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TVA, Livret A, LEP, énergie : Ce qui change pour votre budget depuis ce 1er août

15h00 ▪ 7 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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Août est arrivé avec son lot de bouleversements. Côté climat, la chaleur monte ; côté portefeuille, la pression aussi. Des deux côtés de l’Atlantique, le mot d’ordre semble être : ajustement. Mais en France, ce 1er août pourrait bien faire date. Hausse des tarifs, fiscalité revisitée, taux d’épargne revus à la baisse… C’est tout un pan de notre économie qui s’en trouve chamboulé. Derrière ces changements, des choix politiques lourds de conséquences pour les Français.

Femme stressée dans une cuisine, submergée par des factures, face à une bouilloire en surchauffe explosant d’étincelles oranges.

En bref

  • Le taux du Livret A baisse, impactant directement le pouvoir d’achat des épargnants français.
  • La TVA sur l’abonnement énergétique grimpe, alourdissant la facture annuelle de nombreux foyers.
  • Des aides sont maintenues mais arrivent trop tard, selon plusieurs témoignages d’internautes sur X.
  • Le compteur Linky devient payant pour les réfractaires, avec plus de 130 € de frais annuels possibles.

Livret A : l’épargne grignotée, une confiance en berne

Depuis le 1ᵉʳ août, le taux du Livret A est passé de 2,4 % à 1,7 %. Une baisse décidée malgré une inflation stabilisée autour de 0,88 %. Sur le papier, le rendement réel reste donc positif. Mais dans les faits, cette décision a déclenché un vent de frustration. En particulier parce que le Livret A reste perçu comme l’épargne « refuge » de la classe moyenne.

Pour Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, la baisse du taux nominal ne passera pas inaperçue : 

Même si son rendement réel reste positif, la baisse du taux nominal devrait accroître le recul de la collecte, d’autant plus que traditionnellement le second semestre est plus dépensier qu’épargnant. 

Une déclaration qui souligne l’impact psychologique de cette mesure sur les comportements d’épargne. En parallèle, le Livret d’Épargne Populaire, destiné aux foyers modestes, recule à 4,1 %, alors que son taux réel aurait pu descendre à 3,3 %. Un ajustement « politique » pour préserver l’attractivité d’un produit vital pour 10 millions de Français.

L’économie française traverse un moment de vérité. L’épargne, longtemps refuge, devient une variable d’ajustement silencieuse.

Factures énergétiques : l’été n’épargne personne

Depuis le 1er août, la TVA sur les abonnements au gaz et à l’électricité passe discrètement de 5,5 % à 20 %. En moyenne, cela représente 35 à 45 € de hausse annuelle pour les ménages. La consommation n’est pas visée, seulement l’abonnement. Mais pour beaucoup, l’effet est identique. Cette mesure ne concerne pas une flambée soudaine, mais une pression constante, planifiée, presque invisible.

Les foyers qui refusent le compteur Linky doivent désormais s’acquitter de 6,48 € tous les deux mois. Et s’ils ne transmettent pas leur relevé, 4,14 € supplémentaires leur sont facturés. Le choix de ne rien faire devient payant – dans le mauvais sens du terme. Ce climat d’accumulation génère une fatigue sociale. On ne parle plus seulement de pouvoir d’achat, mais d’une forme de découragement collectif.

Malgré les dispositifs d’aide, les hausses progressives grignotent la sérénité économique des ménages. Le bouclier tarifaire s’effrite. Les économies individuelles, elles, fondent à vue d’œil. Et l’été 2025 laisse peu d’illusions pour la rentrée.

Aides publiques : le bon moment n’est jamais le bon

L’allocation de rentrée scolaire, versée à partir du 5 août, oscille entre 398 € et 434 € par enfant. Une bouffée d’air, mais qui arrive après la tempête. Car les augmentations de TVA et de frais annexes, elles, ne connaissent pas de délai. Même logique pour les remboursements d’impôts : utiles, mais tardifs. Les Français avancent les frais, l’État rembourse plus tard. Cette temporalité crée une fatigue administrative.

Sur les forums, des internautes résument ce ressenti avec sarcasme : « Ils arrivent avec le pansement dix jours après la blessure ». Le choc économique, lui, est immédiat. La déclaration rectificative reste ouverte jusqu’au 3 décembre. Mais encore faut-il le savoir. Son manque de visibilité réduit son efficacité. Ceux qui pourraient en bénéficier n’en sont même pas informés.

À l’échelle individuelle, ces aides restent des rustines. L’économie ne fonctionne pas en différé. Et quand les ajustements fiscaux semblent plus dictés par les calendriers politiques que par les réalités économiques, la confiance s’effrite encore un peu plus.

Une économie à découvert : août révèle les fractures françaises

L’économie française entre dans une zone de turbulences. Ce mois d’août agit comme un révélateur de tensions sous-jacentes. Moins de rendement pour les épargnants, plus de frais pour les usagers, et peu de visibilité sur les compensations futures. L’État ajuste ses curseurs, mais les citoyens ont l’impression d’en payer le prix fort.

Les arbitrages économiques deviennent de plus en plus personnels. Chacun adapte son quotidien. Certains limitent les déplacements, d’autres repoussent des achats ou s’aventurent dans la DeFi. Le budget des ménages se fragilise. Et cette fragilité devient collective. Dans les échanges en ligne, on lit moins de résignation que de calculs anxieux. La prudence remplace l’optimisme.

Ce que disent les chiffres

  • Le Livret A offre un rendement inférieur de 0,6 point à l’inflation actuelle ;
  • Le LEP reste à 4,1 %, au lieu du 3,3 % initialement prévu ;
  • Jusqu’à 45 € de hausse annuelle sur les abonnements énergie ;
  • Trois millions de foyers attendent l’ARS pour amortir les dépenses de rentrée ;
  • Jusqu’à 130 € de frais annuels pour ceux refusant Linky et ne transmettant pas leurs relevés.

Dans cette configuration, chaque décision de l’État devient un message. Et chaque réaction citoyenne, un signal faible d’une société en alerte.

Face à la baisse du Livret A, la Banque de France propose un recours : le Livret d’Épargne Populaire. Avec son taux de 4,1 % et son accès réservé aux foyers modestes, il représente une piste tangible. Il permettrait de protéger un minimum de capital, dans un environnement où l’érosion économique devient la norme. L’épargne doit retrouver son rôle : sécuriser l’avenir, même modeste.

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.