Ray Dalio juge le code de Bitcoin fragile, les analystes crypto montent au créneau
Ray Dalio, fondateur de Bridgewater Associates, a pointé du doigt le code de Bitcoin comme une faiblesse potentielle, soulevant des doutes sur sa viabilité à long terme. Ses remarques ont déclenché une réaction rapide au sein de la communauté crypto, plusieurs analystes défendant la résilience, la transparence et le bilan éprouvé de Bitcoin en tant que réserve de valeur.
En bref
- Ray Dalio souligne que le code et la transparence de Bitcoin constituent des obstacles à son adoption comme monnaie de réserve mondiale.
- L’analyste crypto Adam Livingston défend Bitcoin, affirmant que sa transparence est au contraire une force qui réduit les risques financiers systémiques.
- Bitcoin, actuellement à 122 000 $ pour une capitalisation de 2,4 billions de dollars, a traité plus de 10 billions de dollars de transactions on-chain depuis son lancement.
- Malgré ses inquiétudes, Dalio reconnaît que Bitcoin est une « monnaie dure » et en détient une petite part comme couverture contre la volatilité.
Dalio met en garde contre le fait que le code de Bitcoin limite son potentiel de monnaie de réserve
Lors d’une intervention sur The Master Investor Podcast, Ray Dalio s’est interrogé sur la capacité de Bitcoin à devenir un substitut complet à la monnaie, malgré son rôle croissant en tant que réserve de valeur.
Il a souligné que Bitcoin possède de nombreuses caractéristiques associées à la monnaie, notamment son offre limitée et sa capacité à faciliter des transactions dans le monde entier.
Il est limité dans son offre. Il possède certains avantages transactionnels très facilement dans le monde entier. Vous pouvez effectuer des transactions avec lui. Ainsi, il possède ces éléments.
Ray Dalio
Cependant, Dalio a remis en question la possibilité que la crypto OG soit un jour adoptée comme monnaie de réserve. Il a noté son manque de confidentialité, précisant que les gouvernements peuvent aisément suivre les transactions sur le réseau. Selon lui, cette transparence rend peu probable que les banques centrales considèrent Bitcoin comme un actif de réserve au même titre que l’or ou les devises.
L’investisseur chevronné a également rappelé que, bien que Bitcoin puisse fonctionner en partie comme moyen d’échange, il sert aujourd’hui davantage de réserve de richesse. Il a ajouté que certaines interrogations persistent quant à la solidité de son code et à la possibilité d’une éventuelle ingérence gouvernementale.
Les analystes crypto réagissent aux remarques de Dalio
Les propos de Dalio ont rapidement provoqué une réponse de la communauté crypto. Adam Livingston, analyste reconnu du secteur, a critiqué cette évaluation, la qualifiant de FUD (Fear, Uncertainty and Doubt). Selon lui, la transparence du réseau Bitcoin, présentée par Dalio comme une faiblesse, constitue en réalité l’une de ses plus grandes forces.
Il a expliqué que cette transparence contribue à éviter l’opacité qui a favorisé la crise financière de 2008. D’après Livingston, BTC, actuellement coté à 122 000 dollars, s’est déjà imposé comme une réserve de richesse crédible.
En seulement 16 ans, Bitcoin est devenu un actif de 2,4 billions de dollars, surpassant l’or et plusieurs grandes monnaies fiduciaires en termes de pouvoir d’achat à long terme. L’analyste a également rappelé l’ampleur du réseau, soulignant qu’il a déjà traité plus de 10 billions de dollars de transactions sur la blockchain.
Livingston a aussi écarté les inquiétudes relatives à la sécurité du code source de Bitcoin. Il a précisé que l’algorithme SHA-256, qui protège les transactions, a résisté à des décennies de tests et demeure inviolé. Il considère les craintes d’une compromission du code comme purement spéculatives et dépourvues de fondement technique.
Dalio reconnaît toujours les forces de Bitcoin
Malgré ses critiques, Ray Dalio a reconnu le rôle de Bitcoin comme forme de « monnaie dure ». Avec une offre plafonnée à 21 millions d’unités, Bitcoin partage plusieurs caractéristiques avec des actifs rares comme l’or ou l’argent. Dans des déclarations antérieures, il avait même suggéré qu’une part allant jusqu’à 15 % d’un portefeuille pourrait être allouée à Bitcoin comme couverture contre la volatilité du marché.
Dalio a confirmé qu’il détient personnellement du Bitcoin, bien que son exposition reste limitée. Il a réalisé son premier achat en 2021, après des années de scepticisme, et conserve depuis une allocation prudente.
Sa vision équilibrée rappelle celle d’autres investisseurs de renom, comme Robert Kiyosaki, auteur de Rich Dad Poor Dad, qui recommande régulièrement la diversification entre Bitcoin, or et argent. Tous deux voient en Bitcoin une protection potentielle face à l’instabilité financière, même s’ils divergent sur sa capacité à devenir une monnaie mondiale.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
James Godstime is a crypto journalist and market analyst with over three years of experience in crypto, Web3, and finance. He simplifies complex and technical ideas to engage readers. Outside of work, he enjoys football and tennis, which he follows passionately.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.