Cryptos : De plus en plus snobées par les acheteurs ?
La popularité des cryptomonnaies a amené des milliers de commerces à ajouter ces actifs comme moyen de paiement. Joailliers, équipementiers, constructeurs automobiles et plusieurs acteurs économiques n’hésitent plus à les intégrer à leur écosystème pour se mettre au diapason avec les technologies émergentes en finance. Or, une récente étude de JPMorgan a mis en exergue une baisse de demande des cryptomonnaies comme moyen de paiement. Est-ce le signe de la fin de l’effervescence autour du bitcoin, l’ether, le Dogecoin et le Shiba Inu ?
JPMorgan dénonce un manque d’attrait pour les cryptomonnaies
Le bear market y est-il pour quelque chose dans cette baisse de la demande pour les cryptomonnaies comme moyen de paiement ? Probablement oui. En effet, le bitcoin et l’ether peinent à retrouver leur prix d’antan. Raison pour laquelle les investisseurs semblent réticents à effectuer des transactions en cryptomonnaies. Pour le moment, les plus avisés se contentent de HODL.
Takis Georgakopoulos, responsable mondial des paiements pour la division Corporate & Investment Bank de JPMorgan, a déclaré :
« Nous avons vu beaucoup de demandes de la part de nos clients, disons jusqu’à il y six mois. Nous en voyons très peu à l’heure actuelle. »
Dire qu’il y a 6 mois de cela, le bitcoin s’échangeait à plus de 40 000 dollars la pièce. (Source : CoinGecko)
L’ether, quant à lui, se valorisait à plus de 3 500 dollars. Alors qu’actuellement, son prix est de 1 316,49 dollars.
En dépit de ce constat, M. Georgakopoulos a souligné que la banque d’investissement mondial JP Morgan ne baissera pas les bras pour autant. Elle continuera à soutenir coûte que coûte les clients souhaitant payer leurs achats en cryptomonnaies.
Néanmoins, il convient de signaler que les cryptomonnaies n’ont pas perdu de leur superbe dans le secteur des jeux et du metaverse. Les demandes y sont « de plus en plus grandes », dit-on au niveau de cette banque.
Le PDG de JP Morgan, pas très fan du bitcoin et des cryptos
JP Morgan, en tant qu’institution, n’a jamais été indifférente au bitcoin ni aux autres cryptomonnaies. En 2020, par exemple, elle a prophétisé un bull run pour le BTC, prévoyant que le « King of crypto » atteindrait 130 000 dollars par pièce.
La même année, la banque a également constaté que les gens fortunés de ce monde commençaient à s’investir dans le bitcoin, au détriment de l’or.
Un an plus tard, JP Morgan décidait d’intégrer du bitcoin dans son écosystème. Le lancement des investissements Bitcoin pour tous ses clients avait eu lieu en juillet 2021.
Néanmoins, nous devons noter que le CEO de JP Morgan, Jamie Dimon, ne partage pas l’avis de ses collaborateurs concernant les cryptomonnaies. On se demande bien comment se déroulent les réunions des administrateurs de cette banque avec un tel contraste.
Pour M. Dimon, les cryptos constituent des schémas de Ponzi positionnés sur un marché décentralisé.
« Je suis un grand sceptique sur les crypto-tokens que vous appelez monnaie, comme le bitcoin. Ce sont des systèmes de Ponzi décentralisés. »
S’il s’habitue à s’afficher comme crypto-sceptique, il a avoué que la blockchain et la finance décentralisée (DeFi) forment de « vraies » innovations.
Quelques données contredisant celles de JP Morgan
Récemment, Deloitte et Paypal ont réalisé une enquête qui a permis d’avancer que 85 % des commerçants « accordent une priorité élevée ou très élevée à l’activation des paiements en cryptomonnaies. »
Le même rapport a souligné également que près de trois quarts des enquêtés ont l’intention d’accepter les paiements en cryptomonnaies ou en stablecoins dans les prochains 24 mois.
Bank of America a aussi mené sa propre enquête sur le sujet. À l’issue de cette étude, il a été dit que le paiement à base de crypto connaît actuellement un « intérêt croissant ».
Détails :
- 39 % et 34 % des enquêtés ont avoué qu’ils utilisent des cryptomonnaies ou autres actifs numériques pour faire des achats en ligne ou en magasin ;
- 49 % et 53 % des personnes interrogées ont manifesté de l’intérêt à l’idée d’utiliser les mêmes actifs pour les mêmes opérations.
Bref, les deux ou trois rapports d’enquête que nous venons d’évoquer comportent des données plus ou moins contradictoires. Cela nous amène à poser la question : à quel saint se vouer ? Votre serviteur vous conseille de tenir compte de toutes les données que les institutions aussi réputées comme Deloitte, Bank of America et JP Morgan pourvoient afin d’en faire une bonne synthèse. D’ailleurs, JP Morgan n’avait pas donné de chiffres précis ; que des estimations.
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