les rêves brisés et l’absence de garde-fous. --- ### Conclusion Ce nouvel épisode autour de Mt. Gox n’est pas qu’une anecdote de plus. Il est révélateur de l’ambivalence de Bitcoin : outil de liberté radicale, mais aussi aimant à escrocs. L’adresse ciblée n’a pas bougé depuis plus d’une décennie, mais elle continue de faire trembler les lignes. Tant que ces fonds resteront immobiles, ils nourriront les fantasmes et les arnaques. Le Bitcoin, lui, reste fidèle à lui-même : une technologie neutre, capable du meilleur comme du pire — et dont l’histoire, définitivement, ne fait que commencer.

En bref

  • Une adresse contenant 8,7 milliards de dollars en bitcoin volés à Mt. Gox a été ciblée par une tentative de phishing via la blockchain.
  • Les pirates ont utilisé une transaction OP_RETURN pour piéger le propriétaire avec un faux site web.
  • Cette attaque souligne les risques persistants autour des fonds volés et la nouvelle utilisation malveillante des fonctions avancées de Bitcoin.

Une adresse BTC fantôme dans le viseur

Les fantômes du passé n’ont pas fini de hanter le monde des cryptos. Une adresse bitcoin, vestige du tristement célèbre effondrement de Mt. Gox, refait surface dans l’actualité, non pas pour une transaction historique, mais en raison d’une tentative d’escroquerie des plus audacieuses. 

Cette adresse, 1FeexV6bAHb8ybZjqQMjJrcCrHGW9sb6uF, recèle 79 956 BTC, soit près de 8,7 milliards de dollars, issus des 850 000 bitcoins volés en 2011. Et aujourd’hui, elle est la cible d’une tentative de phishing à la sophistication déroutante.

C’est via une transaction contenant un champ OP_RETURN que les pirates ont injecté dans la blockchain un message intrigant : un lien vers un site web soi-disant affilié à la défunte banque d’investissement Salomon Brothers. 

Le message y prétend que le portefeuille est « perdu ou abandonné » et appelle le propriétaire à s’identifier. Une stratégie subtile, aux allures de quête de bonne foi, mais qui cache une tentative manifeste de vol d’identité.

Cette ruse, bien que grossière aux yeux des habitués, montre une nouvelle dimension du cybercrime : l’ingénierie sociale ancrée dans la blockchain elle-même. Une attaque à mi-chemin entre la nostalgie numérique et l’escroquerie 3.0.

Bitcoin, mémoire éternelle et terrain fertile pour les escrocs

Ce qui frappe ici, c’est l’utilisation du protocole Bitcoin non pour des échanges financiers, mais comme canal de communication opaque. Grâce à OP_RETURN, il est possible d’inscrire des données directement dans la blockchain. 

Si cette fonctionnalité était auparavant limitée à 80 octets, les choses sont sur le point de changer. La version 30 de Bitcoin Core, attendue pour octobre 2025, va permettre une capacité bien plus grande : jusqu’à 4 Mo de données par sortie OP_RETURN.

Autrement dit, demain, les fraudeurs n’auront plus besoin de messages courts et cryptiques. Ils pourront intégrer des scripts entiers, des fichiers malveillants, ou des récits entiers dans la blockchain elle-même, immuables, indélébiles, et pour toujours publics. Ce tournant pose une question dérangeante : jusqu’où peut-on détourner le code Bitcoin sans compromettre sa philosophie ?

La décentralisation offre une résistance à la censure, certes, mais aussi un boulevard pour des opérations opaques. Et tant que des milliards dorment dans des portefeuilles oubliés, les vautours continueront de tourner au-dessus.

Mt. Gox : l’éternel boulet du bitcoin

Derrière cette tentative récente, se cache une blessure béante jamais refermée : la chute de Mt. Gox, l’une des plus grandes faillites de l’histoire des crypto-actifs. Sur les 850 000 BTC disparus, seuls 140 000 ont été récupérés, et un plan de réhabilitation voté en 2021 prévoit d’indemniser les créanciers à hauteur de 90 %… un jour.

Mais les 710 000 bitcoins restants ? Ils sont, pour la plupart, silencieux. Figés dans le marbre du temps numérique. Pourtant, leur simple existence suffit à attiser les convoitises. Chaque adresse restée inactive devient une cible potentielle. Un coffre-fort que les escrocs espèrent encore voir s’ouvrir, à force de subterfuges, de rumeurs ou de brèches juridiques.

Ironiquement, ces bitcoins sont devenus des monuments funéraires. Témoins d’un passé turbulent, mais aussi d’une jeunesse du bitcoin marquée par le chaos, les rêves brisés et l’absence de garde-fous.

Ce nouvel épisode autour de Mt. Gox n’est pas qu’une anecdote de plus. Il est révélateur de l’ambivalence de Bitcoin : outil de liberté radicale, mais aussi aimant à escrocs. L’adresse ciblée n’a pas bougé depuis plus d’une décennie, mais elle continue de faire trembler les lignes.

Tant que ces fonds resteront immobiles, ils continueront d’alimenter fantasmes et arnaques. Le bitcoin, lui, demeure fidèle à sa nature : une technologie neutre, capable du meilleur comme du pire, et dont l’histoire ne fait, définitivement, que commencer. En témoigne BlackRock, qui dépasse désormais les 700 000 BTC détenus via son ETF.

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Evans S.

Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.

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