Grayscale se tourne vers l'Europe pour son expansion

“Cap sur l’Europe”, voilà la substance de l’interview donnée hier par le Directeur général de Grayscale Investments LLC à Londres. Après moult combats contre la SEC et le développement de ses activités aux États-Unis, Grascale entend aller à la conquête de l’Europe.

Des projets pour le vieux continent

Le plus grand gestionnaire d’actifs numériques se prépare à poursuivre sa croissance à un moment où les prix des cryptoactifs stagnent.

Selon son directeur général Michael Sonnenshein, Grayscale Investments LLC va étendre ses activités en Europe. Dans une interview accordée aujourd’hui à Londres, Sonnenshein a indiqué que la voie à suivre en Europe n’était pas encore claire en ce qui concerne les bourses ou les pays où l’entreprise s’implanterait, ainsi que les produits à proposer initialement. Il a précisé que ces questions étaient en cours d’élaboration par le biais de discussions avec des partenaires locaux et de la réalisation de tests pilotes.

Le Grayscale Bitcoin Trust compte actuellement quelque 30 milliards de dollars dans son principal portefeuille de crypto-activité. Cette entreprise sert habituellement d’interface pour les institutions lorsqu’elles décident de monter sur le marché des cryptomonnaies, mais ne désirent pas pour autant s’embarrasser de la gestion de clés et toutes les questions de sécurités inhérentes. De plus, en plus de cette première activité toute dédiée aux institutions, Grayscale a développé aussi un token, le GBTC qui aide à investir dans les cryptomonnaies sans avoir à utiliser une bourse de cryptomonnaies ou un courtier, car le GBTC est souvent disponible pour le commerce sur le marché boursier.

Une expansion avec ou malgré la BCE

Pour un exchange qui vient en Europe, après de longues luttes contre la SEC aux États-Unis, le combat pourrait ne faire que recommencer.

Pour rappel, Grayscale a longtemps tenu un bras de fer avec la SEC, la Securities and Exchange Commission des Etats-Unis. Grayscale a soumis en effet une demande ouverte pour laquelle elle a reçu de manière répétée une réponse négative de la part de l’autorité de régulation des marchés financiers. Grayscale veut que la Securities and Exchange Commission l’autorise à le Grayscale Bitcoin Trust en un ETF spot Bitcoin qui suive directement le Bitcoin comme actif sous-jacent. Récemment, Sonnenshein a déclaré que la société envisagerait de poursuivre la SEC si elle n’approuvait pas sa demande ouverte d’ETF Bitcoin spot.

De toute évidence, Sonnenshein et son entreprise prennent bien la mesure du challenge que cela représente pour eux de venir sur le vieux continent. Le directeur général l’a d’ailleurs précisé : « Bien que l’UE soit unifiée, nous ne considérons pas l’ensemble du marché européen comme un seul et même marché. Au contraire, nous allons être très réfléchis, très méthodiques à propos de chacun des centres financiers et des hubs financiers dans lesquels nous allons finalement nous lancer, car nous reconnaissons la différenciation des comportements et des attitudes des investisseurs, ainsi que des régimes réglementaires. »

On ne peut souhaiter que la société rencontre en Europe moins d’opposition qu’elle n’a rencontrée auprès des gendarmes des marchés financiers en Europe. Même si la Banque centrale européenne n’a pas vraiment les cryptomonnaies au cœur et que ses fonctionnaires n’hésitent pas à comparer les cryptoactifs à un système Ponzi alimenté par la cupidité, la montée de l’intérêt populaire pour la blockchain et les cryptomonnaies sont là pour attester que le vieux continent sera bien le hub des crypto degens.

Source : cryptobriefing.com