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Nano Labs a introduit une IPO de 50 millions de dollars sur le Nasdaq

jeu 16 Juin 2022 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.

L’état morose du marché des cryptomonnaies ne l’empêche pas de demeurer dynamique. Nano Labs, l’entreprise chinoise spécialisée dans la conception des puces de mining, a déposé son IPO (demande d’introduction en bourse) aux États-Unis dans le but de lever 50 millions sur le Nasdaq. 

Lumière sur Nano Labs

Cette société de fabrication de puce de mining est basé à Huangzhou. Ses deux principaux actionnaires sont ses deux cofondateurs, Kong (participation 32,8 %) et Sun Qifeng (participation 22,3 %). Avant de rejoindre Sun Qifeng pour fonder Nano Labs, Kong était administrateur de la société Cannan, principale rivale aujourd’hui de Nano Labs et premier fabricant de plateforme de mining à introduire une IPO aux USA. Confronté à quelques querelles de pouvoir au sein de la société, Kong quitte Canaan en août 2020 et fonde Nano Labs avec Sun Qifeng. En juin 2021, Nano Labs a créé une filiale à Singapour. Cette filiale a pour mission d’étendre les activités de la société sur le plan international et de faciliter la conquête des marchés étrangers.

L’information selon laquelle Nano Labs aurait déposé une IPO est rapportée par le tracker d’IPO Renaissance Capital qui précise :  « Nano Labs, un concepteur de puces sans usine en Chine, a déposé vendredi une demande auprès de la SEC pour lever jusqu’à 50 millions de dollars dans le cadre d’une introduction en bourse.[…] Nano Labs développe des puces de calcul à haut débit (HTC), des puces de calcul à haute performance (HPC), ainsi que des solutions de calcul et de stockage distribués, des cartes d’interface réseau (NIC) intelligentes, des puces de calcul de vision et de rendu distribué. »

Les perspectives ?

Nano Labs projette de se lancer dans le metaverse et fournira une puissance de calcul pour les jeux et le divertissement.

Nano Labs introduit son IPO dans un contexte particulier à un double niveau. D’abord, les marchés financiers et des cryptomonnaies sont moroses, ce qui rend la levée de fonds plus ou moins rude. Ensuite, l’écosystème des cryptomonnaies connait tant en Chine qu’aux États-Unis une certaine hostilité par rapport au mining notamment le mining PoW.  L’interdiction du mining des cryptomonnaies en Chine est connue de tous. Aux USA aussi, cette interdiction commence à s’insinuer, commençant par l’État de New York qui vient de voter une loi interdisant pour 2 ans l’entrée de nouveaux mineurs PoW utilisant de l’énergie non renouvelable. Enfin, cette demande d’IPO survient dans un contexte de diminution des levées de fonds à l’étranger pour les sociétés chinoises. Par exemple, pendant ce premier semestre de  2022, seulement deux introductions en bourse ont eu lieu en 2022 à New York, avec une levée de 49,5 millions de dollars, alors que l’année dernière, l’on en avait compté 28 pour une levée totale de 5,8 milliards de dollars.

En dépit de cette régression des levées, il faut espérer que Nano Labs parviendra à lever ses 50 millions de dollars, ce montant dépassant quand même déjà ce que les deux précédentes levées de ce semestre ont pu obtenir. Mais l’entrée de Nano Labs dans le metaverse pourrait faire toute la différence et lui garantir la confiance des investisseurs.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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