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Bitstamp : La France est le pays le plus frileux sur la crypto

ven 27 Mai 2022 ▪ 6 min de lecture ▪ par Satosh

Bitstamp vient de publier une étude éclairante sur le niveau de confiance des investisseurs dans les cryptoactifs. Plus de 5500 décideurs institutionnels et 23.000 investisseurs particuliers issus de 23 pays ont été interrogés pour comprendre la trajectoire des cryptomonnaies dans un avenir proche.

Many golden bitcoins. Cryptocurrency and virtual money concept

Pour avoir confiance, il faut apprendre

Le rapport montre que le niveau de connaissance des cryptomonnaies a un impact direct sur le degré de confiance. Ce constat concerne aussi bien les investisseurs particuliers que les institutionnels. Dès lors que ces acteurs en savent plus sur les cryptoactifs, ils ont tendance à faire davantage confiance à cette nouvelle classe d’investissement. Cette conclusion est d’autant plus importante qu’il existe une corrélation directe entre la confiance et l’adoption.

Dans les économies émergentes, non bancarisées et soumises à une forte inflation comme en Inde ou au Nigéria, la crypto apparaît comme une opportunité d’accéder à des services analogues à la solution bancaire. On constate que le niveau de connaissances dans ces régions peu développées est paradoxalement bien plus élevé, ce qui favorise la confiance et donc leur adoption.

Globalement, on observe une confiance élevée dans les marchés émergents, et une confiance moindre dans les économies développées.

Plus de confiance dans la crypto que dans les dérivés

Il semblerait que les cryptos jouissent d’un niveau de confiance assez élevé : juste derrière l’immobilier et les actions. La crypto fait moins peur aux investisseurs particuliers que des produits plus sophistiqués comme les options ou les contrats à terme. Malgré la diabolisation de la crypto, des pays comme les Etats-Unis ou le Canada ont des hauts niveaux de confiance.

La France, à la traîne

Bitstamp fait état du faible niveau de confiance des investisseurs français. Ce constat concerne aussi bien les particuliers que les institutionnels. Il s’agit du pays où les investisseurs ont le moins confiance parmi les 23 étudiés. Fait intéressant, il s’agit aussi de l’un des pays où les institutionnels ont le moins de connaissances sur l’écosystème.

Crypto et régulation

Au niveau mondial, moins de la moitié des personnes interrogées considèrent que les cryptomonnaies sont « réglementées ». En revanche, ce chiffre passe à plus de la moitié dans les économies émergentes. Finalement, la majorité des personnes qui n’investissent pas pensent que la crypto échappe à la régulation.

L’image d’épinal de la « jungle dérégulée » semble donc persistance. Pourtant, s’il n’y a pas eu de réglementation des cryptos coordonnée au niveau international à la fin de 2021, plus de 103 pays avaient élaboré des réglementations pour les institutions financières.

Quelles préoccupations ?

Pour les institutionnels, le risque et la volatilité sont les principales préoccupations, suivis de près par l’absence de réglementation dans le secteur et le fait que la crypto est tout simplement trop récente. Cette dernière préoccupation est particulièrement présente chez les institutionnels français.

A l’inverse, les investisseurs particuliers se heurtent principalement au manque de connaissance, puis par le risque au niveau des exchanges.  Ils ne savent pas quel exchange utiliser ou quelle crypto acquérir. Les investisseurs particuliers sont donc à la recherche de conseils, car la crypto peut impressionner les néophytes. La demande est très vigoureuse, mais l’accompagnement manque.

L’enquête montre que les investisseurs particuliers cherchent à être guidés par une source très traditionnelle : les conseillers financiers.

L’éducation doit donc être le point central afin d’accroître l’utilisation des cryptomonnaies. Une base d’investisseurs plus éduqués est la voie à suivre pour que les actifs numériques fassent véritablement partie de la finance traditionnelle.

Quels cas d’utilisations ?

Les institutionnels recommandent de plus en plus la crypto à leurs clients alors que les investisseurs particuliers commencent à utiliser ces technologies bien plus en profondeur. Par exemple, la participation à des programmes de fidélité rémunérés avec des cryptos, le staking ou encore le gaming sont des utilisations en pleine croissance.

Près de 56 % des investisseurs particuliers interrogés ont déclaré faire un « trade » au moins une fois par semaine et plus de 73 % prévoient d’augmenter leurs investissements dans les 5 ans à venir. Les institutionnels ont majoritairement les mêmes perspectives.

Par ailleurs, de nombreux particuliers seraient prêts à utiliser les cryptos pour des dépenses de consommation ou des donations. Peu étonnant, sachant que 80 % des particuliers et 72 % des institutionnels s’attendent à une généralisation de la crypto. La majorité des investisseurs institutionnels et des particuliers estiment également que cela se produira dans les 3 à 5 ans, tandis que moins de 10 % pensent que cela n’arrivera jamais.

La principale conclusion du rapport Crypto Pulse est que la cryptomonnaie va sans doute se généraliser. Pourtant, la connaissance est le principal obstacle à son adoption par le grand public. Les investisseurs, qu’ils soient particuliers ou institutionnels, ont fait état d’une confiance étonnamment élevée dans les cryptomonnaies, même dans un contexte de couverture médiatique sceptique. Ils la trouvent viable et beaucoup sont enthousiastes par les cas d’utilisation. Pourtant, trop d’entre eux ne savent pas par où commencer et à qui faire confiance.

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Satosh

Chaque jour, j’essaie d’enrichir mes connaissances sur cette révolution qui permettra à l’humanité d’avancer dans sa conquête de liberté.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.