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Binance rejette les critiques et défend sa gestion du piratage d’Upbit

11h00 ▪ 4 min de lecture ▪ par Lydie M.
S'informer Centralized Exchange (CEX)
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L’affaire a vite pris une tournure diplomatique. Après le hack d’Upbit, Binance est accusée à Séoul de n’avoir gelé qu’une petite partie des fonds volés. L’exchange, lui, conteste fermement cette version et assure avoir agi immédiatement.

Un hacker encapuchonné affronte un justicier Binance, séparés par un sablier numérique rempli de code binaire.

En bref

  • Binance dément avoir tardé après le hack d’Upbit et assure avoir gelé les flux suspects dès les premières heures, en lien avec les autorités.
  • Les enquêteurs sud-coréens affirment qu’une part limitée des fonds a été bloquée, alors que les hackers ont dispersé rapidement les actifs via swaps et ponts inter-chaînes.
  • Upbit bascule 99 % des fonds clients en cold storage, tandis que la polémique se poursuit et que les réserves de Bitcoin sur Binance atteignent un plus bas de cinq ans.

Binance se défend : « Nous avons agi sans délai »

Binance resserre ses liens avec Trump en mettant en avant un stablecoin. Parallèlement, l’exchange doit répondre à une controverse plus sensible : sa réaction après le hack d’Upbit. Dans un communiqué, un porte-parole de Binance a qualifié ces accusations d’inexactes et non fondées.

Selon l’entreprise, ses équipes ont détecté dès les premières heures les mouvements suspects et bloqué les transferts liés au piratage. Binance dit avoir agi immédiatement pour geler les transactions, limiter les mouvements et coopérer avec les autorités sud-coréennes locales.

Cette réponse suit des articles locaux affirmant que Binance n’aurait gelé qu’environ 17 % des fonds signalés seulement. Un chiffre que la société juge trompeur. Selon Séoul, les hackers ont utilisé plus d’un millier de portefeuilles pour blanchir vite, rendant gel et traçabilité difficiles.

Un hack sophistiqué, un blanchiment express

Le piratage, survenu le 27 novembre, a ciblé le hot wallet Solana d’Upbit. En quelques heures, les assaillants ont dispersé 30 millions de dollars via chain hopping, swaps et ponts inter-chaînes. Ces méthodes évoquent des groupes structurés ; des médias sud-coréens citent Lazarus, déjà lié à des attaques crypto.

Les enquêteurs affirment qu’environ 470 millions de wons, soit près de 370 000 dollars en tokens Solana, auraient été signalés comme ayant transité par Binance. Toujours selon ces mêmes sources, les autorités n’auraient gelé que 80 millions de wons, soit environ 75 000 dollars. Binance, de son côté, conteste l’interprétation et renvoie à un point classique dans ce genre de dossiers : certaines demandes nécessitent des vérifications supplémentaires avant d’étendre un gel à plus grande échelle.

Upbit durcit sa sécurité après l’attaque

Dans la foulée, Upbit a annoncé déplacer 99 % des fonds clients vers du cold storage, bien au-dessus des exigences réglementaires sud-coréennes qui imposent un minimum de 80 %. La plateforme, déjà réputée prudente, stockait 98,33 % de ses actifs hors ligne avant l’incident, mais accélère maintenant sa bascule pour réduire l’exposition des hot wallets presque à zéro.

L’opérateur Dunamu présente ce changement comme l’une des réponses les plus strictes observées chez un grand exchange. Mais l’enquête, elle, continue et la ligne de fracture ne bouge pas : après le hack d’Upbit, Binance assure avoir réagi immédiatement, tandis que les autorités sud-coréennes estiment que seule une partie des fonds a été gelée à temps. Dans ce climat de défiance, un autre signal alimente les tensions : les réserves de Bitcoin sur Binance viennent aussi de tomber à leur plus bas niveau depuis cinq ans.

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Lydie M.

Enseignante et ingénieure IT, Lydie découvre le Bitcoin en 2022 et plonge dans l’univers des cryptomonnaies. Elle vulgarise des sujets complexes, décrypte les enjeux du Web3 et défend une vision d’un futur numérique ouvert, inclusif et décentralisé.

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