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Non, OpenAI ne sera pas à vendre… et ça change tout pour l’IA

mar 06 Mai 2025 ▪ 5 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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OpenAI fait-elle réellement machine arrière, ou joue-t-elle la carte de la transparence absolue ? Le revirement de structure annoncé début mai interroge. Les accusations de cupidité lancées par Elon Musk contre Sam Altman trouvent-elles ici un écho, ou bien un démenti implacable ? Loin des slogans, cette mue d’OpenAI mérite qu’on l’examine. Non pas dans l’écume médiatique, mais dans la mécanique de sa gouvernance. Derrière le code, des convictions ?

Illustration de Sam Altman traversant un pont de données numériques sous le regard d'investisseurs

En bref

  • OpenAI abandonne son modèle for-profit au profit d’une Public Benefit Corporation contrôlée par le non-profit.
  • Sam Altman affirme vouloir démocratiser l’IA tout en levant des capitaux massifs pour son développement.
  • Elon Musk accuse OpenAI de trahison, exigeant jadis le contrôle total ou une fusion avec Tesla.

Le grand retour aux sources : OpenAI choisit la PBC

OpenAI, désormais valorisé à 300 milliards de dollars, a décidé de ne pas devenir une entreprise totalement capitalistique. Exit le modèle purement for-profit. Place à une PBC Public Benefit Corporation — contrôlée par l’association mère. Ce changement n’est pas cosmétique. Il met fin à une époque d’ambiguïté où l’entreprise oscillait entre ambition philanthropique et pression capitalistique.

Dans une lettre datée de mai 2025, Sam Altman résume cette décision ainsi : 

OpenAI est aujourd’hui une organisation à but non lucratif, et elle le restera. 

Cette clarté contraste avec les turbulences de 2024, quand OpenAI soutenait qu’un virage for-profit était inévitable.

La réalité s’imposait : pour construire une AGI, il faut lever des sommes colossales. Des centaines de milliards, peut-être des trillions. Altman précise : 

Nous voulons mettre nos outils entre toutes les mains. Cela nécessite de gigantesques ressources. 

La solution trouvée ? Une entité PBC alignée sur la mission de l’association, mais ouverte à l’investissement. Autrement dit, capitalisme d’impact, mais avec des garde-fous structurels. Le choix du format PBC n’est pas anodin : d’autres laboratoires comme Anthropic ou X.ai l’ont déjà adopté. OpenAI ne vend rien. Elle change de véhicule. Et reste au volant.

Musk vs Altman : duel de modèles d’IA, bataille de visions

Cette réorganisation n’a rien d’un aveu de faiblesse. Elle est surtout une réponse calculée à un affront juridique. Début 2024, Elon Musk — cofondateur d’OpenAI — a porté plainte contre Sam Altman. Dans sa plainte, il l’accuse d’avoir « manipulé Musk pour co-fonder une fausse association à but non lucratif » afin de la transformer en entreprise privée.

OpenAI, dans une contre-attaque documentée, révèle que Musk a exigé le contrôle total de l’entité ou sa fusion avec Tesla. Une version des faits que confirment des emails internes : « Tesla est le seul chemin pour concurrencer Google », écrivait Musk.

Quand il ne parvient pas à obtenir gain de cause, il claque la porte et fonde xAI. La guerre d’ego devient guerre de modèles. L’un prône l’indépendance d’une IA régulée. L’autre rêve d’une super-IA intégrée à son empire industriel.

OpenAI a choisi la voie démocratique. Altman l’assume : 

Nous voulons une IA qui profite à tous. Ce n’est pas une utopie, c’est une structure.  

Le message est clair : aucun individu, aussi riche soit-il, ne devrait contrôler seul une technologie aussi puissante.

Face à la critique, OpenAI ne recule pas. Elle raffermit sa colonne vertébrale. Et elle l’écrit noir sur blanc.

Une structure hybride pour des ambitions XXL

OpenAI garde les rênes, mais revoit sa mécanique financière. La structure à profit plafonné est abandonnée. Désormais, chacun aura des actions. Simple, direct, lisible. Le non-profit reste aux commandes, mais devient aussi actionnaire majeur.

Ce mouvement s’accompagne d’un objectif de rendement collectif. Altman est explicite : 

Nous voulons que notre PBC fournisse des ressources à l’association mère pour soutenir l’IA démocratique.

Quelques chiffres :

  • OpenAI vise 12,7 milliards $ de revenus en 2025 ;
  • Objectif 2026 : 29,4 milliards $ ;
  • 40 milliards levés récemment, valorisation à 300 milliards $ ;
  • Elon Musk n’a contribué que 45 millions $ au non-profit initial ;
  • La PBC permet de lever des fonds sans céder le contrôle.

Ce modèle hybride donne des ailes à OpenAI. Il met fin à l’équation intenable : croissance exponentielle vs éthique figée. Surtout, il protège l’intégrité de la mission. Avec cette évolution, OpenAI ne renie pas ses origines. Elle s’adapte à la réalité d’une course mondiale à l’AGI. Et elle affirme sa différence, là où d’autres ont déjà cédé au tout-profit.

OpenAI n’a peut-être jamais été aussi fidèle à son nom. Elle ouvre, structure, et préserve. Mais tout cela a un coût. Dans une note interne révélée récemment, Altman signale une vérité absurde : dire « merci » à ChatGPT consomme de l’argent. À grande échelle, cette politesse digitale coûte une fortune.

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.