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Bitcoin : Le plan choc de Farage pour séduire les jeunes britanniques

dim 01 Juin 2025 ▪ 5 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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Le Royaume-Uni brille dans les bureaux, pas sur le terrain. Il peaufine la réglementation crypto avec l’obsession d’un contrôleur des impôts. Pourtant, il reste timide. L’adoption de cette technologie — promise, vantée, encadrée — tarde. Les grandes manœuvres viennent d’ailleurs. Du côté inattendu. C’est l’extrême droite qui claque la porte des banques et entre, drapeau crypto en main. Nigel Farage, le trublion eurosceptique, passe de la City au Web3 sans cligner des yeux.

Nigel Farage stupéfait par une pièce de bitcoin brillant, derrière lui se trouvent un public jeune et un drapeau de l'UK

En bref

  • Nigel Farage, leader de l’extrême droite, dévoile un projet de loi pour intégrer les crypto dans la finance britannique.
  • Reform UK accepte désormais les dons en bitcoin et ethereum.
  • Le projet inclut une réserve nationale de bitcoin à la Banque d’Angleterre.
  • 25 % des jeunes Britanniques détiennent des crypto-actifs, cible électorale de Farage.

La « Crypto Assets Bill » : une révolution numérique annoncée par l’extrême droite

Il ne s’agit pas d’un gadget de campagne, mais d’un projet de loi épais, articulé, provocateur. Une première dans l’histoire politique britannique. Nigel Farage y injecte du bitcoin jusque dans les artères de l’État. Il veut une réserve souveraine à la Banque centrale. Quoi que l’idée a été écartée par le gouvernement actuel.

Il propose un impôt sur les plus-values crypto réduit à 10 %. Il veut interdire aux banques de fermer les comptes jugés trop Web3. Un bac à sable réglementaire sur deux ans servira de tremplin. 

L’idée ? Faire sauter les verrous. Rendre l’Angleterre fréquentable pour la blockchain. Et surtout, crédible. Le projet n’est pas écrit sur un coin de table. Il colle à une conviction. « Bitcoin, c’est la liberté », martèle Farage depuis son exclusion bancaire. Il n’a pas oublié. Il politise l’attaque. Et transforme son exclusion en slogan. 

Pas de discours creux : des promesses qui décoiffent. Il assure que les citoyens paieront leurs impôts en crypto. Certains rient. D’autres téléchargent déjà leur wallet crypto.

Dons en bitcoin : coup politique ou stratagème viral ?

Farage ne fait pas semblant. Il ouvre les caisses de son parti aux crypto-donateurs. Bitcoin, Ethereum, stablecoins, tout est bienvenu. Il n’est pas le premier. Mais il est le premier à en faire un pivot électoral. Pas un gadget de communication, une déclaration d’intention. Il joue la carte Trump. Celle de l’outsider technophile qui parle aux jeunes. 

En face, les autres restent coincés sur le taux directeur. Lui parle wallet, don direct, traçabilité décentralisée. Et ça plaît. Pas aux analystes. Aux électeurs, oui. Un quart des jeunes Britanniques ont déjà goûté à la crypto. Ils en parlent entre deux stories. Pas besoin d’affiches, les tweets font le job. 

Et Farage en rajoute. « Crypto is freedom », lâche-t-il, la mâchoire serrée. Il sait qu’il ne gagnera pas Westminster avec des ICO. Mais il sait aussi que ces symboles frappent. Ils bousculent. Ils créent du bruit. Et dans cette campagne saturée de platitudes, le bruit, c’est déjà une victoire.

Farage candidat : icône populiste ou joker numérique ?

Il est revenu. Encore. Farage ne s’épuise jamais vraiment. Il ressurgit, souvent au moment où on ne veut plus l’écouter. Mais cette fois, il revient avec des lignes de code. Pas des slogans. Et il parle aux oubliés. Ceux qui écoutent YouTube plus que BBC. Ceux qui ont été débancarisés, oubliés, moqués. 

Son angle est simple : reprendre le contrôle. Ce n’est plus juste un Brexit financier. C’est un fork idéologique. Il transforme une frustration en programme. Et sa vision crypto s’insère là-dedans. Dans cette fatigue nationale. Cette envie de rupture. Ce sentiment que tout le monde s’enrichit, sauf les Anglais. Les bullet points ne sont pas là pour faire joli. Ils parlent à l’instinct :

  • 1 jeune britannique sur 4 détient de la crypto ;
  • La fiscalité crypto baisserait de 24 % à 10 % ;
  • Le bitcoin entrerait dans la Banque centrale ;
  • Les dons en crypto deviennent légaux et directs ;
  • Les banques perdraient leur pouvoir de couper le robinet.

Farage s’engouffre dans le vide politique avec une vision techno. Pas parce qu’il y croit. Parce qu’il sent que d’autres y croient. Et qu’il sait capter cette foi floue qu’on appelle aujourd’hui « électorat ».

En septembre 2024, le Royaume-Uni a clarifié le statut juridique des crypto et NFT, les reconnaissant comme des biens personnels. Un cadre, enfin. Mais face aux dettes, aux doutes, aux dévaluations déguisées, que vaut un cadre sans action ? Et si le vrai amortisseur, demain, était une réserve en bitcoin ?

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.